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Commentaires sur l'exposition Jordaens
par Michael Jaffé
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Peintures
170 Ajouter HIST. Vente Prince Charles de Ligne, Vienne (Blumauer), 4 novembre 1794.
Ajouter à BIBL.: A. Bartsch, Cat. raisonné
des desseins originaux...du cabinet de feu le Prince Charles de Ligne, Vienne, 1794, p. 267, no 1 (attribué à Jordaens ). (30)
171 On aurait dû faire un recoupement avec
le no 134. Jordaens a utilisé un fragment d'estampe marouflé
sur un morceau de toile de lin (94 x 274 mm, 3 5/8 x 10 25/32 po, environ)
pour monter sa feuille: ce fragment d'estampe porte à droite une
paire de breufs en train de labourer en montant une colline. Ce détail
ressemble à l'arrière-plan de L'ADORATION DE CÉRÈS
de J. Saenredam, gravée en 1596 d'après Goltzius (B.
III, 70.1; Hollstein, 355). Le fragment que Jordaens a trouvé utile
pour monter sa feuille de dessin parce qu'il était d'une bonne qualité
de papier et de la bonne teinte a évidemment été prélevé
sur une épreuve incomplète ou sur une copie très endommagée. Il est pratiquement certain que le dessin de l'estampe
de Saenredam ne lui était pas inconnu; cela pourrait bien l'avoir
poussé à entreprendre le sujet assez rare du tableau du Prado
[voir le no 141].
174 Le catalogue comporte une illustration du tableau de Lille [no 46].
181 On aurait dû marquer le changement de décor
qui apparait dans le dessin lorsqu'on regarde celui qui a été
représenté dans le tableau. Dans le dessin, Marthe vient
de l'extérieur de la maison, où l'on voit de la verdure.
Dans le tableau, elle entre de l'intérieur de la maison dans une
chambre tendue somptueusement de cuir de Malines. Dans les deux cas, Jordaens
opère une révolution de la tradition du XVIe siècle
établie par Aertsen et Beuckelaer, qui traitaient ce thème
comme une occasion de représenter une nature morte de cuisine.
183 Dans la description physique: au lieu de papier
blanc, lire deux morceaux de papier blanc. (31)
188 En plus du numéro 22063 de la Kunsthalle
de Hambourg, il faudrait rendre justice ici à un autre dessin de
Jordaens de grandes dimensions et fort bien fini, qui date de la même
époque et qui est du même type: il s'agit de LA CHUTE DE L'HOMME, qui se trouve au Hessisches
Landesmuseum, Darmstadt, Hz 921 (de
même classé par d'Hulst 1956, no 242, sous la rubrique
« Replieken en Kopieen naar Jakob Jordaens »).
Ce chef-d'oeuvre de Darmstadt,
qui révèle un grand nombre de pentimenti
là où les traits définitifs ne suivent pas les indications de
base, est d'une qualité supérieure à celle du tableau
de Budapest (catalogue de 1924, no 420a). D'Hulst considère le
dessin comme une copie de ce tableau; en fait, le dessin correspond de
très près à la peinture, sauf pour quelques changements
dans les plantes de l'avant-plan et dans la disposition des pommes et des
buissons. Cependant, quoiqu'on puisse classer le dessin comme un ricordo
plutôt que comme un modello, il n'en est pas moins assuré
qu'il est l'oeuvre de Jordaens lui-même (fig. 15).
189 L'inscription jacques jordaens est au fusain et non à la sanguine.
Seu1 45 est inscrit à la sanguine.
192 Le croquis de Rubens qui est à l'Art
lnstitute of Chicago est illustré [fig. XXXIV].
195 A l'Albertina, alors qu'on dépliait
et remontait cette feuille pour en exposer complètement et le recto et le
verso, on a constaté la présence d'une inscription
au fusain au verso: Jordaens del. nato 154 (elle date au plus tard
du début du XVIIIe siècle). Dans la moitié droite
du recto (fig. 16) est apparu un croquis fait à la hâte,
à la sanguine, d'un personnage penché sur une balustrade;
Jordaens l'aurait dessiné alors qu'il se préparait à
la composition du sujet du tableau LE BOUFFON AVEC UN VIEILLARD ET UNE
JEUNE FEMME.
200 On a dit que ces études avaient été
exécutées vers 1640-1645; cela se trouve confirmé
par l'observation qui m'a d'abord été faite par Mme Mary
C. Taylor. D'après celle-ci, le personnage de gauche a été
adapté pour celui d'Amphitrite du no 81, avec une nouvelle pose
pour la tête. Ce personnage accroupi a été remplacé
par un personnage assis dans le carton de la tapisserie [no 280].
205 La description physique est incomplète:
le dessin porte les inscriptions suivantes: recto, J.
Jordaens, encre
(non de la main de l'artiste); et verso, Jacob Jordaens-projèt
de décoration intérieure pour la maison du peintre aujourd'
hui détruite -
S. R., crayon (on n'a pas réussi à
identifier ces initiales). Ajouter HIST. Vente H. S. Reitlinger, Londres (Sotheby's),
23 juin 1954, no 768, acheté pour le compte de la Galerie nationale
du Canada. Ajouter à BIBL.: Popham-Fenwick, no 144.
213 Mme Z. Filipczak a été la première à me faire
remarquer que Jordaens a utilisé des études
provenant de cette feuille pour réaliser LE TRIOMPHE DE BACCHUS [no 96] de Kassel. La façon dont les mains soutiennent le panier
rond est suivie d'assez près pour les mains de la jeune paysanne
qui tient un panier de raisins; la main qui tient le gros objet en forme
d'anneau a été reprise presque littéralement de la
main du nègre au tambourin. L'autre main isolée de la feuille
de Paris et la main qui touche le corsage de la servante n'ont cependant
pas été utilisées pour le tableau de Kassel. Il est
clair que la feuille de Paris était dans les dossiers de Jordaens
avant que le tableau de Kassel ne soit conçu, ce qui ferait dater
le dessin de la première moitié des années 1640 plutôt
que de la seconde, ainsi qu'il apparaît d'après sa position
dans le catalogue.
214 Ajouter à BIBL.: Anvers / Rotterdam 1966-1967, p. 94 (au no 75), en tant que « door vreemde Hand ».
Cette opinion divergente de d'Hulst pourrait ne pas convaincre
ceux qui ont vu ce brillant autographe dans le cadre de l'exposition d'Ottawa.
220 Dans la description physique: après Mise
au carreau pour agrandissement, ajouter au fusain.
226 Le dessin avait déjà été exposé: Bruxelles 1926,
no 16; Bruxelles, Cent Vingt Dessins, Musées royaux des Beaux-Arts
de Belgique, septembre / novembre 1967 (Mlle E. De Wilde considère
ce tableau de façon erronée comme « un tableau d'atelier »).
Le sujet devrait à la vérité être « La
Trinité terrestre » (voir J. B. Knipping, De Iconografie
van de Contra-Reformatie in de Nederlanden, Hilversum, 1939, I, p.
156-157, Afb. 104). Held (32) attire l'attention à juste titre sur
la discussion de ce thème par E. Mâle, L'art religieux
après le Concile de Trente, Paris, 1951, p. 312-313, fig. 185.
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