Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada

Bulletin 13, 1969

Accueil
English
Introduction
Histoire
Index annuel
Auteur et Sujet
Crédits
Contact

Commentaires sur l'exposition Jordaens

par Michael Jaffé

Pages  1  |  2  |  3  |  4  |  5  |  6  |  7  |  8  |  9  |  10  |  11  

            12  |  13

Peintures

Introduction, p. 67, ligne 33: Agnew's 1817-1967, Londres, 1967, comporte une illustration de ce portrait, attribue par erreur a Rubens. (7)

Oeuvres exposées

2 L'illustration est imprimée de façon incorrecte sur le côté. Le côté qui apparaît à la droite dans le catalogue aurait dû être le haut du tableau. Le groupe de DÉMOCRITE ET HÉRACLITE dans la peinture de la Casa Torres diffère considérablement de celui qui est représenté dans le tableau du Metropolitan Museum. Le premier est illustré dans A. Blankert, « Heraclitus en Democritus », Nederlands Kunsthistorisches jaarboek, 1967, p. 76, Afb. 27 (no 54), de même qu'une variante comparativement peu importante, Afb. 26 (no 53a), du groupe de deux personnages de New York, qui appartient au Herzog Anton-Ulrich Museum.

3 On a constaté que l'opinion de d'Hulsts était insoutenable: il croyait que le rafraîchisseur à vin et les bouteilles étaient des additions ultérieures de Jordaens; mais le style de la peinture est tout d'une pièce. Les pentimenti nous apprennent des hésitations et des changements qui ont été faits dans ce temps-là: les doigts de la main gauche de l'artiste peints par-dessus le col de fourrure brun de son père; la manche verte de Marie qui apparaît clairement en-dessous de la nappe blanche, ce qui démontre que l'idée de représenter la table n'est venue à l'artiste qu'au dernier moment.

6 La tradition de Pieter Bruegel le Vieux a inspiré la représentation de l'homme grimaçant vêtu d'un habit brun doré, à droite; cette étude précède d'autres recherches de l'expression comparables chez Brouwer. Il faudrait s'attacher davantage à cette relation indirecte entre Jordaens et Brouwer [voir nos 198 et 199]. Sans doute faudrait-il également souligner la similitude entre Liss et Jordaens à cette époque, même au niveau des dessins à la craie (R. Oldenbourg a été le premier à remarquer cette caractéristique dans sa monographie, malheureusement un peu courte, sur Liss). Par exemple, le dessin au fusain, avec rehauts de craie blanche, sur papier bleu (297 x 197 mm, 11 11/16 x 7 3/4 po) vendu chez Sotheby's, à Londres, le 13 mai 1964, lot 84, attribué à Jordaens et acheté par « Goyen », a été revendu par A. Brod au Rijksprentenkabinet d'Amsterdam où M. K. G. Boon l'a identifié correctement: ille décrit comme une étude de Liss pour une tête de femme, en vue de la représentation d'un des thèmes favoris de Jordaens « Le satyre et le paysan » (il en existe des versions dues à Liss à la National Gallery of Art de Washington, et à Berlin).

10 Pour le numero d'acquisition, lire: 67.187.76.

11 On aurait pu signaler ce trait emprunté au Caravage, que Jordaens connaissait également par Rubens, qui consiste à représenter un jeune berger dont la plante des pieds est très sale. Ceux qui vont nu-pieds ont les pieds couverts de poussière: cette caractéristique est encore soulignée dans le no 45, peint vers 1630, et même dix ans plus tard, quoique de façon plus discrète, dans le no 69.

12 La tête du nègre, tout comme la tête assez semblable du MARSYAS ÉCORCHÉ PAR APOLLON de l'Huis Osterrieth (d'Hulst 1961, fig. 3), peint également vers 1617, apparaît comme un commentaire expressif et presque caricatural d'études plus approfondies d'une tête de nègre de Rubens, telle l'étude qui fait partie de la Hyde collection (Goris-Held, no 30, pl. F). Van Dyck a copié quatre études de ce genre sur un panneau (KdK [van Dyck], 14); un copiste rival a fait de même, mais son arrangement révèle beaucoup moins d'imagination et de cohérence; il se pourrait fort bien que cet autre artiste ait été Jordaens. Voir les nos 26 et 27 ci-dessous.

13 H. K. Gerson, « Jordaens at Ottawa », Art News, LXVII, décembre 1968, p. 38, a attiré notre attention sur une autre peinture de petites dimensions qui représente cette composition (Weltkunst aus Privatbesitz, Cologne, Kunsthalle, 1968, no F16, vendu chez Sotheby's, 25 novembre 1970, lot 96; huile sur bois de chêne, 55.5 x 92.5 cm, 21 7/8 x 36 7/16 po). Selon Gerson, il s'agirait d'un modello pour la peinture de Brunswick, qui est presque exactement de la même taille (toile, 63 x 88 cm, 24 13/16 x 34 5/8 po). (9) Cette peinture ne m'est connue que par une photographie; je m'abstiens donc de me prononcer. Quoi qu'il en soit, il n'est pas nécessaire de mettre en doute la qualité autographe de la peinture de Brunswick.

15 W. Stechow, Rubens and the Classical Tradition, Cambridge (Mass.), 1968, p. 48, attire notre attention sur « cette citation populaire de l'Eunuque de Térence (IV, 732): « Sine Cerere et Libero friget Venus ». (10) On aurait également dû souligner les ressemblances vraiment évidentes qui existent entre la façon de représenter les personnages (y compris la chèvre) et la composition de cette toile et de celles des NYMPHES ET SATYRES, qui était auparavant dans le Musée d'Oldenbourg (d'Hulst 1956, p. 48, fig. 15).

21 Le catalogue comporte une illustration de ce panneau: on a dû l'exposer avec les ajouts malheureux (haut, 13 cm, 5 1/8 po; droite, 10.5 cm, 4 1/8 po; bas, 10.5 cm, 4 1/8 po), que l'on peut encore voir dans les reproductions. (11) On doit peut-être ces ajouts à l'admiration indue d'un collectionneur du XVlIIe siècle pour Ribera. Les dimensions du panneau original sont de 64 x 47 cm, 25 3/16 x 18 1/2 po; elles le rapprochent donc de celles des tableaux nos 19 et 20. On a agrandi le panneau en l'insérant dans une pièce de bois d'un seul tenant coupée aux dimensions requises. M. Nathan Stolow a eu l'amabilité de confirmer la nature de cet agrandissement qui date d'une période ultérieure.

Page Suivante | Peintures 23 à 38

1
  |  2  |  3  |  4  |  5  |  6  |  7  |  8  |  9  |  10  |  11  |  12  |  13

Haut de la page


Accueil | English | Introduction | Histoire
Index annuel
| Auteur et Sujet | Crédits | Contact

Cette collection numérisée a été produite aux termes d'un contrat pour le compte du programme des Collections numérisées du Canada, Industrie Canada.

"Programme des Collections numérisées, droit d'auteur © Musée des beaux-arts du Canada 2001"