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    L'avenir de l'ethnie française sur la côte ouest n'est pas assuré pour autant. On peut évaluer à quelque trois mille seulement les personnes dont le français est la langue la plus souvent parlée à la maison. Si ce chiffre est sans aucun doute le plus élevé qu'on ait connu dans l'histoire de la présence française dans la région, il est non moins vrai que les Français sont et seront toujours minoritaires. Et l'on est toujours tenté de voir dans les nouveaux apports culturels que j'ai évoqués un travail de valeur superficielle.

    L'espoir réside dans le fait que, malgré toutes les pressions auxquelles les Français ont été soumis, ils ont pu néanmoins maintenir en vie leur langue et leur culture. Je me propose de démontrer la richesse de ces dernières, en examinant un aspect de la vie traditionnelle qui a longtemps été un des véhicules principaux de la langue et de la culture franco-terreneuviennes: la tradition du conte populaire, du conte merveilleux, à travers laquelle j'espère illustrer un tempérament bien humain, joyeux, indomptable.