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Une
nouvelle association communautaire voit le jour en 1986, celle de Kootenay
Ouest. Mais surtout, en 1986, le changement d'attitude de la communauté
francophone est officialisé. Le Président de la Fédération des Franco-colombiens
déclare être le témoin d'une communauté qui a cessé de crier : «regardez-moi,
je souffre», mais plutôt «regardez moi vivre et prospérer».
Les étapes fondamentales de la Loi sur les langues officielles et de la
Charte des droits et libertés ont transformé la réalité des francophones
de la Colombie-Britannique. Reconnus officiellement, organisés, ils sont
maintenant en position de pouvoir se battre pour le respect de leurs droits.
C'est ce que compte faire l'Association des parents du programme-cadre en
considérant une action en justice contre le gouvernement fédéral pour non
respect de l'article 23 de la Charte: la loi scolaire provinciale n'a toujours
pas été amendée pour y inscrire les droits particuliers
prévus par cet article; les francophones n'ont pas la gestion de
leur système scolaire. Totalement soutenue par la Fédération, l'Association
des parents lance le projet «Opération Loi scolaire» visant
à sensibiliser la communauté et les décideurs aux droits des francophones
tels qu'établis dans la Charte.
De son côté, la Fédération est aussi prise dans une action
en justice, un litige civil pour lequel elle demande à être entendue en
français. La réponse, décevante pour la communauté puisque stipulant que
l'anglais est la seule langue officielle des tribunaux en Colombie-Britannique,
définit néanmoins un nouveau cheval de bataille pour les membres de l'organisation
: avoir droit à un procès en français. C'est ce que les francophones obtiennent
le 1er janvier 1990 dans le cadre des affaires criminelles.
Pendant ce temps, la vie communautaire prend un sens plus ample à Vancouver
avec l'inauguration de la Maison de la Francophonie en 1990. Centre communautaire
francophone, elle abrite aujourd'hui de nombreuses associations et crée
par là un espace réel pour les francophones et francophiles de la région,
tout en augmentant la visibilité de la communauté.
Des associations plus spécifiques voient le jour. Le secteur social se développe,
le secteur culturel s'organise. En 1987 apparaît Éducacentre, un
centre de formation en français pour adultes. Trois années plus tard, Réseau-Femmes,
association dédiée aux besoins des femmes francophones, est |
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fondée.
Puis, en 1992, vient le tour de la Boussole, dont la mission est de venir
en aide aux francophones dans le besoin. L'année 1992 est aussi celle qui voit
l'émergence du Conseil culturel et artistique francophone de Colombie-Britannique,
organisme à rayonnement provincial chargé de chapeauter les activités culturelles
francophones. La Fédération change une dernière fois d'appellation:
elle sera désormais dénommée la Fédération
des francophones de la Colombie-Britannique. Cette époque voit aussi
l'apparition de nombreux festivals dont, entre autres, le Festival du Bois,
inauguré en 1989. |