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LINDSAY - UN HOMME DE FOI, SIMPLE ET HEUREUX
F. Lindsay - un homme simple et heureux

ENFANCE À TROIS-PISTOLES

DÉPART VERS LA VIE RELIGIEUSE

LA VIE À JOLIETTE

MUSIQUE - PASSION - CARRIÈRE

L'ENSEIGNEMENT

EUROPE ET FESTIVALS

UN HOMME DE FOI

Il y a une constance que nous retrouvons dans tout ce que le père Lindsay a entrepris jusqu'à ce jour. Les débuts furent toujours modestes et la progression graduelle. Il n'aime pas brusquer les choses, ni les gens d'ailleurs. Il tient à s'assurer que les conditions de viabilité sont bonnes et que l'organisme est là pour rester.

Des débuts modestes mais prometteurs

Si un bon matin, on avait décidé de faire une grosse affaire, il n'y aurait peut-être pas eu de suite. Et puis, ce n'est pas dans mon tempérament. On aurait pu parfois aller chercher davantage de moyens, mais je ne suis pas du genre quêteux. Je préfère laisser cela à mes collaborateurs qui ont plus de talent que moi pour cela.

Même s'il se dit prêt à frapper à toutes les portes, il se définit davantage comme quelqu'un de patient que de batailleur, préférant là aussi s'entourer de personnes efficaces pour remplir certaines tâches.

Lorsqu'on lui demande de parler des réalisations dont il est le plus content, il nous entretient plutôt de la grande satisfaction qu'il éprouve encore aujourd'hui à la vue de spectateurs ressortant enchantés d'un concert.

Ce qui me procure le plus de joie, c'est lorsque l'on a de bonnes et de belles choses à présenter et que mes amis et le public quittent ravis et heureux. C'est pour moi le principal stimulant. C'est pour ça que je fais cela: rendre les autres heureux !

 

Embellir la vie avec la musique
F.L.
C'est important que les gens réalisent qu'il n'y a pas seulement de méchantes affaires [Il fait ici allusion aux actes de terrorisme commis la veille à New York, le 11 septembre 2001], qu'il y en a aussi de belles. Parfois ce n'est qu'après coup qu'on le réalise, mais ce sont des choses que l'on sent cependant. Il est essentiel d'aimer les belles choses et de nourrir l'âme.

 

Embellir la vie avec la musique

Au fond, n'a-t-il pas voulu par son enseignement de la musique, changer la vie, tenter de la rendre plus belle ? Le père Lindsay est d'abord et avant tout un pédagogue pour qui les salles de cours ont toujours été trop petites et qui a constamment ressenti le besoin, le désir de propager son enseignement au plus vaste auditoire possible, qu'il s'agisse des enfants, des jeunes ou des adultes. Sa passion ne connaissant pas de limites, son désir de partager point de frontières, il a cherché sans répit de nouvelles voies pour répandre la musique et, ce faisant, rendre les gens heureux.

F. Lindsay - personnalité de la semaine

En s'employant à rendre les autres heureux, il obtient sa récompense. Voyons comment il exprimait la chose, en 1985, lors d'une entrevue accordée à La Presse qui vient de le nommer Personnalité de la semaine.

Oui ! heureux. J'aime ce que je fais, j'aime beaucoup l'enseignement; j'aime énormément la musique et je veux faire partager cet amour. Je suis un homme heureux à faire de la musique, à répandre la musique, à faire faire de la musique et à organiser la musique.
Plus de seize ans plus tard, le discours n'a guère changé. Quand on lui demande aujourd'hui ce qu'il aimerait que l'on retienne de lui, après un grand éclat de rire et un long silence, il répond : Les gens pourraient dire: il aimait beaucoup la musique…et les musiciens…et les gens qui aimaient ça. Puis il ajoute: Parce que le monde, c'est bien important !

Un mariage réussi entre musique et foi

Pour le père Lindsay, la musique n'est pas une chose qui doit être absente des préoccupations d'un prêtre, surtout lorsque celui-ci est Clerc de Saint-Viateur. Rappelons que le père Querbes, le fondateur de la communauté, mettait l'accent sur les belles cérémonies, le chant sacré, la pratique du Beau comme devant aider à s'approcher du Seigneur.

La musique est une des plus belles choses qui soit. En philosophie, j'ai appris que l'Être Suprême, le Seigneur, c'est à la fois l'Unité totale, la Vérité totale, l'Être qui réalise la Beauté totale. Et puis de cultiver la beauté c'est peut-être un chemin qui mène directement à la Beauté totale.

Il a donc l'impression qu'en aidant les gens à aimer et à faire de la musique, il les aide à mieux vivre et à cultiver les valeurs les plus élevées, les valeurs spirituelles. Ces valeurs qui sont très proches des grandes et vraies valeurs qui conduisent l'être humain vers le Seigneur.

Entre musique et foi

Il confiait les propos suivants à une journaliste de La Presse en 1994 : Si on répand la musique, il me semble qu'on s’élève. On ne vit pas de la même manière si on aime la musique et la poésie. Pour moi, sur le plan personnel ça me permet d'atteindre des hauteurs que je n'atteindrais pas autrement.

Il admet ne pas avoir réfléchi à cela en s'engageant dans toutes ses activités musicales il y a 45 ans. Trop pris dans le feu de l'action, il s'est laissé guider par son instinct ou par la grâce, pourrait-on dire. Il reste qu'il ne regrette aucunement aujourd'hui d'avoir mis toute cette énergie dans la musique et qu'il ne voit là aucune contradiction avec la prêtrise.

Chercher le visage de Dieu dans la musique

Dans une allocution qu'il a prononcée au dîner-causerie annuel de la Fondation René-Pageau en 1988, fernand Lindsay raconte qu'au cours de ses études en théologie un professeur lui avait demandé de trouver une musique qui conviendrait pour illustrer une scène théâtrale dans laquelle il était question du vrai visage de Dieu. En réponse à sa demande, le jeune Lindsay lui avait fait entendre le mouvement lent du Concerto pour violon de Brahms.

À l'écoute de la mélodie, l'enseignant s'était exclamé :

Voilà le vrai visage de Dieu ! Et le père Lindsay de continuer à l'intention de ses auditeurs : Eh bien ! Si vous voulez savoir ce qu'est le vrai visage de Dieu, ou quelque chose qui s'en approche, écoutez le mouvement lent du "Concerto pour violon" de Brahms.

Une relève au père Lindsay ?

Une relève au père Lindsay ?

Lorsqu'on pose la question de la relève au principal intéressé, il ne semble pas trop s'en inquiéter. Il juge que le Festival international comme le Camp musical sont bien structurés et que sur les deux conseils d'administration siègent des gens compétents et bien au fait des questions financières et administratives. Il est toutefois conscient qu'il représente toujours l'image de ces organismes et que c'est lui qui leur a insufflé une âme en réussissant à établir un rapport humain avec les gens.

 

Il n'exerce plus seul la direction de ces organisations. Il y a maintenant des gens sensibles à la musique et bien implantés dans le milieu pour le seconder. Mais la succession est-elle pour autant assurée ? Saura-t-on trouver chez une même personne le charisme, la dévotion et les qualités de leader de celui qui incarne encore la figure de ces institutions ? Pour le moment rien ne presse puisque le père Lindsay est encore là, fidèle au poste. Mais la question est posée.

 

Ma vie à moi, c'est la musique

Ma vie à moi, c'est la musique, chantait Robert Charlebois dans Ordinaire au début des années soixante-dix. La phrase pourrait très bien s'appliquer au père Lindsay qui, à l'écouter, serait à l'instar de Charlebois, un gars ben ordinaire. Mais autant ne fallait-il pas trop croire le chanteur, autant ne devons-snous pas prendre à la lettre ces mots lorsqu'ils décrivent le père Lindsay. Encore qu'ils ne soient pas tout à fait dénués de fondement ! Et c'est là ce qui fascine chez le personnage.

À lire tout ce qu'il a fait et accompli avec brio, à écouter tout le bien qu'on dit de lui, à constater la fascination qu'il exerce sur tout le monde, à prendre connaissance de la liste impressionnante de prix que lui et les organismes qu'il a fondés ont remportés, nous pourrions nous attendre, en le rencontrant, à nous trouver devant un homme imposant, ambitieux, fier qui ferait étalage de ses réussites et de ses connaissances.

Il impose le respect, soit ! Il a l'ambition de faire aimer la musique, d'accord ! Il est fier des bons coups qu'il a réalisés, comme d'avoir fait venir à Joliette Sir Neville Marriner et son Academy of St.Martin in-the-Fields, il y a un peu de quoi ! Mais tout cela sans aucune prétention ni forfanterie.

Le père Lindsay, en dépit de son grand savoir et de ses nombreux succès, est resté un gars ben ordinaire, humble, simple, accessible et disponible. Peut-être qu'en réussissant cela est-il devenu un peu… extraordinaire ?

Caricature - F. Lindsay fait chanter les parcomètres

Caricature parue dans le Joliette Journal, le 9 octobre 1985

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Lindsay - un homme de foi, simple et heureux

Des débuts modestes mais prometteurs

Embellir la vie avec la musique

Un mariage réussi entre musique et foi

Chercher le visage de Dieu dans la musique

Une relève au père Lindsay ?

Ma vie à moi, c'est la musique

   
 

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