L'Heritage de l'ile Rouge
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Dernière mise à jour: 2001/05/31

 

La France et la côte Française jusqu'en 1800

La péche côtière français aprés 1815

Les Acadiens de Terre-Neuvre

L'apport français et breton

Conditions de vie du pêcheur français

Les premiers foyers

L'évolution des communautés Francophones

La vie matérielle

La vie spirtuelle

La période d'assimilation: L'influence Anglaise

L'influence de la technologie moderne et des mass-média

La Renaissance Franco-Terreneuvienne


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    Si la France tenait tant à maintenir ses droits à Terre-Neuve, ce n'était pas uniquement pour des raisons économiques liées à la pêche. Avant la fin des guerres napoléoniennes, en 1815, une partie de l'importance de la pêche côtière, comparée à celle du Grand Banc, résidait dans le fait qu'elle requérait une nombreuse main-d'oeuvre, ce qui faisait d'elle une pépinière de futurs marins. Je cite Charles de la Morandière, historien de la pêche française en Amérique du Nord, qui explique la valeur de la pêche française côtière

    ....Les diverses et nombreuses manipulations (de la pêche sédentaire) obligeaient les armateurs et les capitaines à embarquer un grand nombre d'hommes soit pour le travail de la grave, soit pour servir d'aide aux pêcheurs. Pour être gravier, nul besoin d'être un marin de naissance ou de profession. Un jeune homme de la campagne, pourvu qu'il fût solide et bien constitué, donnait rapidement pleine satisfaction... même s'il n'avait jamais vu la mer auparavant. De même, pour accompagner dans une chaloupe le marin expérimenté qui dirigeait la pêche, pour l'aider à arrimer la chaloupe et même à manoeuvrer la faux, il suffisait d'avoir de la bonne volonté et un peu d'adresse. Avec la faux un novice, soutenait Pléville Le Pelley, peut prendre autant de morue qu'un pêcheur expérimenté. En deux ou trois campagnes, un garçon de 16 à 18 ans se mettait rapidement au courant de la pêche, se familiarisait avec la mer et le navire et, même s'il ne devenait pas un fin matelot, pouvait être incorporé dans les équipages de la marine royale... La pêche de la morue verte était moins intéressante à ce point de vue car, outre que les navires n'avaient que des équipages réduits à 15 ou 20 hommes - et non pas 80 ou 100 et même 130 et 150 comme sur les morutiers allant à la pêche de la morue sèche -, il leur fallait des matelots déjà très au Courant de la pêche.

    Nous reviendrons bientôt à une des conséquences de cette pratique.

 

 

 

 

 

 

 

 

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