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Le Livre d'or

Un tournant pour le festival : la saison 1985

 

• UN FESTIVAL EN GESTATION (1975)

• UN TOURNANT POUR LE FESTIVAL (1985)

 

Le Festival entreprend sa 8e saison avec le vent dans les voiles. Il est parvenu en quelques années à soulever l'admiration de tous et la programmation de 1985, placée sous le thème Surtout Bach, remportera un très vif succès.

Elle permettra de faire du Festival d'été de Lanaudière le plus grand festival de musique du Québec, se comparant avantageusement à ce qui se fait de mieux en Amérique du Nord. Le père Lindsay dans une entrevue accordée en 1987 au critique de La Presse, Claude Gingras, s'exprimera ainsi:

On peut dire que notre Festival est vraiment devenu international en 1985. Cette année-là, nous avons voulu "sortir de la région", donner un grand coup, pour tout dire, étonner. Nous avons annoncé les deux vedettes de films qui venaient d'obtenir un immense succès à travers le monde: Julia Migenes-Johnson de "Carmen" et Wilhelmenia Fernandez de "Diva". La chose paraissait extravagante, mais le public a suivi. En fait, ce qui est extraordinaire, c'est que la billetterie a toujours été en proportion de nos ambitions. Le budget aussi. Tout a doublé en même temps, en quelque sorte.

F.L.

10e anniversaire du Festival d'été

Les saisons suivantes continueront à éblouir spectateurs et critiques et lorsqu'en 1987, pour célébrer son 10e anniversaire, le Festival accueille Sir Neville Marriner et son Academy of St.Martin in-the-Fields, une première nord-américaine, c'est la consécration.

 Pour parvenir à offrir dans Lanaudière des concerts avec des artistes aussi prestigieux qui demandent des cachets très élevés, le Festival doit disposer de budgets importants.

Mais il fallait davantage pour amener ces grands noms jusqu'à Joliette, "of all the places". Il fallait - et tout le monde est d'accord là-dessus — le charme du père Lindsay, raconte Claude Gingras en 1987.

Programmation 1987

Présentation de la programmation en 1987, avec de gauche à droite : Fernand Lindsay, Angèle Dubeau, Agnes Grossman, Paul Dupont-Hébert et Michel Rivard.

F. Lindsay et Bernard Landry

Le père Lindsay: un relationniste

Effectivement, tout le monde semble succomber à son charme. Qu'il s'agisse des enfants au Camp musical, des étudiants de sa classe, des musiciens, des collaborateurs qui l'entourent et même des gens d'affaires avec qui il devient ami avant même qu'il n'en fasse des partenaires. Modeste, simple et généreux, il sait se mettre au diapason des gens qu'il côtoie, peu importe d'où ils viennent et qui ils sont.

Ci-contre, Fernand Lindsay avec le premier ministre du Québec, Bernard Landry, à l'amphithéâtre de Lanaudière, le 1er juillet 2001.

Proche des gens, il assiste à tous les concerts, recueillant les commentaires à la sortie et échangeant avec tous ceux qui viennent lui dire bonjour.

Ah oui ! ça j'aime ça rencontrer le monde au Festival. Ça me va bien de saluer les gens, de les questionner sur leur provenance et leurs goûts. Je suis présent avant le concert, à l'entracte et après. Plutôt que d'aller accueillir les artistes, je vais voir les spectateurs et il n'est pas rare que je sois le dernier à quitter le parterre.

F.L.

 

Relationniste dans l'âme, Fernand Lindsay donne un visage humain à tout ce qu'il entreprend.

F. Lindsay - un relationniste

Raymond Lapierre qui a été son patron au Cégep alors qu'il occupait le poste de secrétaire-général, parle de lui en ces termes :

Il est tellement proche des gens et accessible. Tout le monde peut aller lui parler. Il possède des qualités humaines extraordinaires qui expliquent le succès des projets qu'il met de l'avant. Il a le don de vendre sa passion de la musique aux autres. Et c'est étonnant de voir combien d'entre eux deviennent intéressés à donner de leur temps bénévolement pour travailler avec lui. Les gens veulent travailler dans son sillage.

C'est pour toutes ces raisons, je crois, que ses projets durent et deviennent de véritables institutions comme le Camp musical, le Festival-Concours, l'École de musique et, bien sûr, le Festival international.

Raymond Lapierre

L'amphithéâtre : un facteur d'expansion

Pour continuer sur sa lancée et devenir, à l'image des autres organismes du père Lindsay, une institution, le Festival doit progresser. S'il veut faire venir les plus grands noms de la musique et conserver un prix d'entrée abordable pour le spectateur, s'il veut parvenir à offrir aux artistes et aux mélomanes des conditions d'écoute à la hauteur des événements qu'il présente, le Festival n'a guère d'autres choix que d'améliorer ses équipements.

Cela fait des années que le père Lindsay et l'équipe du Festival songent à un endroit plus vaste afin de pouvoir y présenter des manifestations d'envergure dignes d'un festival international aussi prestigieux que ceux tenus en Europe et aux État-Unis. Et comme le Festival a lieu durant l'été, pourquoi ne pas offrir aux spectateurs un cadre champêtre agréable.

Construction de l'amphithéâtre On s'entend à tous les niveaux sur l'importance d'agir rapidement, comme en témoigne, en 1987, Carol Bergeron, critique musical au Devoir :

Par sa taille actuelle, le Festival du père Fernand Lindsay n'est plus une manifestation régionale. La qualité de sa programmation musicale lui permet d'avoir les plus hautes aspirations. Depuis quatre ans, sa rapide croissance lui a permis aussi bien de s'imposer dans l'intérêt du public mélomane de la région montréalaise que d'indiquer son désir de devenir un événement musical capable d'attirer les mélomanes d'ailleurs en Amérique du Nord.

Pour atteindre une envergure internationale comparable à ce qui se fait de mieux en Europe et aux États-Unis, il lui faut encore améliorer et son contenu et son contenant. Les efforts les plus urgents doivent cependant être consacrés à la concrétisation de son infrastructure matérielle. Il est devenu capital de posséder un amphithéâtre. La survie et la croissance du Festival en dépendent.

Carol Bergeron, Le Devoir

Le Festival d'été de Lanaudière, devenu depuis peu Le Festival International de Lanaudière, aura donc son amphithéâtre complété à temps pour présenter sa saison 1989 placé sous le thème Sur un air d'opéra. Quinze concerts classiques sont offerts cette année-là à l'amphithéâtre dont la soirée d'ouverture qui regroupe quelques 600 artistes sur scène.

L'amphithéâtre: une réussite

L'amphithéâtre est construit au sud de Joliette au cœur d'un parc de verdure couvrant une superficie de 70 hectares. Il s'agit du site où se sont tenues les compétitions de tir à l'arc lors des jeux olympiques de 1976.

L'amphithéâtre peut accueillir sous son toit 2000 spectateurs — le double de ce que la plus grande salle de la région peut offrir - et 8000 autres sur les pelouses attenantes. Son concept est inspiré de celui de Tanglewood dans le Massachussetts où se trouve la résidence d'été de l'Orchestre symphonique de Boston et l'un des plus célèbres festivals d'été en Amérique du Nord.

L'amphithéâtre fait rapidement l'unanimité chez les spectateurs et les critiques. Tout le monde s'entend pour dire que l'endroit est magnifique et l'acoustique remarquable.

 

Nous avions le choix entre 13 emplacements possibles. L'acoustique de celui que nous avons choisi est parfaite. Les artistes, surtout les chanteurs, louent son confort. C'est l'endroit le plus intéressant pour chanter en plein air, sans amplificateurs, pour les 2000 spectateurs sous le toit, confiait le père Lindsay dans une entrevue accordée à La Presse en septembre 2001 alors que le journal venait de le nommer La Personnalité de la semaine.

 

Une réussite

 

Un rêve devenu réalité

Le Festival international de Lanaudière est parvenu en moins de vingt ans à se hisser au rang des grands et à être reconnu comme le plus important festival de musique classique au Canada. Ce qui fait dire en 1988 à son premier président, Marcel Masse, Le Festival d'été de Lanaudière, "a success story" ? Oui !

Panorama

Ce succès, le Festival le doit en partie à des gens justement comme Marcel Masse et René Charrette, qui a pris la relève de ce dernier à la présidence durant des années, de même qu'à ses directeurs Paul Dupont-Hébert et François Bédard, actuellement en poste. Mais cette réussite n'aurait jamais été pensable sans la ténacité, le dynamisme et la compétence de son directeur artistique, le père Lindsay. Avec les années, il est resté, ici aussi, l'âme de l'organisme et son porte-parole le plus précieux.

C'est un communicateur et un leader extraordinaire. Il possède un charisme qui fait que les gens croient en lui, en ce qu'il dit, en ses idées. C'est un rêveur qui voit grand. Qui d'autre que lui aurait réussi à faire venir Rudolf Nureyev à la Salle Rolland-Brunelle en 1988 ? Un homme de contenu qui amène les idées, mais qui est conscient qu'il a besoin des autres pour réaliser ses rêves, raconte Raymond Lapierre qui connaît bien le père Lindsay pour l'avoir côtoyé durant des années au Cégep et au sein de diverses organisations.

   

 

Un tournant pour le festival : la saison 1985

10e anniversaire du Festival d'été

Le père Lindsay: un relationniste

L'amphithéâtre : un facteur d'expansion

L'amphithéâtre: une réussite

Un rêve devenu réalité

   
                 

Cette collection numérisée a été produite aux termes d'un contrat pour le compte du programme Les Collections numérisées du Canada, Industrie Canada.