Asbestos, une histoire minière et syndicale depuis plus de cent ans
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NOTRE VILLE - PARTIE 1

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Asbestos vers 1890
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Nous portons tous intérêt à nous-mêmes, à nos familles, à l'endroit où nous travaillons, à la ville où nous vivons. Photo offre ici à ses lecteurs une série de notes illustrées sur la croissance d'Asbestos et le développement de la mine d'où vient la prospérité actuelle de la ville. En 65 ans, cette localité est passé d'un village rural sans nom à une ville industrielle de plus de 6 000 âmes, dont les produits sont connus dans le monde entier.

La région d'Asbestos fut tout d'abord colonisée par des pionniers venus de la Nouvelle-Angleterre à la fin du 18e siècle. Ils traversèrent les forêts sans routes ou passèrent sur la glace des rivières, l'hiver. Chaque famille se tailla un domaine dans la forêt et commença à cultiver la terre; la plupart des fermes étaient d'environ 100 acres. Les colons étaient très pauvres et avaient peu d'argent sonnant. Ils échangeaient leurs produits agricoles ou la potasse provenant des arbres brûlés pour des choses qu'ils ne pouvaient fabriquer. Malgré tout, les premiers colons pouvaient presque se suffire à eux-mêmes. Pour se nourrir, ils avaient leurs propres récoltes, faisaient la chasse et la pêche et ramassaient des fruits et des noix dans les bois. Les femmes faisaient des vêtements avec la laine des moutons de la ferme qui était soigneusement cardée, filée, teinte et tissée.

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Première église catholique
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Sur l'une des fermes, appartenant à Charles Webb, un roc de fibres soyeuses piquait la curiosité des cultivateurs de l'endroit. La terre n'était pas bonne pour la culture; il n'y poussait que des buissons et des cerisiers. Le dimanche, les gens allaient aux cerises au « Webb Ledge » et détachaient des morceaux de « coton » du roc pour jouer avec ces fibres soyeuses.

La première personne à reconnaître l'amiante dans ce roc fut un Gallois du nom d'Evan Williams, qui rendait visite à son frère dans la localité. Il chercha à intéresser les cultivateurs à exploiter l'amiante mais sans succès. Puis, il approcha un riche Anglais du nom de W.-H. Jeffrey, qui vivait en dehors de Richmond, sur la route de Sherbrooke. M. Jeffrey était un vieil aristocrate. II lança les premières opérations minières en 1881 et les continua pendant 15 ans.

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L'exploitation minière vers 1895
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Les premiers travaux se poursuivirent dans de petits puits, sur le flanc de la colline et ces puits furent graduellement reliés les uns aux autres. La fibre était tout d'abord enlevée du roc que l'on brisait à coups de marteau. Puis, le triage de la fibre se faisait à la main. Les premiers employés pour sortir le minerai des puits étaient actionnées par des chevaux. Un peu plus tard, elles furent actionnées par des engins à vapeur. Les hommes travaillaient dans les puits pour un dollar par jour. Ouand la température était mauvaise, les hommes devaient rester chez eux et leurs revenus se trouvaient réduite d'autant. Pour sortir l'eau des nuits, on se servait de barils et d'une courroie. Le « coton » était mis en sacs de 200 livres par des garçons qui gagnaient 10 cents par 100 livres. Puis, les sacs étaient transportés par des couples de chevaux à Danville, pour être expédiés par le Grand Tronc.

M. Jeffrey versait à M. Webb une royauté de I0 $ la tonne en été et de 5 $ la tonne en hiver. II vendait la fibre brute à la W.-H. Johns Manufacturing Company de New-York. Ainsi, l'association avec la première moitié de la Johns-Manville date depuis longtemps.

Du temps de Jeffrey, il n'y avait jamais plus de 60 à 70 hommes et de 10 à 12 garçons. Jefrey donnait à ses hommes des bons d'épicerie et de marchandises au lieu d'argent.

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Bardeaux « Cedargrain »
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Pendant plusieurs années, il fallut aller à l'église, à l'école et au magasin à Danville. Puis, une école fut ouverte pour protestants et catholiques, tous parlant alors l'anglais. Les premiers colons français vinrent plus tard. Leur première école fut aussi utilisée comme église pendant un an. En 1897, une église catholique fut construite. L'abbé Lebel en fut le premier curé. L'abbé Couillard lui succéda mais resta moins d'un an. En 1807, l'abbé Castonguay fut, nommé curé de la paroisse Saint -Aimé, poste qu'il occupe depuis 38 ans.

Le village reçut le nom d'Asbestos de Mme Wm. Church, maîtresse de postes du premier bureau. Ce bureau de postes se trouvait dans le presbytère. Un poste de premiers soins pour les employés de la mine fut aussi maintenu au même endroit pendant 25 ans. Henri Roux ouvrit le premier magasin et son exemple fut bientôt suivi par d'autres. Le premier cordonnier fut Alfred Senneville qui ne se contentait point de réparer les chaussures mais en fabriquait.

Asbestos était alors une place rude. Les anciens racontent qn'on y buvait ferme et qu'il y avait souvent de la bagarre. Il n'y avait point de policiers et le mépris de la loi état assez commun. Les accidents étaient fréquents à la mine et l'on enregistrait plusieurs pertes de vie.


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