L'éducation Les colons avaient plusieurs raisons de se rendre en Alberta dont une était qu'ils n'appréciaient pas l'enseignement que leurs enfants recevaient au Michigan. Regroupant plusieurs nationalités, les écoles n'offraient pas l'enseignement de la religion et du français. En 1908, lorsque les pionniers ont entrepris leur grand voyage vers l'ouest, ils se sont arrêtés quelques semaines à Morinville pour permettre aux enfants d'aller à l'école pendant que leurs parents cherchaient un endroit pour s'installer à Plamondonville. Joe Plamondon, avec l'accord du père LeGoffe, envoya sa fille Dellamen à l'école à la Mission du Lac La Biche. Recevant l'enseignement des soeurs des Filles de Jésus, Dellamen a été la première fille blanche à être admie à cette école. Plusieurs autres enfants ont par la suite suivis ses traces et ont étudié dans cette école.
Au printemps 1910, plusieurs autres familles arrivèrent. Joe Plamondon était perturbé par le fait qu'il n'y avait pas d'école à Plamondon et décida donc de construire une petite maison qui servirait à la fois de chapelle et de classe d'école. La Mission du Lac La Biche lui a apporté tout son soutien en fournissant les matériaux scolaires nécessaires. Âgée de 12 ans, Dellamen Plamondon a été désignée pour enseigner à une classe de 27 élèves. Jusqu'en 1913, elle a enseigné l'arithmétique, le cathéchisme, l'écriture et la lecture en français et en anglais. En 1912, Albert Chevigny a fait appel au département de l'éducation pour qu'il reconnaisse officiellement ce lieu comme un établissement d'enseignement. En 1913, le ministère de l'Éducation prit la décision de financer la construction d'une école à Plamondon. La même année, John Plamondon qui avait atteint la 12ième année scolaire, a été le premier instituteur de ce nouvel établissement scolaire et y a enseigné, en anglais seulement, pendant un an.
Dans les années 1917 à 1919, la question de l'enseignement en français a refait surface, faisant de l'école de Plamondon la seule à offrir l'enseignement du français. Cette particularité attirait beaucoup de gens du Michigan et du Québec, ces derniers désirant continuer à parler et à écrire en français. À cette époque, madame Adeline Piquette, qui a enseigné à Plamondon de 1914 à 1924, accordait une heure de français par jour. En 1929, le père Chartrand trouvait qu'une demi-heure de cathéchisme par jour n'était pas suffisant ce qui l'amena à organiser trois semaines d'enseignement de la religion pendant l'été.
En 1936, le père Loranger a accueilli les soeurs Albert Marie et Marie Winnifred, nouvelles institutrices. Bien que l'arrivée des soeurs a permis d'augmenter le nombre de classes, la 12ième année n'a été accessible qu'à partir des années 1939-40. Au grand bonheur des habitants et de l'Église, les soeurs des Filles de Jésus axaient leur enseignement sur l'apprentissage du français et de la religion.
Au cours des années, il y a eu de nombreux bouleversements au niveau des méthodes d'enseignement. Cependant, la philosophie de l'école de Plamondon a toujours été de fournir les meilleurs enseignants, programmes et matériels éducatifs pour aider les élèves dans leur processus d'apprentissage.
La bibliothèque Soeur Lelia avait demandé en 1956 d'installer une bibliothèque à l'intérieur de l'école pour les élèves. Sous la décision d'un comité et grâce à l'aide financière du gouvernement albertain, la bibliothèque a été construite en 1957. Lieu du savoir, le conseil municipal de Plamondon a demandé en 1981 que cette bibliothèque devienne publique pour le bien-être de tous les résidants et résidantes de la ville.
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