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Construction
« Équipé d'un attelage de boeufs, d'une waguine et d'outils à main, il construisit une petite cabine en logs avec une porte taillée à la hache, deux petites fenêtres et un toit en terre. Il construisit aussi une petite étable pour ses boeufs. Avec le temps, il construisit une plus grande maison, avec une fenêtre de chaque côté et un étage supérieur qui devait être fermé durant l'hiver à cause du manque d'isolation. » (Histoire de Saint-Paul: 46)
Conditions pénibles
« Plusieurs avaient joui de maisons confortables en Bas-Canada (Québec) et n'avaient manqué que de peu de choses dans les villages et les « rangs. » Ici, il fallait commencer avec absolument rien. Pour débuter, on bâtissait rapidement un « shack » en bois rond, avec un toit fait de gaules recouvertes de tourbe. Souvent le plancher consistait en tronc d'arbre aplanis à l'erminette. Pour sièges on avait des bûches fendues en deux avec trois pattes enfoncées dans la partie ronde. Les lits étaient fixés à même le mur et souvent à deux étages. Tables et armoires étaient du même style primitif. » (Souvenirs de Saint-Vincent, 1981: 16)
Lorsqu'il pleuvait dans la maison
« Le pire était d'avoir de la pluie plusieurs jours de suite, car une fois imbibée, la tourbe dégoûtait de partout. Alors on sortait une tente pour l'étendre au moins au-dessus des lits et de la table. On raconte même qu'on ouvrait un parapluie pour aller de la table au poêle. Dans un « shack » où l'on n'avait pas de tente, une maman passait la nuit sur un banc, avec un parapluie ouvert au-dessus d'elle et son bébé qu'elle gardait sur ses genoux. » (Souvenirs de Saint-Vincent, 1981: 16)
Les maisons dans la Prairie
Les arbres étant rares, voire inexistants, les premiers colons dans les Prairies devaient construire leurs maisons avec de la tourbe: « Dans l'angle de ma terre se dressait une hutte de tourbe, recouverte de planches et de carton bitumé. Je devais y trouver un lit de camp, des couvertes, des casseroles, d'autres petites choses encore. » (Borel, 1928: 11) Plus tard, les colons pouvaient s'acheter du bois pour se construire des maisonnettes.
Les maisons de pension
Les maisons de pension étaient aussi courantes dans l'Ouest canadien. Nous pouvons lire dans le Courrier de l'Ouest du 8 juillet 1906 : « Beaumont a maintenant une maison de pension de première classe située en face de l'église, propriété de M. Wilfrid Ouimet. » (Histoire de Beaumont, 1985: 178)
Les grand-parents
En 1905, les personnes âgées habitaient très souvent avec un de leurs enfants. Habituellement, un des enfants héritaient de la maison paternelle et, en contre-partie, hébergeait ses parents jusqu'à leur mort. « En 1894, mon grand-père François Tremblay est venu se promener ici en Alberta et il est resté avec nous sur la terre et n'a jamais voulu s'en retourner. Il est mort à Lamoureux en 1904. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)
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Pour en savoir plus sur le sujet, voir « Les habitations » dans la section « L'hiver » ainsi que « La vie des éleveurs et des cow-boys, leurs maisons » dans la section « L'élevage, le travail ».
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