Heriot (1807)Heriot, George (1759-1839). Travels Through the Canadas [...]. Londres: R. Phillips, 1807. Auteur, fonctionnaire et paysagiste, c'est surtout à ce dernier titre que George Heriot est passé à l'histoire. D'une exécution sûre, à la fois simples mais très évocateurs, ses dessins et aquarelles représentent de façon fort pittoresque des paysages ou des scènes constituant un délice pour l'oeil. Né en 1759 à Haddington, en Écosse, George Heriot semble avoir suivi des cours de dessin et de peinture à Édimbourg avant de séjourner aux Antilles, de 1777 à 1781. À son retour en Angleterre, il s'inscrivit à la Royal Military Academy de Woolwich, à Londres, où l'on enseignait l'art d'exécuter des relevés topographiques, ainsi que le dessin et l'aquarelle. Il occupa ensuite un poste de commis au Board of Ordnance de Woolwich avant d'être promu trésorier du Board of Ordnance de l'armée britannique à Québec, en 1792. En 1799, on lui confia la charge de maître général des Postes adjoint de l'Amérique du Nord britannique, fonction qu'il occupa jusqu'en janvier 1816, alors qu'il remit sa démission. Il quitta Québec pour retourner vivre à Londres où il mourut en 1839, après avoir fait de fréquents séjours dans différents pays d'Europe tout en continuant à exercer son art. Pendant son séjour en Amérique du Nord, Heriot effectua de nombreux déplacements afin de veiller à l'amélioration du service postal. Il visita ainsi la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec et l'Ontario, accumulant notes et croquis sur le pays et ses habitants, qui lui fournirent la matière de son livre paru à Londres en 1807, sous le titre Travels Through the Canadas. Devenu un classique de la littérature de voyage portant sur le Canada, cet ouvrage de Heriot comporte deux parties. La première consiste surtout en une description des endroits, habités ou non, qu'il a visités; Heriot y accorde une place privilégiée aux sites à caractère pittoresque et romantique, tels ceux des chutes Montmorency et Niagara. La seconde partie de son ouvrage est entièrement consacrée aux us et coutumes de différentes nations amérindiennes. Sur ce dernier sujet, toutefois, Heriot n'innove guère, empruntant la plupart de ses descriptions à des auteurs antérieurs comme Champlain, Lahontan, La Potherie, Lafitau, Charlevoix, Mackenzie et Vancouver.
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