Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada

Bulletin 13, 1969

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Commentaires sur l'exposition Jordaens

par Michael Jaffé

English Article

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Wer vieles bringt, wird manchem etwas bringen; 
Und jeder geht zufrieden aus dem Haus.
 
- Goethe, Faust I (Vorspiel auf dem Theater, v. 97-98)

« Wer vieles bringt, wird jedem etwas bringen. »

-Prof. J. S. Reid, Burlington Magazine, mai 1969, p. 267, cité en tant que « proverbe allemand »

À titre d'organisateur et d'auteur du catalogue de l'exposition Jordaens, si longtemps attendue, qui a eu lieu l'hiver dernier à Ottawa, je suis heureux que l'occasion me soit donnée de publier une étude plus poussée sur l'oeuvre de l'artiste flamand grâce à l'expérience si enrichissante que m'a procurée la générosité d'un si grand nombre de prêteurs d'Europe et d' Amérique du Nord.

Le catalogue, entièrement illustré, contient également des pièces de comparaison. Il a été préparé avec une telle hâte que les premiers exemplaires étaient prêts à peine une semaine avant l'ouverture de l'exposition. Cependant, il a été impossible de compiler un index, même si cela aurait été très utile. Il faut bien entendu apporter des corrections au catalogue, entre autres les transcriptions du flamand, ainsi que les additions, dont des peintures et des dessins. En effet, on ne pouvait que faire allusion à certaines de ces oeuvres; certaines autres s'inscrivaient exactement dans la ligne de cette exposition, mais n'étaient pas connues ou étaient insuffisamment documentées. Les dessins exposés hors catalogue figurent parmi ces addenda (deux dessins prêtés par le Mount Holyoke College, et un dessin prêté par M. Bernard Houthakker). La préface de mes observations sur le catalogue se compose de deux courtes études, l'une sur Jordaens et le calvinisme, un problème clairement présenté par Marian Donnelly (1) et repris récement par R. A. d'Hulst; (2) la seconde porte sur un problème méconnu qu'on a pu étudier avec beaucoup d'attention au cours de l'exposition, l'usage que Jordaens faisait du papier comme subjectile pour quelques-unes de ses peintures de même que pour les cartons de ses tapisseries et pour ses dessins. Je rends grâce aux yeux perçants des spectateurs qui m'ont signalé nombre d'erreurs et d'insuffisances au cours de l'exposition.

Depuis la fermeture de l'exposition le 5 janvier 1969, plusieurs critiques intéressantes ont été publiées. Il m'a donc été possible de prendre en considération les analyses suivantes: Julius S. Held, Burlington Magazine, CXI, mai 1969, p. 265-272 [Held 1969]; E. Haverkamp-Begemann, Kuustchronik, XXII, no 5, mai 1969, p. 125-132 [Haverkamp-Begemann 1969 A], et Master Drawings, VII, no 2, 1969, p. 173-178 [Haverkamp-Begemann 1969 B]; John Rowlands, Pantheon, XXVII, no 4, 1969, p. 3 15-322 [Rowlands 1969]. Malheureusement l'étude la plus détaillée, celle de R. A. d'Hulst, The Art Bulletin, LI, no 4, décembre 1969, p. 378-388 m'est parvenue alors que le texte qui suit avait déjà été confié aux traducteurs et aux réviseurs. Ce fut la même chose pour l'article de Janina Michalkowa, Biuletyn Historii Sztuki, XXXI, no 3, p.304-317.

Nettoyage et restauration

L'exposition a encouragé les prêteurs à mettre leurs oeuvres dans la meilleure condition possible: cela même fut l'un des avantages durables de cette manifestation. La Soprintendenza alle Gallerie del Lazio a obtenu des fonds afin d'effectuer la réparation coûteuse mais nécessaire de deux tapisseries du Palazzo Quirinale [nos 284 et 285]; ces deux oeuvres pouvaient ainsi prendre place à côté des six tapisseries magnifiquement conservées prêtées par le Kunsthistorisches Museum de Vienne [nos 276, 277 et 280-283]. L'Albertina, qui a prêté pas moins de huit dessins, a accepté d'en déplier et d'en réencadrer un [no 195]: l'opération a révélé un croquis jusqu'alors inconnu. Heureusement, beaucoup de peintures avaient été nettoyées au cours des dernières années; cette considération a d'ailleurs parfois prévalu dans le choix original des oeuvres a réunir. On a nettoyé au moins onze autres pièces spécialement pour l'exposition. On a également restauré certaines oeuvres, ce qui a amélioré leur apparence d'une façon marquante et a rendu possible une étude satisfaisante. Il s'agit de: ULYSSE FAIT SES ADIEUX À CIRCÉ (HOMÈRE, L'ODYSSÉE, x) [no 58]; LA JEUNE FILLE AUX CERISES [no 60]; LES QUATRE DOCTEURS DE L'ÉGLISE LATINE [no 69]; JEUNE CHASSEUR AU REPOS AVEC SES CHIENS ET SON GIBIER [no 81]; NEPTUNE ENLÈVE AMPHITRITE [no 80]; NEPTUNE CRÉANT LE CHEVAL [no 81]; MOÏSE TENANT LES TABLES DE LA LOI, UNE NÉGRESSE PRÈS DE LUI [no 94]; BACCHUS ENFANT DANS UN PAYSAGE [no 95]; LA SAINTE FAMILLE EN BATEAU [no 105]; LA MONTÉ EAU CALVAIRE [no 111]; et MOÏSE FAISANT JAILLIR L'EAU DU ROCHER (EXODE, XVII, 6) [no 115]. Afin de se plier aux exigences du temps et de ne pas retarder l'impression du catalogue, quatre de ces toiles furent représentées dans le catalogue avant le nettoyage [nos 69, 81, 95 et 111]. Nous aurions aussi souhaité avoir le loisir de débarrasser quelques-unes des autres peintures d'une couche de vernis décoloré [voir nos 55, 62 et 64]. LE SACRIFICE D'ABRAHAM (GENÈSE, XXII, II) [no 22], un chef-d'oeuvre, devait être nettoyé; il a malheureusement été difficile de l'admirer vraiment à travers cette couche de vernis si sombre qui recouvre encore tout l'éclat de ses couleurs naturelles. Ce n'est qu'après sa restauration que nous pourrons vraiment essayer d'en fixer la date. Il n'empêche que très peu d'exposition internationale de cette envergure tenue depuis 1945 ne s'est vu offrir autant de collaboration dans ce domaine. Une seule peinture avait souffert de façon très apparente d'un nettoyage antérieur dépourvu de sensibilité: il s'agit de LA SAINTE FAMILLE AVEC SAINTE ANNE [no 8]; l'absence de dernières couches de vernis conférait à ce beau tableau une apparence un peu austère lorsqu'on le comparait à des oeuvres mieux préservées de la même période [nos 9 et 10]. Toutefois, l'exposition se serait trouvée appauvrie sans ce mélange à la fois étrange et puissant d'intimité et de somptuosité.

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