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Passons
maintenant à la situation matérielle de la population française
de l'époque. Les villages français de la presqu'île possédaient,
en 1884, une variété d'animaux domestiques, qui auraient fourni
de la viande et, après l'achat de sel en gros, de la viande salée.
En 1884, les cinq familles grand'terriennes se partageaient quatorze
vaches et trente et un moutons. Ces bêtes auraient donné du lait,
du beurre et de la laine, que l'on transformait en vêtements.
À Cap-St-Georges, à la même date, il se trouvait douze vaches
à lait, quatre-vingt-neuf moutons et deux cochons. Il faut supposer
que les habitants avaient acheté leurs bêtes chez les Acadiens
de St-Georges.
Ces
villages étaient des villages de pêcheurs. À Cap-St-Georges, en
1884, on avait salé l 503 quintaux de morue, auxquels on ajouta
quarante et un caques de hareng. La Grand'Terre, village plus
petit, avait produit 195 quintaux de morue, quatre caques de hareng,
et neuf de capelan.