Le Musée historique de Bonnyville
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L'incendie de 1951
par J.A. Couture

Le feu du 13 mai 1951
Le feu du 13 mai 1951
Très tôt le matin du 15 mai 1951, je m'éveillai en entendant frapper violemment à ma porte et un murmure de voix animées me fit ouvrir. Je me trouvai devant Paul Brosseau et Jerry Zazulak, gérant de la crémerie locale, qui m'expliquèrent que le magasin Brosseau et la boucherie Hamel avaient pris feu. Je devais m'habiller et les accompagner. Ils étaient venus me prendre avec l'auto de Jerry. Il semblerait que j'eus été le seul employé disponible, capable d'ouvrir le coffre fort et puisqu'il n'était pas à l'épreuve du feu, son contenu devait en être sorti et placé en sûreté, dans ce cas au Bonnyville Hotel sur le côté sud de la rue.

Lorsque nous arrivâmes au magasin, nous entrâmes malgré les fortes protestations de quelques fonctionnaires. Nous devions agir rapidement car déjà les flammes perçaient le mur nord ouest de l'édifice et avançaient rapidement vers l'endroit où étaient placés les graisses, le pétrole et l'huile. Ceux ci pouvaient exploser d'une minute à l'autre. Tout comme je m'apprêtais à faire jouer le mécanisme, j'eus un blanc de mémoire et n'arrivai pas à me rappeler de la combinaison. Je mis quelques minutes à relaxer suffisamment pour me rappeler les numéros. Tout cela se passait tandis que les pompiers et la foule dehors nous criaient d'évacuer immédiatement. Tous s'inquiétaient de nous. Après avoir ouvert le coffre fort, nous en retirâmes le contenu: l'argent de la journée précédente, l'argent en main, les registres, etc. Nous saisîmes toute autre chose possible et sortîmes en vitesse. Et ce n'était pas trop tôt. À peine étions-nous dans la rue que retentirent soudainement plusieurs explosions rapides. Les toits du magasin et de la bâtisse annexe sautèrent et les murs s'écroulèrent.

Le feu du 13 mai 1951
Le feu du 13 mai 1951
En dépit des galants efforts des pompiers, tout le pâté d'édifices du « coin Brosseau » jusqu'à l'hôtel Central fut complètement détruit. Quatre bâtisses furent réduites en cendres, qui logeaient huit places d'affaires : un magasin général, une boucherie, un restaurant, plusieurs chambres de pension, une salle de billiard, un magasin d'occasion, une boutique de linge d'homme et peut être d'autres. Il n'y avait pas d'espace entre les deux premières bâtisses, mais un espace de 15 à 20 pieds séparait les deux suivantes.

L'équipement contre le feu, qui consistait en un nouveau camion Dodge de deux tonnes et un réservoir stationnaire, contenant tous deux contenant 1 000 gallons, était au garage Gaucher alors situé sur le coin sud ouest de la 50ième Avenue et de la 51ième Rue, aujourd'hui occupé par le magasin Macleod.

Par le temps que quelqu'un eut sonné l'alarme de feu et que les policiers soient arrivés, le feu qui avait commencé dans l'incinérateur derrière chez Brosseau et Hamel dévorait déjà ces édifices. Les pompiers vidèrent le camion et le réservoir en peu de temps. Ayant perdu tout espoir de sauver la partie est du bloc, le chef pompier donna l'ordre d'unir les efforts pour sauver les bâtisses à l'ouest. Le maire Alfred Muller, agent de British American Oil Ltd., et Paul Bougie, agent d'Imperial Oil et membre du conseil de ville, vinrent avec chacun leur camion aider les pompiers. Ils remplirent les camions avec de l'eau prise d'un ruisseau, tout près à l'ouest du village. L'engin à feu, entre temps, avait vidé les réservoirs de la crèmerie, du Bonnyville Hotel et plusieurs puits dans les environs. Ils durent finalement aller chercher l'eau au Moose Lake puisqu'on n'osait pas s'approcher du lac Jessie dont les bords étaient marécageux.

Les charpentes ayant été construites en bois, étaient très sèches et brûlèrent comme des allumettes. Chaque fois qu'un camion allait chercher de l'eau, le feu poussé par un vent de l'est avançait rapidement vers l'ouest. M. Charles Paley, aidé de M. Lee Hobbs et d'autres, prit son auto chenille pour transporter ailleurs une petite salle de projection qui se trouvait à l'est de l'hôtel Central. Cet espace empêcha temporairement la progression du feu dans cette direction. Malgré cela, des flammes géantes réussirent à attaquer le coin nord est du toit de l'hôtel. Il y avait des gens debout sur la plupart des toits, même sur celui du couvent des soeurs de l'Assomption. C'est là que messieurs Maurice Plouffe et Jack Wagner s'employaient à enlever les tisons chauds qui tombaient sur la couverture.

L'hôtel fut sauvé grâce aux efforts héroïques de Bud Marchand, aidé de messieurs Gérard Mercier, Raymond Croteau et Paul Déchêne qui étaient sur le toit, étouffant avec des couvertures les flammes sur le côté de l'hôtel qu'on arrosait simultanément avec l'eau du camion de M. Bougie. Sous peu, M. Muller arriva avec son camion rempli et un autre de Carroll Drilling. Eventuellement, l'engin à feu local arriva du lac; ses boyaux furent connectés au camion de M. Bougie et bientôt le feu fut éteint. Les débris continuèrent à fumer encore durant quelques jours. Le feu fut vraiment une bénédiction, car le pâté d'immeuble fut reconstruit en entier, tous des édifices modernes à l'épreuve du feu.

À ce que j'ai pu voir, le corps de sapeur pompiers se composait du chef Maurice Biron et des pompiers Léon Bartier (en charge de l'équipement), Paul Brosseau, Maurice Liboiron, Bud Marchand, Armand Ouellette, Jack Papirny, Edouard Vallée, Jules Vallée et Jerry Zazulak.

Recherche, courtoisie de :
Maurice Biron, Paul Bougie, Paul Brosseau, Raymond Croteau, Bud Marchand, Alfred Muller, Wilbur Palmer, Mme Ivy Spring, Hervé Vezeau, Jerry Zazulak, Marcel Jalbert, Roger Jalbert.


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