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Commentaires sur l'exposition Jordaens
par Michael Jaffé
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Peintures
142 La réparation irrégulière
le long du bord inférieur est probablement l'oeuvre d'un collectionneur.
Le bord du papier que Jordaens a utilisé pour ce dessin est coupé
de façon assez distincte. Cette oeuvre n'a pas été
reproduite dans le catalogue (voir la note de la rédaction à
ce sujet).
145 La peinture mentionnée dans Bruxelles 1965
appartient maintenant à M. Heinz Kisters, de Kreuzlingen. Elle est
reproduite ici pour la première fois (fig. 12) avec sa permission.
Ce chef-d'oeuvre de la fin des années 1650 a été découvert
en 1932 par le peintre munichois Adolph Klingstirn. On peut rattacher ce
tableau au dessin du Musée de Gand [fig. XIII]; cependant, on
peut trouver des ressemblances dans la représentation de la foule
avec le premier chef-d'oeuvre sur ce thème [fig. XII], qui appartient maintenant au Cleveland Museum. Il y a également
des ressemblances plus marquées avec LE CHRIST CHASSANT LES MARCHANDS
DU TEMPLE [no 112]. L'iconographie de la scène représentée
dans cette peinture tardive est très
maniérée: le Christ, isolé dans sa noblesse, domine une mêlée de personnages, dont la moitié révèle
autant de nudité que possible, comme si le Messie visitait les limbes.
Seuls saint Pierre, Malchus et quatre autres (dont l'un porte une armure)
n'ont pas le torse nu.
146 Après l'exposition, on a pu étudier
et photographier le texte de la lettre au dos de laquelle Jordaens avait
dessiné. On n'a identifié presque aucun document olographe
de Jordaens; si l'on pouvait identifier l'écriture de cette lettre
comme étant la sienne, le texte prendrait une grande valeur. Toutefois,
la façon dont les « g », les
« v » et les « s »
sont formés, par exemple, diffère trop de l'écriture
de la quittance délivrée par Jordaens au bourgmestre de
Rupelmonde, datée du 14 octobre 1642, pour que l'on puisse attribuer
avec certitude la lettre à Jordaens, même si l'on suppose
que l'écriture du peintre a pu changer en un quart de siècle.
Et nous ne savons encore rien du besoin qu'aurait pu éprouver Jordaens
d'écrire en français. Toutefois, on peut publier aujourd'hui
une transcription un peu plus précise:
Monsr, l'excuse que vous vules pren(dre) / celle
que m'escrives destre, par M. de C (...) / delle sans me payer
n'est pas reccu / Est (?) Aussy au Tenlps que nous sommes.../ ne
paye pas de parolle Ce que nled (...) / n'estoyt pas de si grande
Importance qu(e) ne me le pourest payer avandt que p(...) / vous en ay fait
recompancer par nes gens.../ jour nesme avandt vostre
partenlent / et encore d'autre foys au paravandt qu.../ m'en a de rien
servy pour ce que je ca.../
En retirant le dessin de sa monture, on a constaté
la présence d'un fùigrane de papier écolier.
147 Ajouter à BIBL.: A. Bartsch, Cat. raisonné des
desseins originaux...du cabinet de feu le Prince
Charles de Ligne, Vienne, 1794, p. 268-269, no 7 (Jordaens).
Il est à noter que lorsque Bartsch fait l'éloge
de ce dessin magnifique, il le considère tout simplement comme une oeuvre de genre. Voir les commentaires au no 158 ci-dessous.
149 On aurait dû mentionner, pour fins de
comparaison, l'illustration du tableau de Dresde [fig. X].
150 La technique de ce dessin donne à penser
que Jordaens connaissait de première main la manière du Titien
pour les dessins exécutés selon ce procédé;
le peintre aurait probablement acquis cette connaissance d'après
les oeuvres de la collection de Rubens. Le modelé extrêmement lumineux qui se dégage des régions ombrées est
tout spécialement digne de mention.
151 Cette feuille de papier a évidemment
été rognée et l'effet des rognures est particulièrement
frustrant au haut et au bas. Il est évident que cette oeuvre a été
peinte à la même époque et par la même main que
le no 150. (29) Le rythme qui s'en dégage est identique, on y décèle
le même doigté du modelé dans les ombres, le même
sens de la forme. M. E. Croft-Murray nous confirme gracieusement que
l'inscription Jordaens date probablement du début du XVIIIe
siècle.
158 Ce dessin se rapproche davantage de la véritable
peinture de gerire que LA VIERGE, L'ENFANT ET UNE SERVANTE, À LA
LUEUR D'UNE CHANDELLE [no 147] de l'Albertina; il a été exécuté
remarquablement tôt dans le carrière de Jordaens. La sainteté
des personnages de cette scène se trouve introduite par l'action
très simple qui y est représentée: le changement des
langes.
160 Susanne Heiland, « Two Rubens Paintings
Rehabilitated », Burlington Magazine, CXI, juillet 1969, p.
421 à 426, fig. 7, a maintenant publié le panneau de la prédelle
dont il est fait mention au premier paragraphe. Elle attribue la copie
de l'Albertina (fig. 8 de son article) à « school of Rubens ».
161 On aurait dû mentionner, pour fins de comparaison, l'illustration
de la peinture du Louvre [fig. XVIII] dans laquelle Jordaens
précède Rembrandt lorsqu'il choisit de représenter le Christ
comme un Juif plutôt que comme un Italien.
167 Commentaires, ligne 7: au lieu de
le maître agenouillé, lire la martyre agenouillée.
168 Ce type de composition a évidemment été inspiré
par LE JUGEMENT DE CAMBYSE de Rubens, peint vers 1622 pour
l'Hôtel de ville de Bruxelles et brûlé en 1695. Le croquis
à l'huile pour cette oeuvre a été mentionné
par J. Smith, Catalogue raisonné, Londres, 1842, no 844;
la peinture se trouvait alors au château de Brandenbourg à
Potsdam; elle se trouve maintenant au château Sanssouci (catalogue
de 1965, no 92, en tarit que « Werkstattwiederholung nach Rubens »,
fig. 13). Jordaens a imité ce croquis avec tant de verve que sa
peinture (huile sur bois de chêne, fig. 14, 43.2 x 43.2 cm, 17 x
17 po; chez Adrian Merz, de Grasmere, Westmorland, 1963; chez Frederick
Mont, de New York, 1965; volée en 1966 à la collection de
M. Lawrence A. Fleischman, de Détroit) a été considérée comme un croquis original de Rubens pour la peinture,
dont R. Eynhoudts a fait une gravure inverse. Toutefois, lorsqu'on compare
les combinaisons de couleurs de cette imitation magnifique à celles
des dessins de Jordaens de la deuxième moitié des années
1620, comme les nos 163, 168 et 169, on ne peut plus douter que Jordaens
soit véritablement l'auteur de cette copie: le bleu brillant, le
rouge brique, le rose, le violet et le jaune ne sont dûs qu'à
Jordaens. On y voit les mêmes yeux en vrille et d'autres élisions
caractéristiques des figures; le tracé des mains est le même.
On peut trouver des analogies précises entre le centurion coiffé
d'un casque à plume, qui est debout à droite, et le personnage
équivalent dans la copie d'après le modello de Rubens
pour L'EXHORTATION DU CONSUL DÉCIUS MUS [no 169], ainsi qu'entre
le page et Allocius [no 168]. Lorsqu'il faisait des croquis, Jordaens
cherchait certainement à se familiariser avec les techniques favorites
de Rubens ainsi que ses idées sur la composition. On identifie l'original
de Rubens à Sanssouci (Rooses 1886-1892, no 793) avec
le croquis de ce sujet dans la vente Lormier, La Haye, 1763. La copie de
cette oeuvre qui apparut à la vente Verbuecken d'Anvers, en 1777,
pourrait bien être la copie de Jordaens ou celle d'un autre disciple
de Rubens. Cette dernière copie se trouvait auparavant dans le Neues
Palais, quoiqu'il pourrait s'agir encore d'une troisième copie qui
appartient au Metropolitan Museum (Goris-Held, A. 88).
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