L'Heritage de l'ile Rouge
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Dernière mise à jour: 2001/05/31

 

Méthodes de pêche

La pêche à l'île Rouge

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    Le séjour des pêcheurs variait selon qu'ils venaient de France ou de l'archipel Saint-Pierre-et-Miquelon : Les pêcheurs venus de France, se faisaient déposer sur l'île par les navires de l'armateur au début de la saison de pêche, c'est à dire entre mars et début avril. On débarquait alors les doris dans lesquels on chargeait le sel et tout le nécessaire pour la campagne. Le bétail, s'il y en avait, était jeté à l'eau et devait gagner la grève à la nage. La manœuvre pour les hisser jusque sur le haut de l'île devait ensuite être épique… Une fois que tous les biens avaient été débarqués, la goélette repartait et ne revenait qu'en fin de saison, soit entre septembre et octobre. Le seul lien entre ces pêcheurs et la mère patrie étaient les bateaux de la division navale de Terre-Neuve qui devaient assurer le respect des droits de pêche français et qui veillaient également à la distribution du courrier, à la vérification des établissements de pêche et du respect des nombreux règlements de pêche imposée par l'Inscription maritime française.

    L'automne, on faisait alors la manœuvre inverse, on embarquait les quintaux de morue séchée et on rentrait sur la France, ou vers Saint-Pierre-et-Miquelon pour y déposer le personnel qui venait de l'archipel. Pour une colonie de cents hommes et plus, il fallait sans doute plusieurs navires pour rapatrier tout le monde.

    Lorsque les pêcheurs de l'île-aux-Chiens commencèrent à fréquenter l'île Rouge et le reste de la péninsule de Port-à-Port après 1893, leur séjour se fit plus court. Dans les premiers jours d'avril des goélettes de l'archipel emmenait au French Shore - on disait «au golfe» à Saint-Pierre-et-Miquelon - les pêcheurs qui y avaient obtenu une place; ils embarquaient leur doris, le sel nécessaire à la production de morue verte, le peu de nourriture qu'il leur fallait, le bois pour rafistoler les cabanes. La goélette revenait les chercher dès les premiers jours de juillet; quelques hommes restaient au golfe jusqu'à la Saint-Michel - date officielle de la clôture de la pêche pour les Français - mais la majorité d'entre eux rentraient dans l'archipel pour entreprendre leur seconde saison de pêche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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