Le commerce de la fourrure
Pratiquée depuis plus de 400 ans, la trappe a donné naissance au commerce de la fourrure, une activité économique qui a largement contribué au développement de l'Amérique du Nord. L'économie ayant atteint son plus bas niveau au cours de la grande dépression de 1930-34, plusieurs colons ont délaissé le travail de la ferme et se sont concentrés sur la chasse et la pêche pour survivre aux périodes de l'année plus difficiles. Nés pour la plupart de familles de fermiers, les hommes pouvaient subvenir à leurs besoins en nourriture par la chasse et récolter, ainsi, un peu d'argent grâce à la vente des peaux qu'ils avaient obtenues par la trappe.

Pour augmenter considérablement l'efficacité de l'industrie de la fourrure, un programme d'éducation pour les trappeurs offraient dès 1975 divers cours sur l'équipement de la trappe ainsi que sur la gestion et le marketing des fourrures. D'après les rapports et les commentaires recueillis par les commerçants, les activités du commerce de la fourrure auraient augmenté leur efficacité de plus de 25 %. Bien qu'en 1945, le prix des fourrures était comparable à celui des autres commodités, la quantité de l'approvisionnement et la demande croissante pour les peaux à fourrure a contribué à faire fluctuer considérablement le prix de ce produit. Jusqu'en 1890, la fourrure de castor était en très grande demande pour ensuite céder la place, jusqu'en 1944, à un engouement pour celle du renard gris et du vison. En 1949, les peaux de visons étaient tellement populaires qu'elles représentaient plus de 36 % des peaux vendues.

Les biologistes affirment que la trappe est nécessaire pour maintenir un équilibre dans la population des animaux et éviter la surpopulation d'une race animale. « Trapper c'est la gérance d'une ressource renouvelable », les animaux se reproduisant à tous les ans pour assurer leur survivance. Le travail du trappeur est de gérer ainsi les surplus et de veiller à établir un équilibre dans la population animale. Autrement, sans la présence du trappeur, la famine et les maladies, comme la fièvre, la rage et la grattelle, feront leur ravage naturel et parviendront tout de même à équilibrer le nombre des bêtes dans la nature.

De la découverte du Canada jusqu'au 20e siècle, la trappe et la distribution de la fourrure ont été des industries extrêmement importantes au pays. Bien que le commerce de la fourrure a fait place à l'agriculture, Lac La Biche demeure encore aujourd'hui un des meilleurs terrains pour la trappe au Canada.

La pêche commerciale
Bien que la pêche commerciale soit véritablement apparue avec l'arrivée du chemin de fer (1914) et l'inauguration des services réguliers de cargaison (1915), certains hommes ont pu vivre de l'activité de la pêche avant les années 1915.

Dès 1918, quatre compagnies étaient déjà en opération sur les rives du lac La Biche, soit The Lac La Biche Fish Co., Armstrong and CO., et deux coopératives organisées par des habitants locaux. Malheureusement, dans les années 1920, les compagnies de pêche qui étaient solidement établies ont quitté les rives du lac La Biche pour emménager autour du lac Athabasca.

Les années de la Grande dépression ont fortement touché le commerce de la pêche. Les prix étant devenus exorbitants, la population a quelque peu délaissé le poisson pour d'autres produits de subsistance.