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LA VIE À JOLIETTE

F. Lindsay sportif

ENFANCE À TROIS-PISTOLES

DÉPART VERS LA VIE RELIGIEUSE

LA VIE À JOLIETTE

MUSIQUE - PASSION - CARRIÈRE

L'ENSEIGNEMENT

EUROPE ET FESTIVALS

UN HOMME DE FOI

 

Arrivés à Joliette, les deux frères Lindsay, Jean-Marc et Fernand, s'adaptent facilement et font rapidement bonne figure autant dans les classes et en musique que sur la patinoire et le court de tennis. La vie continue !

La vie continue… sauf qu'à Joliette l'environnement musical et culturel est plus développé qu'à Rimouski et que dans de nombreuses autres régions du Québec.

La Société des concerts, fondée en 1938 par Me Lucien Dugas, a permis de recevoir à Joliette la pianiste de réputation internationale Muriel Kerr, le violoniste Joseph Knitzer, le baryton Lansing Hatfield, entre autres.

La Société des amis du Séminaire, une initiative du père Wilfrid Corbeil, le futur fondateur du Musée d'art de Joliette, va poursuivre pendant de nombreuses années les activités entreprises par la Société des concerts. C'est à elle que l'on doit la venue à Joliette, au cours de la saison 1945-1946, des Disciples de Massenet et, durant la saison suivante, de deux artistes du Metropolitan Opera de New-York: Pierrette Alarie et Tito Schipa, "le prince des chanteurs". Fait à noter, tous ces concerts ont été donnés dans la salle académique du Séminaire.

 

Le Séminaire de Joliette: un milieu culturel
La musique à Joliette

Joliette annonce déjà à l'époque la naissance prochaine de son sol de musique. À l'intérieur des murs du Séminaire, la vie culturelle est tout aussi présente. Elle est due essentiellement aux Clercs de Saint-Viateur pour qui l'éducation ne peut se concevoir sans une sensibilisation à la beauté.

En plus de son orchestre symphonique qui, par son importance, ne se compare sans doute à aucune autre formation au sein des collèges de la province, en plus de son harmonie solidement implantée, nous retrouvons nombre d'initiatives attribuées à divers professeurs dont un particulièrement actif, le père Étienne Marion.

Le père Étienne Marion était fin connaisseur, explique le père Lindsay, il avait connu Rubinstein, rencontré Stravinsky et il faisait de la musique avec nous en dehors des heures de classe. Il nous amenait aussi avec lui assister à des concerts à Montréal.

F.L.

C'est à lui que nous devons la Société des conférences, les Matinées poétiques, les Matinées artistiques, l'heure musicale ainsi que les cours d'initiation musicale.

Le Séminaire possède déjà, depuis les années trente, une salle de concert qui sert également pour le théâtre et des salles de musique aménagées à l'étage au-dessus. Autant d'espace disponible pour la musique dans un collège à l'époque, c'est quelque chose d'unique, dit le Père Lindsay.

En plus de la musique et du théâtre, il se fait également du dessin avec le père Corbeil qui fut, dit-on, le premier de la province à ouvrir un studio d'art dans un collège classique. C'est donc dans un milieu propice à la découverte et à l'exploration des multiples facettes de la culture et des arts que débarque un Fernand Lindsay curieux et avide de connaissances.

Il n'est pas étonnant dans les circonstances qu'il ne regrette jamais son départ de Rimouski et qu'il puise abondamment dans toute cette nourriture que les Clercs de Saint-Viateur mettent à sa portée.

 

F. Lindsay dans le journal du Séminaire

Quand la clarinette remplaça le basson  !

Le jeune étudiant n'a pas aussitôt mis les pieds au Séminaire qu'il regarde déjà en direction de l'orchestre. La formation n'a cependant pas besoin d'un troisième clarinettiste et Fernand Lindsay doit se tourner vers un autre instrument. Qu'à cela ne tienne, il va rencontrer le père Bellemare qui dirige l'orchestre et lui demande de lui assigner l'instrument dont personne ne veut jouer.

C'est ainsi qu'il se retrouve du jour au lendemain bassoniste. Comme ce fut le cas pour la clarinette, il apprendra avec une méthode et deviendra jusqu'à la fin de ses études au collège, le bassoniste attitré de l'orchestre. Et encore une fois, c'est naturellement qu'il acquiert la connaissance de ce quatrième instrument.

 

Des cours de basson avec un professionnel

En 1946, l'orchestre accueille à Joliette Wilfrid Pelletier, l'ex-chef d'orchestre du Metropolitan de New-York, qui vient diriger la Symphonie inachevée de Schubert. Grâce à Wilfrid Pelletier, Fernand Lindsay ira suivre des leçons de basson au Conservatoire de Montréal avec le bassoniste de l'orchestre de la NBC (orchestre de Toscanini), Louis Letellier. Il ne réalisera que plus tard la chance qu'il a eue d'apprendre avec un tel maître.

Il part donc suivre ses cours à Montréal en compagnie du Joliettain Yoland Guérard - qui fera une brillante carrière à l'opéra — également membre de la formation du Séminaire.

Yoland Guérard

Les activités musicales de Fernand Lindsay ne s'arrêtent cependant pas à l'orchestre. Il suit des cours de piano et d'orgue avec son oncle, Georges Lindsay, accompagne au piano d'autres instrumentistes et joue de la clarinette au sein de l'harmonie du collège. Il participera activement au Pageant qui célèbre en 1947 le 100e anniversaire de l'arrivée des Clercs de Saint-Viateur au Québec.

 

Le Pageant

Si nous parlons ici de cet événement à grand déploiement, c'est pour démontrer l'importance qu'accordait le Séminaire à la culture et aux arts en général, mais également parce que la musique et l'orchestre du collège y joua un rôle de premier plan.

Ajoutons à cela le souvenir tangible que cette manifestation laissa dans la mémoire de Fernand Lindsay âgé alors de 19 ans.

La scène du théâtre, conçue par le père Wilfrid Corbeil, est montée à l'extérieur, au bout de la cour du Séminaire. Immense, elle s'étend sur 100 pieds de longueur par 80 de largeur et s'élève à 60 pieds dans les airs. Des estrades spécialement aménagées pour ce spectacle peuvent accueillir 10 000 spectateurs. Le Pageant de Joliette

Le 2 juin, toutes les places sont occupées par des jeunes venus de partout pour assister au Pageant historique présenté par les étudiants du Séminaire.

Plus de 500 figurants, secondés par un chœur de 300 chanteurs et un orchestre de 75 musiciens, présenteront 25 tableaux à l'intérieur desquels se mêleront le ballet, le théâtre, le chant choral et la musique. Radio-Canada en fera un montage photographique qui sera présenté sur les ondes dans le cadre d'une émission portant sur cet événement.

En plus d'intervenir en divers moments de la représentation, l'orchestre du collège interprétera l'ouverture de Sémiramis de Rossini et la Symphonie no 5 de Tchaïkovski.

 

 

La vie à Joliette

Le Séminaire de Joliette: un milieu culturel

Quand la clarinette remplaça le basson  !

Des cours de basson avec un professionnel

Le Pageant

   
 

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