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Origine de l'exploitation minière dans la région d'Asbestos – Page 1
Au milieu du XIXe siècle, on assista à une recrudescence de la prospection minière au Québec. Ce mouvement entraîna la découverte d'un gisement d'amiante dans le Canton de Shipton. Au fil des décennies, l'exploitation de ce minerai gagna de l'importance. Ainsi, une véritable industrie minière se développa et se structura. Malgré les multiples transformations et soubresauts qu'apporta cette industrie naissante, le petit village minier s'affirma et évolua au rythme d'une classe ouvrière en formation7.
Une industrie naissante (1879-1893)
La découverte de l'amiante vers la fin des années 1870 a transformé à jamais le paysage de la contrée rurale d'Asbestos. En l'espace de quelques années, on allait assister à la naissance et au développement d'une véritable industrie centrée autour de l'exploitation de l'amiante.
Découverte de l'amiante
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L'amiante
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Au cours des années 1870, on assista à une recrudescence de la prospection minière partout en Amérique du Nord8. C'est à ce moment que débuta l'industrie de l'amiante dans la région de Thetford. Toutefois, la première découverte d'un gisement d'amiante à Thetford semble avoir été tout à fait accidentelle9. Selon Jean Gérin-Lajoie, ce serait durant la construction du chemin de fer de la Quebec Central Railway vers les années 1876-1877, qu'on aurait découvert les premiers gisements dans cette région10. À cette époque, le marché britannique était le principal utilisateur d'amiante et s'approvisionnait principalement d'amiante italien. Très tôt, la production des gisements de Thetford et Coleraine suffit à détrôner l'amiante italien. Déjà en 1878, 40 tonnes d'amiante étaient extraites de ces gisements11. Le succès de l'exploitation de l'amiante dans la région de Thetford créa un véritable engouement pour ce minerai. C'est dans ces conditions que naquit l'industrie de l'amiante à Asbestos.
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E.P. Thompson, La formation de la classe ouvrière anglaise, Trad. de l'anglais par Gilles Dauvé, Mireille Golaszewski et Marie-Noël Thibault, Paris, Éd. du Seuil, 1988 (éd. angl., 1963), p. 13.
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Robert Armstrong, « L'industrie de l'amiante au Québec 1878-1929 », RHAF, vol. 33, no 2, septembre 1979, p. 187.
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Plusieurs auteurs ont retenu le récit voulant qu'en 1876, un cultivateur du nom de Joseph aurait découvert par hasard une pierre fibreuse dont l'analyse révéla qu'il s'agissait d'amiante. R.H. Jones, Asbestos. Its Properties Occurrence and Uses, Londres, Crosby, Lockwood and Son, 1890, p. 84; cité dans François Cinq-Mars et al., Thetford Mines à ciel ouvert: histoire d'une ville minière, Thetford Mines, Ville de Thetford Mines, 1994, p. 85; Jean Gérin-Lajoie, « Histoire financière de l'industrie de l'amiante », dans La grève de l'amiante, sous la direction de Pierre Elliot Trudeau, Montréal, Les éditions Cité libre, 1956, p. 97.
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Ce serait grâce à la pureté de la fibre produite que l'amiante québécoise obtint rapidement la faveur des importateurs anglais. A.R. Dennis, « La mine Jeffrey de Canadian Johns-Manville Company, Limited. Asbestos, Que. » Canadian Mining Journal, mai 1967. |
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L'amiante était devenu, à cause de ses propriétés, un élément essentiel dans la construction des navires de guerre britannique. C'est ainsi que les compagnies anglaises devinrent rapidement des investisseurs majeurs dans l'industrie de l'amiante. La production industrielle d'amiante commença en Italie en 1850. Ce pays détint le monopole de la production jusqu'en 1880. |
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