Le Vaisseau Fantôme
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Campbellton

L'évolution historique de la colonisation

L'évolution de la colonisation peut être retracée approximativement à l'année 1700. Par contre, les premiers événements et développements qui ont laissé leurs empreintes sur la colonisation ont eu lieu au début des années 1800.

Parmi ces nombreux événements (sans compter la présence précoce des Indiens, des Français et des Anglais marchands), il y en a cinq qui ont joué une influence importante sur les processus économiques et sociaux reflétés sur le style de colonisation. Les voici :

* La concession des terres en 1788 et en 1812
* Le feu de la Miramichi en 1825
* L'inauguration du chemin de fer intercolonial en 1875-1876
* L'incorporation de la ville de Campbellton en 1889
* Le feu qui a détruit la ville de Campbellton le 11 juillet 1910
* Le bateau-fantôme

La concession des terres

Avant la création de la province du Nouveau-Brunswick en 1784, les postes de marchandage avaient déjà été construits par les Français en 1700 à Pointe-des-Sauvages (apparemment de l'autre côté de la rivière). Après la bataille du Restigouche aux alentours de 1768, les postes de marchandage étaient sous un nouveau régime, celui de George Walker, situé au Walker's Brook. Les premières concessions des terres ont été obtenues par un M. Baillie du gouvernement de la Nouvelle-Écosse qui les a vendu à un homme d'affaire anglais nommé John Schoolbred.

Le désir d'établir une colonisation permanente dans la région n'était pas très fort au commencement. Quand le Nouveau-Brunswick a été établi, Schoolbred a perdu ses terres à un de ses employés, John Lee, parce que Schoolbred n'avait pas essayé de construire des rues et des écoles.

En 1788, les terrains de Old Mission Point (Atholville) furent concédés à John Lee, car la colonisation de ce milieu était alors plus dense qu'à Campbellton. Quelque temps après, il appliqua pour la concession d'une terre à Walker's Brook pour y installer une scierie. Il obtint la concession de la terre en 1802 en même temps que plusieurs autres personnes.

L'économie originale de la colonisation en 1700 était basée sur la pêche et le troc des fourrures avec les indiens micmacs. La scierie de Lee et l'acquisition de la concession des terres fut un démarrage lent mais précurseur d'une colonisation plus stable.

Le feu de la Miramichi Retour au menu

En 1825, le feu détruisit les forêts de la Miramichi. Les bûcherons reprirent alors leurs activités autour du bassin de la rivière Restigouche. De plus, la construction navale qui jadis alimentait les marchés anglais à partir de la Miramichi, remonta où se trouvaient les coupes de bois ce qui, entre 1828 et 1855, créa une croissance significative de la colonisation de Campbellton.

Pendant cette période, les activités économiques étaient centrées sur l'opération du bois, la construction navale et la scierie. En 1855, après l'épuisement des régions boisées près de la rivière Restigouche et ses affluents, on se tourna vers des usines de mise en conserve de poissons et vers les moulins à bardeaux et planches comme sources économiques principales. À cette époque, Campbellton était un gros village qui se développait surtout du côté Est de la rue Walter jusque vers 1850. C'est alors que la construction d'une école sur la rue Roseberry vint élargir le village qui s'étendit de ce côté, soit vers l'Ouest. Cette école était alors située là pour satisfaire les besoins des résidents d'Atholville et de Campbellton.

Le chemin de fer intercolonial Retour au menu

La venue du chemin de fer a eu une grosse influence sur Campbellton. Dans les quinze années qui suivirent son arrivée (1875 à 1876), la colonisation se développa surtout vers l'ouest de Campbellton. L'arrivée des ateliers McLennan Engeneering en 1888 et la construction du deuxième moulin Alexander en 1891 (lequel est devenu plus tard le moulin Richard) intensifièrent la construction de résidences dans le quartier Ouest du village de Campbellton. Même si ces nouveaux employeurs étaient situés au nord des voies ferrées et à l'ouest de la rue Water, c'est la rue Sugarloaf, qui croisait alors la voie ferrée, qui est devenue le coeur du deuxième noyau résidentiel dans la colonisation.

Pendant 1875 et 1910, la transportation, les scieries et la pêche commercial contribuèrent en majeur partie à l'économie. Vu l'augmentation de la population et les besoins d'être mieux structuré, Campbellton est devenu une ville en 1889.

Incorporation de la ville de CampbelltonRetour au menu

Avec l'incorporation de la ville, les infrastructures municipales sont devenues essentielles au développement d'une communauté urbaine. On améliora alors les rues en y installant des lampadaires. Graduellement, on amorça les services d'eau et d'égouts et on assura l'énergie électrique, le tout étant en place au tournant du siècle. Du temps de l'incorporation jusqu'au feu de 1910 (20 ans plus tard), la population augmenta encore de 1 800 à 3 800.

Le feu de 1910 Retour au menu

Le 11 juillet 1910, un feu dévasteur a détruit la grande majorité des bâtiments dans la ville. Les citoyens durent rebâtir une nouvelle ville pour 4 000 personnes du jour au lendemain. La rue Walter fut immédiatement désignée comme un quartier de sécurité contre l'incendie où tous les nouveaux bâtiments devaient avoir des murs ignifugés.

Ce déplacement vers l'Ouest fut davantage marqué par la construction des églises. Des six églises qui ont été détruites par le feux, cinq d'entre elles ont été reconstruites sur le nouvel emplacement à proximité de l'intersection de la rue Andrew et Roseberry. Ceci semblait suivre l'acte courageux qui avait été fait 15 ans plus tôt quand l'école publique avait été reconstruite du côté Sud de la colonisation. Après la construction du passage sous la voie ferrée entre les rues Roseberry et Walter, il y eut un déménagement de la gare au sud de la voie ferrée, ce qui fit augmenter les prix des terrains longeant la rue Walter.

De 1911 à 1958, Campbellton se développa graduellement mais sans changement majeur dans la colonisation. L'urbanisation continua en remplissant graduellement les terres les plus convenables entre la baie et les chaînes de montagnes situées au sud de la communauté.

Trois changements importants sont survenus, affectant ainsi le statut et les frontières municipales. En 1958, l'agglomération des terrains situés à l'ouest et au sud de la municipalité on contribué à l'incorporation du statut de cité pour Campbellton. De 1959 à 1960, le pont Van Horne fut construit entre Pointe-à-la-Croix et Campbellton. L'ouverture officielle eut lieu en 1961. Ceci ouvrait un accès direct à nos voisins du Quebec et créa un échange valable. En 1979, Richardsville fut annexé pour en élargir les frontières.

Le bateau-fantôme Retour au menu

Le bateau-fantôme connu comme le bateau-en-feu sur la Baie des Chaleurs fait partie de l'histoire de Campbellton.

Les personnes qui disent avoir vu le bateau croient qu'il existe réellement. D'autres, cependant, sont plus sceptiques et expliquent le phénomène par des hallucinations ou par des vagues de chaleur.

Ce qui est étrange dans cette histoire, c'est que le bateau-fantôme apparaît à différentes heures et à différentes places sur la baie à partir de Green Point jusqu'à la côte, au Québec.

L'histoire est toujours assez semblable à ceci, un navire en feu avec, parfois, les voiles hissées qui file sur l'eau ou un navire qui brûle sur la surface de l'eau et qui disparaît hors de la vue.

Il n'y a pas encore d'explication satisfaisante pour expliquer cet étrange phénomène. Comme ce phénomène n'arrive pas à des intervalles réguliers, il est impossible de faire une recherche scientifique pour en arriver à une solution. C'est pour cette raison que le bateau-fantôme demeura toujours une énigme.

History of Campbellton, p.21, édité par Tribune

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