Harper parle des petites entreprises; le chef conservateur visite le parc industriel de Saint John pour annoncer sa politique pour les PME
Publication : Telegraph-Journal (N.-B.)
Rubrique : Actualités
Page : A1/A2
Signature : Grant Kerr Telegraph-Journal
**Extrait**
Le bruit habituel des scies et des travailleurs a laissé place, mercredi, au vrombissement d’une machine électorale bien huilée à Atlantic Windoor dans la partie est du parc industriel de Saint John.
C’est dans cette compagnie, qui installe des portes de garage et fabrique des portes et des fenêtres sur mesure pour d’autres entreprises, que Stephen Harper a fait escale pour prononcer un discours dans le cadre de la campagne fédérale des Conservateurs.
M. Harper a choisi cette petite entreprise qui emploie 18 personnes pour lancer le dernier point de sa plateforme dans cette campagne électorale, qui se terminera le jour du vote, le 23 janvier. Debout, au milieu d’un grand entrepôt glacial rempli de portes, de fenêtres, de
feuilles de verre et de tuyaux, M. Harper a annoncé la promesse de réduire les impôts des petites entreprises en plus de créer un programme pour les apprentis.
« La fabrication de fenêtres est l’une de ces petites entreprises qui forment la base de nos communautés. Ces entreprises gardent les emplois au Canada. Elles sont synonymes d’espoir, de croissance de possibilités, et elles sont les entreprises plus importantes de demain et au-delà » a dit M. Harper.
Le plan du Parti conservateur fonctionne de la manière suivante : Le seuil du taux d’imposition des sociétés pour les petites entreprises passerait de 300 000 $ à 400 000 $, ce qui donnerait plus de flexibilité pour la croissance des entreprises avant qu’elles ne se fassent ponctionner par un taux d’imposition de 21 %. S’il devient Premier ministre, le chef conservateur a dit qu’il diminuerait aussi les impôts des sociétés des entreprises qui feraient moins de 400 000 $ (dans le cadre du nouveau plan) de 12 % à 11 % sur cinq ans.
Ce programme devrait coûter 480 millions $ par an.
La seconde partie du plan concerne un crédit d’impôt sur la création d’emplois pour apprentis, ce qui permettrait aux compagnies de réduire leurs impôts de 10 % sur les salaires payés à des apprentis pendant deux ans. Il y aurait une limite maximale de 2 000 $ par apprenti et par année. Le coût ? 160 millions $ par an.
« Le Canada a besoin des petites entreprises, mais, fait plus important encore, les petites entreprises ont besoin d’un gouvernement à Ottawa qui est du côté des gens qui sont à leur compte. Nous ne pouvons rien faire de plus important que d’aider les propriétaires de petites entreprises à garder une plus grande part de l’argent qui leur revient. » a dit
M. Harper à une foule rassemblée dans l’entrepôt.
Mark Hughes, propriétaire de Windoor, aime bien les deux plans. Ce membre du Parti conservateur a dit qu’il pourrait se servir du crédit d’impôt pour former de nouveaux employés et que le fait de hausser le plafond des impôts des sociétés de 100 000 $ est aussi bénéfique.
« On pourra investir dans notre propre compagnie. On pourra avoir plus d’argent disponible » a dit M. Hughes.
« Quand on parle de diriger une entreprise, chaque millier de dollars compte. »
Dans une tenue décontractée, M. Harper paraissait relaxé et en charge. Avant de faire son arrivée, des journalistes locaux trépignaient et vérifiaient leurs cellulaires avant que le groupe de la presse nationale ne descende du bus de campagne de M. Harper, remplissant l’espace laissé par les employés de campagne de M. Harper et quelques personnes de la sécurité.
Après une séance de photos au cours de laquelle le chef conservateur portait une paire de lunettes de sécurité pour découper un morceau de verre, M. Harper s’est rapidement rendu sur un podium dans l’entrepôt pour prononcer son discours, d’abord en anglais, puis en français.
Lors du discours en français, une génératrice s’est mise en place dans le fond de l’entrepôt. Comprenant que le vacarme pourrait nuire à la qualité de l’enregistrement pour les journalistes de la télévision et de la radio, M. Harper a furtivement jeté un regard vers sa gauche à quelques reprises, puis a arrêté son discours.
Après s’être assuré que le bruit ne poserait pas trop de problèmes, il a montré une présence d’esprit que ses partisans disent qu’il a et que ses détracteurs disent qu’il n’a pas.
« C’est le risque que l’on prend quand on se trouve dans un endroit où on travaille » a dit M. Harper, « que quelqu’un va travailler ».
Alors qu’il parlait, son épouse, Laureen Teskey se tenait à l’arrière, aux côtés du candidat conservateur local John Wallace (Saint John) et du député sortant Rob Moore (Fundy-Royal).