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Le Livre d'or

 

 

Le goût de la mer

Par André Brien, c.s.v
25 octobre 2001

 

De ses années à Trois-Pistoles et à l’Isle Verte, le père Lindsay garde le goût de l’eau qui le pousse à rechercher encore aujourd’hui partout où il passe, le ruisseau, la rivière, le fleuve, quand ce n’est pas le lac ou, bien évidemment, la " vraie " mer.

Leur simple existence dans les parages mérite un détour, un arrêt, un séjour qui font remonter dans la mémoire le souvenir de moments heureux. La simple vue de l’eau qui court, qui roule ou qui claque sur le rivage fait naître un rire sonore et ramène des images qui illuminent la figure.

Un voyage est mieux réussi s’il inclut une excursion en bateau et un paysage est toujours plus beau quand il est au bord de l’eau.

André Brien, c.s.v

25 octobre 2001

Une chance inouïe

Par René Charette, ex-président du F.I.L.

 

Le Père Lindsay, Paul Dupont-Hébert, alors directeur général du Festival International de Lanaudière, et moi-même sommes à Londres. Le Père Lindsay prospecte les engagements d’artistes internationaux pour les saisons à venir.

Voilà que par pur hasard on l’informe de la venue en Amérique du Nord, aux États-Unis, du fameux ensemble orchestral reconnu mondialement, l’orchestre de St-Martin-in-the-field, avec son chef attitré Sir Neville Mariner. On précise au Père Lindsay que la première nord-américaine pourrait se dérouler à Joliette, dans Lanaudière, avant New-York, Chicago, Boston, Los Angeles, etc.

Même si nous n’avons pas les moyens financiers, le Père Lindsay nous dit qu’il ne faut pas manquer cette chance qui nous est offerte. Alors, sur le champ, nous entrons en communication avec notre caisse, la Caisse populaire Desjardins de Joliette, qui confirme à l’impresario une garantie de base de 30 000 $ US qui servira de dépôt de base à l’engagement de l’orchestre.

S’en est fait, le Père Lindsay jubile et St-Martin-in-the-field, l’un des orchestres symphoniques des plus prestigieux au monde, sera à Joliette au cours de l’été dans la cathédrale en première nord-américaine avec tout le succès escompté et une visibilité extraordinaire pour notre festival.

 

René Charette, ex-président du F.I.L.

 

Pour adultes seulement, l’opéra? Que non!

Par Isabelle et Anne-Marie Houle

 

C’est sûrement ce que devait en penser le père Lindsay lorsqu’il proposa à nos parents, à la fin de l’été 1973, de nous emmener voir notre premier opéra à la Place des Arts.

Nous étions quatre cousines, musiciennes en herbe âgées de 10 à 14 ans, et nous venions de passer quelques semaines au Camp musical du lac Priscault où nous avions eu la chance de nous familiariser avec le chef d’oeuvre de Giuseppe Verdi : Otello. Or l’Opéra du Québec présentait justement une production d’Otello avec nul autre que Jon Vickers en septembre de cette année-là. Il n’en fallait pas plus au père Lindsay pour nous concocter une sortie mémorable comme lui seul en a le secret.

Tout d’abord, une escapade à Montréal constituait déjà une occasion hors de l’ordinaire pour nous qui étions de la "campagne". Le père Lindsay nous faisait aussi un superbe cadeau en nous accompagnant lui-même à notre premier opéra sur scène. Que pouvions-nous demander de plus? Le père Lindsay eut alors un flair digne des pires papas gâteau en nous emmenant manger au restaurant St-Hubert avant la représentation. Wow! Comme nous nous sommes régalées, du poulet rôti jusqu’aux boissons gazeuses avec sirop de grenadine! Nous avions vraiment l’impression de faire une sortie comme nos parents en faisaient lorsqu’ils allaient eux-mêmes à l’opéra!

Après le repas, nous nous rendîmes à la salle Wilfrid-Pelletier de l a Place des Arts. Mais pas question d’aller tout de suite prendre nos places. Le père Lindsay nous emmena d’abord dans les coulisses voir les décors et aussi - pourquoi pas? — faire connaissance avec quelques-uns des interprètes de l’opéra, dont un certain Jon Vickers... qui nous laissa d’ailleurs son autographe en souvenir. Nous étions très impressionnées par tout ce qui nous entourait : l’ampleur des décors, le va-et-vient des techniciens, le fait de voir l’envers du décor... Le père Lindsay nous guidait parmi tout ce beau monde en se faisant un point d’honneur de nous présenter chacune par notre nom. Nous nous en sentions encore plus importantes.

Puis nous allâmes prendre nos places dans la salle, impatientes d’entendre résonner les premiers accords de ce grand drame lyrique qui nous avait captivées au cours de l’été. Nous allions enfin voir jouées sur scène la jalousie d’Otello, la méchanceté de Iago et la détresse de Desdemona. Nous ne fûmes pas déçues. Je ne me souviens malheureusement pas si M. Vickers était particulièrement en voix ce jour-là, mais je me rappelle que la scène où Desdemona, incarnée par Clarice Carson, chante ses derniers soupirs, à moitié tombée en bas de son lit, était très réussie.

Ce fut bien évidemment le point d’orgue d’une journée formidable et unique qui, près de trente ans plus tard, reste encore clairement gravée dans nos mémoires. Et c’est à la grande générosité et au sens de la fête du père Lindsay que nous la devons. Merci, père Lindsay!

 

Isabelle et Anne-Marie Houle

 

 

 

Le goût de la mer
Par André Brien, c.s.v
25 octobre 2001

Une chance inouïe
Par René Charette, ex-président du F.I.L.

Pour adultes seulement, l’opéra? Que non!
Par Isabelle et Anne-Marie Houle

 

 

   
                 

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