Le Musée historique de Bonnyville
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L'hôpital
Premier hôpital Duclos
Premier hôpital Duclos
L'hôpital fut établi en 1917 sous les auspices de la Women's Missionary Society of the Presbyterian Church of Canada. Il était situé à deux milles au nord du présent Hôtel Lakelander sur le coin nord ouest du carrefour. C'était une petite maison en bois qu'on avait achetée, avec le terrain sur lequel elle reposait, d'un homesteader, Arsène Vézeau; cette maison est encore intacte. On l'appelait d'abord l'hôpital général de Bonnyville, mais plus tard on l'appela Katherine H. Prittie (K.H.P.) en l'honneur d'une bienfaitrice généreuse.

Le bâtiment était situé à 3½ milles du village. Il n'y avait pas d'eau courante ni service de téléphone en ces jours là. L'immeuble était chauffé au bois. Les médecins étaient le Dr A. Ross et le Dr F.J. Miller d'Elk Point à 35 milles plus loin, mais après que le Dr Séverin Sabourin fut installé au village, il rendait ses services au besoin. Quand on voulait un médecin à l'hôpital, l'intendante ou infirmière major devait se rendre à Bonnyville avec un attelage de chevaux au buggy pour téléphoner à Elk Point pour en demander un ou bien s'adresser au village pour en trouver un.

Deux des infirmières de la première heure étaient Mesdemoiselles Stewart et McDougall. Elles ne restèrent pas longtemps à l'hôpital, mais elles rendirent des services dévoués. En effet, pendant l'épidémie de grippe espagnole en 1918, Miss McDougall, dit on, sauva la vie à M. et Mme Louis Dubé ainsi qu'à Pierre Séguin. Et puis, à l'appel de M. Frank Hall de Cold Lake, elle alla y établir un poste de secours qui fut le précurseur de l'hôpital John Neil.

Deuxième hôpital Duclos
Deuxième hôpital Duclos
En 1925 on fit des plans pour un nouvel hôpital. On devait construire celui ci sur l'emplacement actuel, un lopin de terre acheté de M. Willie Paquette. Les hommes de la congrégation firent le creusage pour les fondations et en 1926 le nouvel hôpital de deux étages et 20 lits ouvrait ses portes. En 1932, une maison à deux étages fut construite pour servir de résidence pour les infirmières, sur le même terrain.

En 1934, à la suite d'une explosion dans la station génératrice d'électricité au sous sol, un incendie réduisit l'hôpital en cendres. Heureusement, personne ne fut blessé. Immédiatement on fit des plans pour la reconstruction. En attendant, la résidence des infirmières servit d'hôpital tandis que les infirmières se réfugièrent chez le révérend H.G. Lester et la famille dans la résidence du pasteur.

En 1935, un nouvel hôpital, celui qui est en place actuellement, fut construit.

En 1936, on construisit une résidence avec bureau pour le médecin de l'hôpital sous les auspices de la même W.M.S. (Women's Missionary Society) of the United Church, au coin de la 50ième avenue et la 51ième rue à Bonnyville.

En 1962, la W.M.S. retira son soutien à la mission à Bonnyville pour transférer ses efforts à des endroits moins fortunés qui demandaient de l'aide. Ainsi on ferma l'hôpital.

Toutefois, les nombreux amis et patrons de cette merveilleuse institution sentaient que sa mission médicale ne devait pas prendre fin. Par conséquent, agissant sous la loi appelée Alberta Friendly Society Act, ils organisèrent la Duclos Hospital Society. Ils achetèrent tous les édifices de l'hôpital, le terrain sur lequel ils se trouvaient ainsi que la maison et le bureau de médecin en ville. Ils y élurent leur propre bureau d'administration pour l'hôpital et la même année l'institution ouvrit ses portes sous le nom de Duclos Hospital, une organisation qui n'était sous la régie d'aucune église.

Mme Hilda Canavan
Mme Hilda Canavan

L'infirmière qui fut le plus longtemps au service de l'hôpital s'appelait Miss Canavan. Elle s'y dévoua de 1929 à 1946. Elle était musicienne et jouait fidèlement de l'orgue à l'église ou le piano à nos concerts. Au chevet des patients, elle était reconnue pour sa patience et son dévouement au devoir. Elle fit don des deux belles chaises qui sont placées derrière la chaire de l'église St. John's United, dons qui demeurent comme des monuments à sa douceur.




Mme Henrietta Shipley
Mme Henrietta Shipley
Miss Henrietta Shipley fut l'intendante qui demeura le plus longtemps à la tête de l'hôpital, soit de 1918 à 1942. Sortie de l'université, elle était hautement diplômée. Naturellement, elle était de la vieille école en ce qui a trait à la discipline et quoiqu'elle fut quelque peu sévère en fait d'administration, elle mettait tout son coeur au bien être de l'institution et elle ne recula jamais face aux grandes responsabilités. Miss Shipley pouvait diagnostiquer les maladies presqu'aussi bien qu'un médecin et M. Bourgoin n'oubliera jamais le grand service qu'elle lui rendit un jour. C'était en 1936. Le Dr Key avait été appelé à Cold Lake; or, elle fut mandée auprès d'une fille de neuf ans, Lily Bourgoin, qui avait mal à la gorge. Miss Shipley ne perdit pas de temps. Elle alla à la maison, examina la jeune fille et en deux minutes son diagnostic était concis : « Pas d'amygdales, pas de rougeole, pas de diphtérie : votre fille a la polio. » Elle avait raison. Dans le cas actuel, la compétence et l'action immédiate avaient sauvé une vie.

En ces temps là, on ne connaissait pas les journées de travail de huit heures. Miss Shipley était tout, à la fois directrice du personnel infirmier, acheteuse et comptable. Malgré le nombre restreint d'infirmières, elle savait les diriger à se relayer pour s'occuper soigneusement des opérations d'urgence jour et nuit.

John Swift
John Swift
Le Dr F. G. Miller venait d'Elk Point généralement une fois par semaine pour exécuter les interventions chirurgicales. C'était une distance de 35 milles en sens unique. Il avait l'habitude d'y venir après ses occupations de la journée. En hiver, il voyageait au moyen d'un attelage de deux chevaux rapides attelés à un traîneau sur lequel se trouvait une boîte qui ressemblait plutôt à un cercueil. Après les opérations terminées, vers minuit, il prenait deux ou trois tasses de thé chaud. Et puis John Swift, ingénieur à l'hôpital, amenait ses chevaux et son traîneau à la porte. Le docteur sautait dedans, s'abrillait, s'y couchait et laissait tout simplement les chevaux aller. Ils filaient à travers la réserve Kehewin et allaient tout droit à la maison.

Le Dr Miller avait un grand coeur et une charpente robuste. Dans l'hôpital qui fut détruit par le feu, la salle d'opération était au second étage et les salles au premier étage. Un jour, le docteur fit une opération à John Vézeau qui n'était pas un petit homme. Après l'opération, l'auteur de ces lignes vit le docteur prendre ce patient de la table dans ses bras, le descendre en bas et le déposer sur son lit dans la salle.

Dr et Mme Maxwell Macfarland
Dr et Mme Maxwell Macfarland
Le premier médecin résident pour l'hôpital Duclos fut le Dr Hartley Grafton. Il avait poursuivi ses études en Angleterre. En 1931, il épousa Frances Gotslick, une des infirmières du personnel. Son épouse et lui quittèrent Bonnyville cette année là et allèrent s'installer à Kamloops (Colombie-Britannique). Son successeur fut le Dr Maxwell T. Macfarland, B.A., M.D., M.C., qui établit son bureau au second étage de l'immeuble d'Omer Durocher sur la rue principale. Il était fort occupé puisqu'il était préposé aux soins médicaux et à l'hôpital K. H. P. à Bonnyville et à l'hôpital John Neil à Cold Lake. En 1935, il épousa Miss Janet Allen et les nouveaux mariés demeurèrent ici jusqu'à la naissance de leur fille Frances. Après avoir servi comme attaché au corps médical de l'armée canadienne au Canada et outre mer, le Dr Macfarland devint sécrétaire archiviste du Collège des médecins et chirurgiens du Manitoba, poste qu'il occupa jusqu'en 1972.

Le Dr Walter Houghtling, en date de juin 1981 de North Bay, (Ontario), écrivait ces lignes : « Nous arrivâmes à Bonnyville avant Noël 1936 et nous passâmes les cinq années les plus heureuses de notre vie avec les gens amicaux et chaleureux de Bonnyville à l'hôpital de la mission Duclos et à l'hôpital Saint-Louis avec le Dr Sabourin. »

Le Dr Gushue Taylor vint à Bonnyville de la Chine où il avait accompli un travail si remarquable parmi les lépreux qu'il avait été décoré par l'Empereur du Japon. Après sa retraite sur l'Ile de Vancouver en 1942, un groupe parmi ses anciens patients et amis en Chine lui écrivirent pour lui offrir de payer son passage aller retour ainsi que son maintien et ses honoraires, etc., s'il voulait bien passer six mois parmi eux. C'est ce qu'il fit. Mais au retour, après deux jours en mer, il fut atteint d'appendicite. Il était le seul chirurgien à bord du navire. Un message fut envoyé sur les ondes et un vaisseau fut expédié avec deux chirurgiens à bord pour lui venir en aide. Toutefois, l'océan était tellement agité qu'il fallut retarder le transfert des médecins à l'autre navire au moyen d'une bouée culotte. Par conséquent, l'aide arriva trop tard et le Dr Taylor perdit la vie.

Mme Jessie Weir, R.N. Dr Isabelle McTravish, Mme Gretta Gauld
Mme Jessie Weir, R.N. Dr Isabelle McTravish, Mme Gretta Gauld
Le Dr Isabelle McTavish vint, elle aussi, de Chine où elle avait été médecin missionnaire et professeur. Tout comme le Dr Taylor, elle parlait le chinois couramment et elle avait quitté la Chine à cause de la guerre. Elle rendit ses services à l'hôpital de 1942 à 1946 et, après le décès du Dr Sabourin, elle se chargea des services médicaux aux deux hôpitaux Duclos et Saint-Louis jusqu'à ce qu'un nouveau médecin soit trouvé pour Saint-Louis en la personne du Dr Ayotte.

Le quart de section de terre sur lequel se trouve l'hôtel Lakelander pendant un temps appartenait à l'hôpital K. H. P. (Duclos). Pendant plusieurs années, l'ingénieur concierge de l'hôpital, John Swift, y cultiva la terre, succédé par Austin Knapp. La grange, l'écurie et la remise aux machines agricoles se trouvaient dans la cour de la résidence des garçons, de l'autre côté du chemin de la résidence des filles et de l'ancienne école Duclos. Cette maison est maintenant la demeure d'Edouard Mercier et de sa famille. Vers 1920, c'était l'hôtel Empire.

L'hôpital Duclos, depuis son début, a rendu un grand nombre de services éminents à la société de la région à cause, fortunément, de la compétence et du dévouement d'un personnel toujours expert.

L'auteur, qui un jour fut patient dans cet humble hôpital en 1921, vit grandir et prospérer l'institution à travers les années de dépression financière comme à travers, aussi, les bonnes années. Ce fut une merveilleuse maison de guérison et pour tout cela, à travers toutes les années, l'auteur croit vraiment en son coeur que le Bon Dieu dans son ciel toucha certainement cette oeuvre missionnaire de sa bénédiction.


Personnel de l'Hôpital Duclos à l'époque
Personnel de l'hôpital Duclos
Personnel de l'hôpital Duclos
Infirmières : les demoiselles Stewart, McDougall, Shipley (infirmière, intendante), McIntrye, Dupart, Canavan, Gottislick, Bury, Weir, McKinnon (infirmière, intendante), Gault, Gwartney, Mills Nelson, Brown, Shortridge, Shoyama, Hendra, Reid, Scott, Mark (Mme), Morrow, Gauld (infirmière), Chilvers, Bautinheimer (infirmière), Wilson (infirmière).

À l'entretien : Leslie Scott, Victor Armstrong, Frank Fox, Donald Heigh, Harry Farrer, Austin Knapp, Arthur Glaim.

Ménagères : Régina Labrie, Lucienne Séguin, Selma Nelson, Mavis Fox, Grace Sheppert, Isabel Webster, Marion Klemok, Helen Hudskal.

Administrateurs : Siguard Peterson, Jean Wolgien, Joe Marchuk, Don Wassil.


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