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Le
travail des graviers consistaient d'abord à mettre en piles
les morues, de façon à les faire suer
quelques jours. Puis ils les étalaient journellement sur
la grave, sans omettre de les tourner et les retourner, ni de
les rempiler chaque soir pour les étendre à nouveau
le lendemain.
Lorsqu'elles
étaient enfin bien sèches, les morues étaient
mises en tas, avant d'être emmagasinées dans des
baraquements spéciaux, les cageots, en
attendant la fin de la campagne.
Durant
les dernières années du French Shore, on se mit
aussi à faire de la morue verte sur la côte; les
petits pêcheurs de Saint-Pierre-et-Miquelon n'avaient pas
l'argent ni le temps nécessaires pour construire échafauds
et cageots ou payer des graviers.
Détail
qui a son importance : il fallait beaucoup moins de sel pour
faire de la morue sèche que de la morue verte, quatorze
fois moins environ, ce qui constituait une économie considérable
pour le producteur, du moment qu'il pouvait se permettre de le
remplacer par des graviers que l'on payait à peine.