Les danses
Du printemps à l'automne, les colons étaient très occupés sur la ferme, car il fallait semer, couper le foin, faire la moisson, etc. L'hiver, c'était un peu plus paisible et les premiers colons en profitaient pour organiser des danses. Les veillées dansantes commençaient avant les fêtes et se terminaient au carême. Ni le froid, ni la tempête n'empêchait ces pionniers de fêter! « Je ne presse pas ma monture. Je suis alors dépassé par une pleine voiture de gens chantant des chansons canadiennes (françaises), puis par une autre aussi bruyante, puis par des cavaliers. Tous ces équipages filent bon train, comme s'ils avaient peur d'arriver en retard. À destination, nous sommes une quarantaine, malgré le mauvais temps. À minuit on sert un lunch et je pars à deux heures, laissant mes compagnons danser jusqu'au jour. » (Giscard, 1982: 25) Les quadrilles étaient fort populaires à ces danses. On chantait les « bonnes vieilles chansons » et les raconteurs amusaient les gens avec leurs histoires. Il y avait aussi les parties de cartes. (Histoire de Beaumont, 1985: 135).
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Les noces
Après la cérémonie religieuse et le repas, il y avait toujours une danse. « Ensuite on passe aux jeux de société : (L'avez-vous, le furet, le furet du roi, mesdames) à ceux, moins innocents, d'attrape-nigaud. « Les Canadiens en raffolent. Entre autres, on fait un canapé de deux chaises, et celui qu'on mystifie est encadré de deux acolytes. Après le discours d'intronisation, le roi et la cour vont s'asseoir sur le trône. Les deux ministres, tout en faisant le geste de s'asseoir, se lèvent au moment voulu pour laisser tomber le roi à la renverse (...) Cette noce de Corentin fut joyeuse et animée. » (Giscard, 1982: 62)
La vente de paniers
Très souvent une vente de paniers était organisée au profit de la paroisse. Les jeunes femmes remplissaient un panier avec un repas froid pour deux et elles le décoraient. Ces paniers étaient ensuite vendus à l'encan le dimanche après la messe. Souvent une des jeunes femmes donnait des indices à son bien-aimé pour qu'il puisse deviner lequel panier était le sien. Parfois, on jouait un mauvais tour à ces deux amoureux et on faisait payer cher le prétendant son petit repas d'amoureux. (Giscard, 1982: 33)
Le patinage
Ce sport était très populaire : « Je pratique le sport qui fait fureur, le patinage. Tout le monde patine, femmes, hommes et enfants... Retrouver son équilibre sur une fine lame d'acier est difficile, et je prends quelques bûches. Je n'en suis pas encore aux arabesques, et à la valse, malgré l'invitation de l'orchestre. » (Giscard, 1982: 70)
Le plaisir de jouer
Les enfants d'antan aimaient jouer, surtout dehors dans la neige. « C'est un grand plaisir pour eux de jouer dans la neige. On se fait de gros tunnels longs, dans lesquels on peut voyager. Lorsque la neige est rendue épaisse, on peut faire tout un village. Ça passe bien le temps. » (Histoire de Beaumont, 1985: 134)
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