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La vie dans l'Ouest Le village virtuel Retour dans le passé : Albersask 1905
La vie dans l'Ouest Retour dans le passé : Albersask 1905
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Retour dans le passé : Albersask 1905
La chasse et la pêche
La chasse
Les collets pour le lièvre
Chasser la perdrix
La poule des Prairies
Chasser le canard
Les voiliers d'outarde
Le chevreuil
La chasse à l'ours
Affronter l'ours
La pêche
En savoir plus
La chasse
Le gibier était abondant dans l'Ouest canadien au tournant du siècle. À l'exception du bison qui n'existait plus dans la prairie, car les troupeaux avaient été décimés et chassés jusqu'à ce que le bison soit presque exterminé, les premiers pionniers pouvaient se faire des provisions de viande sauvage pour agrémenter leur menu. On commençait à chasser très jeune, très souvent à 5 ou 6 ans. « Je vous assure que dans ce temps-là ce n'était pas rose mais il y avait beaucoup de chasse. Il y avait du lièvre, de la perdrix, de la poule de prairie, du canard le printemps, l'été et l'automne, aussi de l'outarde et des oies sauvages et aussi du chevreuil. S'il n'avait pas eu cela, nous nous serions couchés souvent le soir sans avoir de la viande à manger. Mais papa avait acheté une carabine trente-trente pour le chevreuil et un fusil à cartouche, à deux coups, pour le gibier. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)

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Les collets pour le lièvre
Le gibier par excellence, qui se trouvait très souvent dans le chaudron des concessionnaires, était le lièvre. On pouvait tuer le lièvre avec une carabine, mais pour ne pas gaspiller de balles, il était plus facile de le prendre au collet. Un collet est un noeud coulant utiliser pour piéger les oiseaux, lapins, lièvres et les autres petits animaux. Pour piéger un lièvre, on ne plaçait pas le collet n'importe où. Le lièvre a un parcours très spécifique dans la forêt et suit les pistes d'autres lièvres. M. Joseph Tremblay décrit comment il piégeait le lièvre lorsqu'il était jeune : « Je commençais par planter un clou dans un arbre qui était tout près de leur chemin et alors je penchais un autre petit arbre et je passais le bout de l'arbre sous le clou qui était là et ensuite je prenais un petit collet de broche que j'attachais après l'arbre penché qui se trouvait dans le chemin du lièvre. Ensuite, je plantais dans la neige, chaque côté du collet, des petits bois et un petit bois fendu au bas du collet pour le tenir en place. Alors quand le lièvre venait pour passer, voyant ce trou, il passait là dans le collet alors il était pris et sautait d'un côté à l'autre. Le petit arbre se décrochait et M. le lièvre était pendu. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)


Chasser la perdrix
Une perdrix est un petit oiseau qui se niche dans un trou creusé dans le sol. Elle est très prisée comme gibier et était recherchée par les pionniers de l'Ouest. M. Joseph Tremblay décrit une façon de chasser la perdrix sans fusil. « On ne se servait pas de fusils (pour chasser la perdrix), cela coûtait trop cher, malgré qu'on chargeait nos cartouches nous-mêmes. Quand j'allais à la chasse aux perdrix je prenais une petite perche de douze à quatorze pieds de long et je mettais un petit collet de broche au bout bien attaché. Et j'avais un petit chien qui était bien dompté pour la chasse. Arrivé au bois, le chien prenait le devant et quand il levait une perdrix, elle se perchait tout de suite et le petit chien se mettait à japper. Alors j'y allais de suite et passait le collet au cou (de la perdrix). Un coup sec et elle étais prise. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)

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La poule des Prairies
La poule des Prairies était un autre oiseau que l'on pouvait chasser. M. Joseph Tremblay nous décrit une façon peu orthodoxe de piéger cet oiseau. « Je tendais trois ou quatre petits pièges à rat (identique à un piège à souris mais tout simplement plus gros), je les mettais à la surface de la terre et j'étendais une ou deux poignées de grain tout autour des petits pièges et j'avais toujours deux ou trois poules de prises à chaque fois que j'allais les visiter. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)


Chasser le canard
« Maintenant, le canard. Pour eux il fallait des fusils, mais on ne tirait jamais pour un canard. Nous en prenions trois ou quatre chaque coup de fusil. Pour vous dire qu'il y en avait beaucoup. Un jour, je vais à la chasse au canard au petit lac qui était à un demi mille de chez nous. Il y avait des canards comme j'en ai jamais vus. Alors, je les ai approchés et quand j'ai été assez proche, j'ai tiré un coup de fusil et un second comme ils se levaient. Il en est resté douze. Je vous assure que j'étais content de mes deux coups de fusils. Et cela a fait de l'ouvrage à mon petit chien d'aller chercher tout cela. Il a fait plusieurs voyages. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)

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Les voiliers d'outarde
L'outarde, ou plus précisément la bernache, est une oie sauvage qui niche dans le Grand Nord et hiverne dans le sud. Dans l'Ouest canadien, on ne voit l'outarde qu'au printemps et à l'automne. Elles n'atterrissaient que pour manger et refaire leurs forces avant de reprendre le vol. L'automne, les récoltes des fermiers attiraient l'attention des outardes : « J'avais alors sept ans. Un dimanche matin, en automne, comme l'on se préparait pour aller à la messe, un gros voilier d'outarde, il y en avait aux moins 350 à 400, s'est posé sur nos quintaux de blé. Il y en avait dix acres. Alors, je dis à papa et maman : « Allez à la messe vous autres, je vais aller les envoyer. » Alors je pris mon fusil et je partis à la course dans le champ. Arrivé proche d'eux, je tirai un coup de fusil et, quand ils sont partis au vol, un autre. Et le résultat de mes deux coups de fusils : il en est resté trois. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)


Le chevreuil
« Maintenant pour le chevreuil. Quand on allait cela nous prenait pas plus que quinze à vingt minutes pour en avoir un. Comme vous voyez, la chasse en ce temps-là, il y en manquait pas. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)


La chasse à l'ours
« Dans l'hiver de 1894, papa faisait la chasse à l'ours. Il les prenait au piège et vendait les peaux pour une piastre et demie à deux piastres la peau. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)

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Affronter les ours
M. Joseph Tremblay nous décrit le jour où il a affronté un ours à l'âge de neuf ans : « Plusieurs fois j'aurais voulu aller avec papa (à la chasse d'ours). Mais il me disait toujours : « C'est trop dangereux pour toi. » Alors un samedi il me dit : « Viens avec moi aujourd'hui, mais je vais te dire une chose avant de partir. Prends bien garde à toi et si, par hasard, tu rencontrerais un ours, ne te sauve pas du tout. Mais tiens-toi droit debout et regarde le bien en face et ne bouge pas et tu vas voir ce qu'il fera. » Alors nous sommes partis et nous nous sommes rendus à la rivière Esturgeon où il tendait ses pièges. Arrivé au premier, il y avait un ours dedans. Alors il a pris sa carabine et le tua. Ensuite, on le pleuma et ensuite nous sommes allés voir le deuxième. Il n'y avait rien, alors il fallait s'en retourner chez nous. Nous avions fait à peu près cent verges et papa s'arrêta net et il dit : « J'ai oublié mon couteau sur la chousse où j'ai pleumé l'ours. » Moi, petit gars, je lui ai dit : « Je vais aller le chercher papa. » Et je pars à la course et arrivé où il avait pleumé l'ours, j'ai vu (tout) de suite le couteau planté sur la chousse. Je pris le couteau et, en me revirant de bord (j'étais) face à face avec un ours. Il était debout sur les deux pattes de derrière et les deux pattes de devant droites en l'air et les griffes sorties et aussi la gueule ouverte (je le vois encore aujourd'hui) prêt à sauter sur moi. Alors j'ai tout de suite pensé à ce que papa m'avait dit avant de partir, j'ai resté debout et le regarda bien en face. Il ne m'a pas regardé bien longtemps. Tout à coup, il regarda par terre et me regardant encore une fois, pas bien longtemps. Il se mit à baisser ses pattes de devant, ensuite la tête, et il partit au grand galop et moi aussi au grand galop dans l'autre direction. Revenu à papa, je lui racontai ce qu'il m'était arrivé et il m'a dit : « Tu as fait justement ce que tu devais faire. Si tu n'avais pas fait cela, il t'aurait étranglé. » Cela est en 1896. J'avais neuf ans. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)

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La pêche
En 1905, les gens de l'Ouest allait aussi à la pêche. L'été, on pêchait avec une canne à pêche. « Un jour, en 1895, mon grand-père et moi, nous avons été à la pêche à la rivière Esturgeon (à St-Albert, Alberta), qui tombait dans la rivière Saskatchewan. Tout à coup, j'ai pris un brochet qui pesait vingt-quatre livres. Il m'a donné un coup tellement fort que j'ai glissé et presque tombé. Alors j'ai poigné ma ligne que j'avais échappée, mais il me traînait à l'eau. Alors j'ai crié (tout) de suite à pépère de venir à la course et quand il est arrivé, j 'étais à l'eau jusqu'au dessous des bras. Alors il a poigné ma ligne et a tiré le poisson au bord et nous nous sommes retournés chez nous. » (L'histoire de ma vie par Joseph O. Tremblay. Document des archives provinciales, no 80.331 SE)


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Pour en savoir plus sur le sujet, voir « L'élevage, les loups et les coyotes » dans la section « Le travail » ainsi que « Leur subsistance » dans la section « Les Métis ». Voir aussi « Les travaux hivernaux, la chasse et la pêche » dans la section « L'hiver ».

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