Les gouvernements locaux, de par leur proximité auprès des citoyens et leur expertise en matière d’assainissement des eaux, de gestion des transports, d’aménagement des espaces verts, sont au centre de la mise en œuvre du développement durable. Le plan de mise en oeuvre de la déclaration du Sommet de Johannesburg souligne d’ailleurs le besoin d’actions au niveau local afin d’accélérer le développement durable. Les gouvernements nationaux souhaitent l’accroissement du rôle et de la capacité des autorités locales en vue de la mise en œuvre du développement durable. Pour ce faire, ils encouragent, les partenariats des autorités locales avec les autres niveaux de gouvernement d’une part et les entreprises d’autre part. Dans ce contexte les gouvernements locaux ont signifié dans le document Johannesburg Call leur besoin d’un passage de l’Agenda 21 local à l’Action 21 locale, soit un programme d’actions basé sur les stratégies de l’Agenda 21 local. Les gouvernements locaux peuvent difficilement mettre en place ce type de développement plus respectueux de l’environnement car ils ne sont que peu consultés dans la formulation des politiques nationales et n’ont ni accès aux agences internationales, ni aux ressources de celles-ci.

La majorité de la population mondiale habite les villes et cette proportion devrait atteindre 61% en 2030. Il faudra donner du pouvoir et des ressources aux municipalités afin qu’elles puissent devenir un acteur majeur dans le processus d’atteinte de la durabilité et de résolution des problèmes environnementaux locaux, régionaux voire mondiaux. La durabilité des villes est un des défis importants du XXIe siècle. Ce défi exigera la reconnaissance de l’implication des gouvernements locaux au sein des instances nationales, mais demande aussi l’implication du citoyen dans sa localité. Pour ce faire la revitalisation de la gouvernance locale semble incontournable.