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La vie dans l'Ouest Le village virtuel Retour dans le passé : Albersask 1905
La vie dans l'Ouest Retour dans le passé : Albersask 1905
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Les travaux hivernaux
Les loisirs

Retour dans le passé : Albersask 1905
Les travaux hivernaux
Les habitations
Remplir la glacère
Faire boucherie
Couper le bois de chauffage
Le travail à l'extérieur
La chasse et la pêche
Les habitations

  • Calfeutrer les maisons
    Chaque automne, il fallait calfeutrer les maisons ou boucher les espaces entre les rondins du « shack.» Cela empêchait l'air froid de rentrer dans la maison et réduisait la perte de chaleur. On faisait du mortier avec de la boue et du foin et on remplissait l'espace entre les rondins ou les bûches, parfois rondes parfois équarries, de la maison. Il fallait le faire à tous les automnes, car la boue se desséchait et s'émiettait. Une fois cela fait, la maison était isolée et le colon était bien au chaud. Mais gare à celui qui avait oublié de le faire! « De toute urgence, je dois procéder à cette opération, car les froids vont survenir sans tarder. Dans cette bâtisse ouverte à tous les vents, je me réveillerais certains matins avec des glaçons dans les moustaches et les cils. » (Giscard, 1982: 22)
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  • Les poêles
    « Pour chauffer leurs maisons l'hiver, les premiers pionniers de l'Ouest avaient des poêles. Certains avaient même deux poêles, un pour le jour et un autre pour chauffer la maison pendant la nuit. » (Giscard, 1982: 24) Les pionniers brûlaient surtout le bois pour se garder au chaud pendant l'hiver. La nuit, on mettait une bûche de bois encore vert (pas entièrement desséchée), car il brûlait plus lentement. Il fallait quand même se lever la nuit pour attiser le feu et ainsi s'assurer qu'il ne s'éteignait pas. Les colons qui habitaient dans la prairie où le bois était rare s'achetaient très souvent du charbon, s'il y avait une mine tout près. Parfois, dans la terre des rives d'une rivière, on découvrait une veine de houille (charbon) que l'érosion avait exposée au grand jour.

  • Les lampes
    Le soir, on éclairait les longues nuits de l'hiver avec une lampe d'huile de charbon. « Chaque matin il fallait laver les lampes et les remplir d'huile de charbon et tailler la mèche avec les ciseaux. » (Histoire de Beaumont, 1985: 135)

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Remplir la glacière
À cette époque, il n'y avait pas de réfrigérateurs ou de congélateurs. Pour garder la nourriture aux frais l'été, il fallait une glacière. L'hiver, on sciait et transportait de gros blocs de glaces tirés d'un lac ou d'une rivière. La glacière était à l'ombre. La glace était aussi couverte de brin de scie qui l'isolait et, conséquemment, elle fondait peu au cours du printemps, l'été et l'automne. Tout comme un réfrigérateur, la glacière pouvait garder la viande et la nourriture au frais. L'été, on pouvait couper de petits morceaux de glace de la glacière et l'utiliser dans la fabrication de crème glacée!


Faire la boucherie
« Au début de l'hiver, on fait boucherie car la viande va se conserver aux froids d'hiver. Quand on tue un cochon, il n'y a pas beaucoup de gaspillage. On fond la graisse pour la cuisson des aliments et aussi pour faire du savon. On fait de la tête fromagée et des tourtières. Avec le sang on fait du boudin. Celui-là n'est pas facile à faire. Il faut premièrement laver les tripes; on les gratte comme il faut, puis on les fait tremper dans de l'eau salée pendant vingt-quatre heures. Ensuite, on mélange le sang avec de l'oignon, de la graisse fondue, des épices, du sel et du poivre. On y ajoute du lait qui n'a pas été passé au séparateur. Puis on souffle de l'air dans les tripes et on les remplit du mélange de sang et de lait. Ensuite on met les saucisses dans de l'eau chaude, sans les faire bouillir. Quand elles ont changé de couleur, elles sont prêtes à sortir et à faire refroidir. Pour les réchauffer, si on veut les manger plus tard, on les fait rôtir dans une poêle. La préparation n'est pas trop appétissante mais le boudin est délicieux. On fait du lard salé qui sera souvent le menu du jour avec des oeufs quelquefois durant l'hiver, mais surtout l'été. Quand on fait boucherie l'été, la viande est partagée avec les voisins car elle ne se conserve pas très longtemps. » (Histoire de Beaumont, 1985: 134-35)


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Couper le bois de chauffage
Aussitôt les battages finis, tout le monde se mettait à l'oeuvre pour couper le bois de chauffage. Pour couper le bois, des équipes de six ou sept voisins se formaient et chacun avait son travail particulier. Il fallait couper suffisamment de bois pour durer toute une année : « il ne reste que quelques bûches du gros tas de bois que l'on a fendu l'hiver passé. On prend donc la hache et on va couper des troncs d'arbre. On les empile dans un traîneau et on les transporte dans la cour. Puis on fait venir quelqu'un qui a une scie pour les couper en morceaux. Ensuite, il faut fendre le bois et le corder. Ceci est parfois fait par la femme lorsque le mari est parti travailler dans les mines ou ailleurs. Quand l'hiver est fini, on voit dans la cour plusieurs cordes de bois, assez pour durer jusqu'au prochain hiver. » (Histoire de Beaumont, 1985: 134)


Le travail à l'extérieur
L'hiver, certains hommes allaient travailler dans les chantiers quand les récoltes étaient finies. Un certain Albert Gratton, de Saint-Vincent, par exemple, « travaillait ici et là, sur le chemin de fer dans les montagnes, dans une usine de briques à Edmonton (Strathcona), dans les chantiers l'hiver comme forgeron ou comme réparateur. Les étés, il défrichait son homestead (...) » (Souvenirs de Saint-Vincent, 1981: 325).

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La chasse et la pêche

  • La pêche en hiver
    Lorsqu'on était tout près d'un lac, la pêche était une façon pour le colon de l'Ouest de faire de l'argent. Avec des filets, il pouvait, tout au long de l'hiver, attraper plusieurs milliers de poissons. Il fallait tout simplement s'acheter un permis de pêche. Le poisson, jeté sur la glace, gelait et se conservait facilement. Le pêcheur transportait ce poisson à la gare et le vendait aux marchands qui les expédiaient aux grandes villes du Canada et des États-Unis. (Giscard, 1982: 29) Mais comment poser les filets lorsque le lac est recouvert de glace?

  • Poser les filets sous la glace
    Premièrement, le pêcheur coupait un trou d'un mètre carré dans la glace avec une hache. Ensuite, il attachait une corde au bout d'une perche et la poussait sous la glace. Celle-ci flottait juste en-dessous de la glace. Il pouvait alors voir, sous la glace, une ligne noire qui était finalement la perche et ainsi couper, là où la perche se terminait, un autre petit trou. Il poussait de nouveau la perche, encore plus loin. Il continuait ainsi jusqu'à ce que la corde soit environ 100 mètres de distance. Il attachait le filet à la corde et le tirait sous la glace. Avec de longues perches (3 à 4 mètres de longueur), le filet était déployé juste en-dessous de la glace -- si le filet touchait la glace, il y gelait et le pêcheur ne pouvait pas le libérer -- et le bout de la perche était enfoncé dans le fond du lac. Le pêcheur posait ainsi quatre filets dans les quatre directions. Le matin, il revenait au trou du centre et il y enlevait la neige et la glace qui s'y étaient accumulées. Ensuite, il tirait le filet et détachait les poissons qui y étaient pris. (Giscard, 1982: 26)
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  • Le brochet
    Dans l'Ouest, on pouvait pêcher le whitefish, la perche et le brochet. On ne pouvait pas vendre le brochet et les pêcheurs le donnaient aux poules, au printemps pour activer la ponte d'oeufs. Le brochet se débattait avec férocité lorsqu'on l'attrapait dans le filet : « Nous capturons un brochet de 30 livres, un monstre avec une denture à faire frémir. Attention aux doigts! La morsure du brochet est venimeuse (poison) et peut vous enlever une phalange, lorsqu'il atteint une telle taille. Dès qu'un tel poisson approche du trou et visite, nous le devinons vite. Le filet arrive tout embrouillé et nous nous méfions. « Encore un Jack! » Tant qu'il est dans l'eau, il ne bouge pas trop. Nous lui sortons légèrement la tête et, avec un os de tibia de buffalo renflé aux deux bouts, nous lui assenons un coup sec sur la tête entre les deux yeux. Il passe aussitôt de vie à trépas (mort). » (Giscard, 1982: 28)

  • Le piégeage
    Certains s'enfonçaient dans la forêt pour aller piéger des animaux pour leur fourrure. Très souvent le trappeur partait en traîneau à chiens, car il était plus facile de se déplacer ainsi dans la forêt. Ils laissaient des caches de nourriture le long de leur route pour s'assurer des vivres et aussi pour alléger le poids du traîneau : « Surtout, il faut songer aux chiens, qui fournissent une dure besogne. Le salut dépend souvent d'eux et parfois leur maître est obligé d'en sacrifier quelques-uns et de les manger pour survivre, quand le gibier vient à manquer. Ces caches ne sont pas cachées, comme le nom semblerait l'indiquer. Au contraire, on les met bien en évidence, à deux mètres au-dessus du sol, sur un arbre, pour les soustraire à la dent des loups, renards ou autres bêtes sauvages. » (Giscard, 1982: 30)



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