Le 10 octobre 1864, des délégués du Canada et des Maritimes se réunirent à nouveau pour examiner plus en détail les idées proposées un mois plus tôt à la conférence de Charlottetown. Cette fois, les propositions prirent la forme de 72 résolutions. Celles-ci furent quelque peu retouchées au cours des deux semaines qui suivirent. Le texte final, intitulé Les résolutions de Québec, correspondait, à peu de choses près, aux dispositions de lActe dAmérique du Nord britannique qui, en 1867, devint la Loi constitutionnelle du Canada. Pour parvenir à un accord, il fallait déterminer si lunion projetée serait législative ou fédérale. John A. Macdonald préconisait une union législative, avec un gouvernement central fort. Les porte-parole des Maritimes et du Canada français plaidèrent en faveur dune union fédérale dont toutes les parties seraient égales. Les délégués parvinrent à un compromis : les provinces conserveraient des pouvoirs bien définis, y compris ceux concernant léducation et la langue, tandis que le gouvernement fédéral détiendrait les pouvoirs résiduaires, cest-à-dire tous les pouvoirs non énumérés nécessaires pour maintenir «la paix, lordre et le bon gouvernement». Les délégués se mirent également daccord sur la création de deux chambres de gouvernement : une chambre basse, ou Chambre des communes, fondée sur le principe de la représentation selon la population; et une chambre haute, ou Sénat, pour garantir une représentation des régions.
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