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Le Livre d'or

UNE ENFANCE À TROIS-PISTOLES

Trois-Pistoles

 

ENFANCE À TROIS-PISTOLES

DÉPART VERS LA VIE RELIGIEUSE

LA VIE À JOLIETTE

MUSIQUE - PASSION - CARRIÈRE

L'ENSEIGNEMENT

EUROPE ET FESTIVALS

UN HOMME DE FOI

Fernand Lindsay naît à Trois-Pistoles le 11 mai 1928. Il est le quatrième d'une famille de cinq enfants dont les deux sœurs aînées — des jumelles — sont issues d'un premier mariage. Suite au décès de son mari, mort de la grippe espagnole en 1918, Joséphine Labrie, épouse William-René Lindsay avec qui elle aura trois enfants: Jean-Marc, Fernand et Thérèse. Les deux frères resteront liés et partageront jeux, études et loisirs.

 

Un père marqué par la guerre

William-René Lindsay est militaire. Il s'est enrôlé comme volontaire à 19 ans et est blessé gravement en 1917 à Courcelette près de Vimy alors qu'un obus lui fracasse le bas de la colonne vertébrale. Il passe plusieurs années dans les hôpitaux dont trois en Angleterre. À force de volonté, il retrouve l'usage de ses jambes et peut recommencer une vie normale. Il sera en charge du bureau de poste de Trois-Pistoles jusqu'à ce qu'on le lui retire pour une question d'allégeance politique.

C'est dans cet environnement que se passera une partie de la jeunesse de Fernand Lindsay. William-René Lindsay restera longtemps dans l'armée et il reprendra du service lors de la deuxième guerre mondiale en tant que capitaine recruteur dans les différentes bases de l'armée canadienne en sol québécois. Si l'armée a certainement marqué William-René Lindsay, elle ne semble pas avoir laissé de traces chez le jeune Fernand dont les souvenirs sont plutôt empreints des odeurs et des paysages du fleuve à l'Isle Verte.

 

Un phare qui projette sa lumière sur la musique

Pendant quatre générations, soit près de 150 ans, le phare de l'Isle Verte a été sous la responsabilité de la famille Lindsay. Lorsque naît Fernand, c'est l'oncle Freddy, le frère du père de ce dernier, qui est gardien du phare. C'est là que le jeune garçon va passer une partie de ses étés en compagnie de ses oncles, tantes et grands-parents qui font tous de la musique. Isolée dans la partie nord de l'île, là où ne se trouve aucune autre habitation, la famille Lindsay est bercée par le fleuve et la musique qui devient le principal divertissement.

Famille Lindsay

Un piano mécanique y siège en permanence et c'est à quatre mains que ses tantes interprètent des pièces du répertoire de l'époque. C'est cependant la musique traditionnelle qui remporte le plus d'adhésion. Le grand-père et les oncles jouent du violon et tous participent aux chants lors des soirées. Au phare, la musique fait partie de la vie et rassemble les gens. Fernand ne fera jamais de musique traditionnelle, mais il aura toujours beaucoup de plaisir à l'écouter.

Famille Lindsay

Lors de ses passages à Trois-Pistoles, il lui arrive encore de rendre visite à l'une de ses tantes, aujourd'hui âgée de 90 ans, et de ressortir les vieux cahiers de musique qui datent de l'époque de l'Isle Verte afin de reprendre avec elle le répertoire joué alors.

 

Georges Lindsay, l'oncle musicien

Georges Lindsay, l'oncle de Fernand, qui deviendra plus tard organiste à la Cathédrale de Montréal pendant 25 ans et directeur du Conservatoire de Chicoutimi à sa fondation, fera ses premières armes au phare de l'Isle Verte. Il aura une influence marquante sur l'avenir de Fernand en l'invitant à venir poursuivre ses études au Séminaire de Joliette.

 

F. Lindsay - jeune

Des histoires de marins qui font rêver

Toute l'histoire de la famille Lindsay tourne autour de ce phare ou, pourrions-nous dire, des phares puisque la grand-mère de Fernand vient également d'une famille de gardiens de phare.

Les récits où se mêlent bateaux, naufrages et aventures de marins sont nombreux et lorsqu'ils sont poussés par le vent du large, ils laissent des souvenirs ineffaçables. Fernand Lindsay se les remémore avec plaisir et, lors de ses voyages, il ne manque jamais une occasion de se rapprocher de l'eau ou d'aller voir la mer.

 

Une enfance riche et heureuse à Trois-Pistoles

Les parents de Fernand sont instruits et même si l'argent se fait parfois rare, ils tiennent à donner de bonnes bases à leurs enfants. Études et cours de musique chez les religieuses sont au programme. À cinq ans, Fernand débutera donc l'apprentissage du piano. Comme il possède un certain talent et qu'il aime jouer, il progresse rapidement. Il apprécie particulièrement lire la musique et il développe jeune une habileté à déchiffrer de nouvelles partitions. Il peut s'adonner à cette activité pendant des heures sans se lasser. Cette aptitude particulière lui servira toute sa vie.

S'il est heureux au piano et à l'orgue — il touche l'instrument depuis qu'il a dix ans - il est tout aussi enchanté d'écouter de la musique. Il n'a qu'une dizaine d'années et déjà il cherche le soir à capter sur le poste de radio familial une station de New-York qui diffuse de la musique classique. Il passe de longues heures, en dépit des parasites, à découvrir des œuvres qu'il entend pour la première fois.

C'est lors d'une de ces soirées qu'il entend la septième symphonie de Beethoven et qu'il est profondément touché particulièrement par les troisième et quatrième mouvements. Cette écoute laissera son empreinte chez le jeune homme qui n'est encore qu'au début de son exploration.

 

La musique: oui ! mais également d'autres passions

Les études vont bien, les cours de piano aussi. Ce ne sont là cependant qu'une partie des intérêts du jeune garçon. Sportif il est et le restera tout au long de ses études. Deux activités occuperont une grande partie de son temps: le hockey mais surtout le tennis.

Comme les emplois d'été pour étudiants sont inexistants à cette époque dans un petit village, Joséphine Lindsay qui ne désire pas que ses fils restent à ne rien faire, suggère à Jean-Marc et à Fernand d'entretenir les terrains de tennis municipaux. Les deux garçons répondent à l'appel et se mettent à "rouler le tennis" régulièrement afin de pouvoir y jouer de longs moments. À pratiquer ainsi presque quotidiennement, les frères Lindsay deviennent d'excellents tennismen.

F. Lindsay - baignade

 

Les frères Lindsay affrontent des champions

Le point culminant de leur "carrière" de joueurs survient au Séminaire de Joliette. Le frère Farley, le frère du père Farley, le supérieur du collège, est très ami avec les célébrités du monde du tennis québécois. Il parvient à faire venir à Joliette deux des principales étoiles du tennis d'alors, Lucien Laverdure et Henri Rochon.

Une occasion rêvée pour les frères Lindsay de se mesurer avec les meilleurs joueurs de la province. Dans les circonstances, la compétition fait place à la démonstration et c'est en double, l'un face à l'autre, que Jean-Marc et Fernand "s'affrontent".

Le hockey tient également une place importante dans la vie de l'étudiant. Et même si les occasions de s'illustrer ne sont pas aussi particulières, le plaisir y est tout autant. C'est encore en compagnie de son frère que Fernand fait partie du club du Séminaire de Joliette en tant que défenseur. F. Lindsay au tennis

Mes années de collège furent de bien belles années partagées entre les cours, la musique et les sports, confie aujourd'hui Fernand Lindsay, le sourire aux lèvres.

 

 

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UN HOMME DE FOI, SIMPLE ET HEUREUX

   
                 

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