Une
des forces du père Lindsay - tout le monde s'entend là-dessus
- est de savoir gagner des gens à sa cause et d'avoir le
don de s'entourer de personnes compétentes. Voilà
pourquoi nous disons de lui qu'il est un communicateur et un rassembleur.
Il
y aura donc toujours un comité de bénévoles
pour épauler le père Lindsay au sein des Jeunesses
musicales. La musique n'attire pas autant de monde que les variétés,
par exemple, et le comité est là pour courtiser un
public auquel il faut vendre la musique classique. Les J.M. (Jeunesses
musicales) sont là pour cela.
Et
petit à petit, les salles se remplissent. Le comité
a également pour fonction de resserrer les liens entre ses
membres. Ainsi se réunit-il pour travailler, mais aussi pour
passer du bon temps ensemble autour d'une table bien garnie.
|
Avec
les années, des amitiés naissent et des alliances
se créent entre le père Lindsay et ces bénévoles
de la première heure qui croient en lui et s'impliquent
dans ses projets. Son but premier est de partager sa passion
pour la musique et de rendre la musique accessible au plus
grand nombre.
C'est
à cette période (1960) que le futur ministre
de l'Énergie et des Ressources, Marcel Masse, commence
à travailler avec le directeur des J.M..
On
a voulu, tous deux, élargir la clientèle,
aller chercher les élèves des écoles
publiques. Briser, en quelque sorte, le ghetto de l'élite.
Il
faut rappeler qu'au départ les Jeunesses musicales,
dont le but est de mieux faire connaître la musique
chez les jeunes, ne présentaient que quatre concerts
annuellement - il s'agissait des quatre activités proposées
par le secrétariat national des J.M.C. (Jeunesses musicales
du Canada) auquel est affilié le centre de Joliette
- et que ceux-ci étaient d'abord offerts aux élèves
des pensionnats.
Avec
les années, l'auditoire se diversifie, en même
temps que le nombre de concerts augmente. En 1961, les Jeunesses
musicales de Joliette mettent au programme douze concerts.
|
Un
peu plus que les Jeunesses musicales
Les
Jeunesses musicales de Joliette ne sont pas riches, mais elles sont
supportées par un bon nombre d'amateurs heureux de participer
avec le père Lindsay à l'animation musicale de la
région. Elles peuvent donc se permettre de multiplier le
nombre de leurs activités.
Le
père Lindsay connaît très bien le fondateur
et directeur des J.M.C., Gilles Lefebvre, également
directeur du Centre d'Arts d'Orford, et il n'hésite
jamais à présenter les concerts hors séries
offerts par les J.M.C.
Quand
Gilles Lefebvre faisait revenir au courant de l'année
des artistes qui avaient donné des classes à
Orford, nous présentions toujours ces musiciens à
Joliette. Je pense, entre autres, au pianiste français,
Vlado Perlemuter, qui est venu avec le musicologue et organiste
Norbert Dufourcq au début des années soixante.
Plusieurs de ces grands interprètes sont devenus
pour moi de véritables amis que nous avons pu réentendre
chez nous à plusieurs reprises.
Autre
trait de la personnalité du père Lindsay : cette
aisance qu'il a à se lier d'amitié avec une
foule de gens. Et comme il fréquente les musiciens,
il n'est pas étonnant qu'une partie de ses amis se
retrouve parmi ces artistes.
|
|
Au
cours des années, il a donc tissé un réseau
impressionnant de "relations musicales", autant au Québec
qu'à l'étranger. Cela lui a certainement permis de
concrétiser de grands projets qui n'auraient pas été
réalisables autrement.
Le
père Lindsay impliqué au sein des J.M.C.
Sa
nomination au sein du Conseil provincial puis du Conseil national
des J.M.C. dont il sera tour à tour vice-président
et président, le mettra en contact avec tous ces gens qui
s'occupent de la musique dans les autres villes de même qu'avec
une bonne partie du milieu musical.
|
Il
mettra donc au programme des J.M. de Joliette des concerts qu'il
a lui-même organisés et qui ne font pas partie
des activités proposées par le secrétariat
national des J.M.C. Les musiciens le connaissent et sont fort
heureux de pouvoir se produire dans une salle hors des grands
centres. |
|