RELIGIEUSEMENT VÔTRE La religion a toujours eu pour les colons une grande place dans leur vie de tous les jours. En plus d'aller à la messe tous les dimanches, de prier, d'apprendre le catéchisme, ils étaient également membres de diverses organisations. Au sein de celles-ci, ils organisaient des activités communautaires, amassaient des fonds ou des biens matériels pour les plus pauvres du village, apprenaient les enseignements de la Bible, etc. Les missionnaires pouvaient également déléguer à quelques-uns de leurs fidèles certaines responsabilités telles que l'entretien de l'église. Ces organisations étant nombreuses, nous en avons choisi quelques-unes en exemple: SYNDICS À cette époque, chaque paroisse devait choisir parmi ses fidèles un ou des hommes pour veiller au bon état de l'église. Les syndics, comme on les appela au début de la colonie, étaient en charge de la réparation du bâtiment, de l'entretien intérieur de la chapelle et des installations. Xavier Allain et Georges Moulun furent les tout premiers syndics de la mission. Au fil des années, cette très convoitée fonction prit diverses appellations dont marguillier et, en 1978, membre du conseil paroissial. LA LIGUE DU SACRÉ-COEUR Cette organisation fut fondée en janvier 1931 et était composée uniquement d'hommes. Fervents catholiques, ils tentaient par leurs actions d'aider et de supporter le clergé. Leurs réunions avaient lieu tous les premiers vendredis du mois. À ce moment, tous les membres participaient à une heure d'adoration devant le Saint-Sacrement. Cette pratique était pour eux une façon unique d'invoquer le Sacré-Coeur qui était à la fois leur patron et celui de la paroisse. La cotisation annuelle s'élevait à 0,25$. LES DAMES DE SAINTE-ANNE D'abord connue sur le nom des Dames de l'Autel, cette organisation fut fondée en 1922. Soixante femmes étaient alors membres et Aida Pariseau en fut la première présidente. Puis, en 1928, le nom de l'association fut modifié et devint les Dames de Sainte-Anne. Les « Dames » se rencontraient à tous les deuxièmes dimanches du mois. À cette occasion, les membres devaient porter leur insigne composé d'un ruban violet et d'une médaille de Sainte-Anne. Les Dames de St-Anne consacraient principalement leur temps au bien-être de la communauté et s'occupaient d'oeuvres de charité. Elles organisaient des bazars paroissiaux, des soupers ou des soirées de tout genre afin d'amasser un peu d'argent pour les familles moins fortunées de la colonie. En 1964, l'organisation changea à nouveau de nom et devint les Dames chrétiennes. LES ENFANTS DE MARIE Pour faire partie des Enfants de Marie, une seule dévotion (prière) faite à la Sainte Vierge était nécessaire. Cependant, il y avait seulement deux jours par année où les jeunes pouvaient être admis au sein de l'archiconfrérie : les 15 août et 8 décembre, fêtes dédiées à la Sainte Vierge. Les Enfants de Marie étaient également membres de la Ligue du Sacré-Coeur et des Dames de Sainte-Anne. Les membres de cette organisation portaient un ruban de satin bleu pâle et une médaille de leur patronne, la Vierge Marie. Le ruban était porté par-dessus l'épaule gauche et attaché à la ceinture en bas à droite. Lors de la messe du troisième dimanche du mois, les Enfants de Marie occupaient la première rangée de bancs et recevaient ainsi en groupe la communion. Malheureusement, le groupe fut dissolu le 8 décembre 1952. SOCIÉTÉ ST-JEAN-BERCHMANS Cette association commença en 1937 grâce aux efforts déployés par l'Abbé Legault. Les jeunes garçons, âgés de 12 ans et plus, étaient admis au sein de la Société au cours d'une célébration religieuse. À ce moment-là leur était remis un surplis dont ils devaient en prendre soin comme à la prunelle de leurs yeux. Certains privilèges étaient accordés aux membres de la Société tels qu'assister le prêtre durant les offices religieux ou s'asseoir dans le choeur durant la messe. De plus, lors des processions, ils précédaient toujours la marche. Parmi les activités organisées annuellement, il y avait un pique-nique ainsi que des soirées paroissiales pour amasser les fonds nécessaires à l'achat du vin de messe et des hosties.