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L'étude
des recensements successifs indique une croissance lente mais
régulière dans la population de chaque village, compte tenu des
variations dans la définition des communautés. En 1891, la Grand
'Terre avait une population de 33 habitants, qui s'éleva à 110
en 1911, date à laquelle onze personnes admirent être nées dans
un pays étranger. Cap-St-Georges, dans la même période, passait
de 147 en 1884, à 75 en 1891, et à 99 habitants en 1901. Le chiffre
est différent encore en 1911, mais ces variations sont dues surtout
aux changements des limites des subdivisions de recensement. C'est
ainsi qu'on peut, conclure que le chiffre de 147, donné pour Cap-St-Georges
en 1884: comprenait aussi les populations de Petit Jardin, Jardins
Verts; Grands Jardins, Cap-St-Georges, Degras et Rousseau Rouge.
Les trois " villages " nommés en premier font tous partie du village
actuel. Cap-St-Georges, mais ils figurent, à des dates différentes,
comme villages indépendants. Avec ces divisions en tête, la population
to de Cap-St-Georges, en 1911, était de 203 habitants, 243 si
on ajout village de Rousseau Rouge. Cette population était répartie
en trente-cinq familles.
La
première école notée dans un recensement est signalée en 1901,
à Rousseau Rouge. Avant 1901, le niveau d'instruction des habitants
de la région n'était pas très élevé, et ceux qui allaient à l'école
n'y restaient qu'un minimum de temps. L'instruction était donnée
en anglais, alors qu'elle s'adressait à des jeunes qui ignoraient
tout de cette langue. Le témoignage oral suggère que les seuls
Français de la région vraiment instruits avaient acquis leurs
connaissances en France ou à St-Pierre, avant de se rendre à Terre-Neuve.
La première école à la Grand'Terre est signalée en 1921, tandis
qu'une école dessert la population de l'Anse-à-Canards dès 1901.