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QUI SONT NOS PROTECTEURS, AUJOURD'HUI? : LES HÉROS DU NOUVEAU MILLÉNAIRE

La plupart des héros de BD des années 1940, 1970 et 1980 ont disparu, et même nos satiristes de la BD ont renoncé à représenter des personnages tels que Captain Canada. On pourrait donc penser que la tradition du superhéros national canadien décline, et que nous pourrions en fait devenir (quelle horreur!) un pays sans protecteur vêtu de manière aussi pittoresque que Fleur de Lys ou Johnny Canuck. Cette impression est encore renforcée par le fait que la plupart des créateurs de superhéros, parmi les meilleurs au Canada, tels que John Byrne, George Freeman, Todd McFarlane, Tom Grummett, Gabriel Morrissette, Dale Keown et Denis Rodier, collaborent maintenant à la création de BD américaines.

En réalité, le rêve d'un superhéros national persistera probablement aussi longtemps qu'il y aura des BD canadiennes. Superhéros et revues de BD sont maintenant irrémédiablement liés, et, tant qu'il y aura des superhéros, certains d'entre eux serviront inévitablement à personnifier nos idéaux et nos aspirations nationales. Les héros nationaux tombés en chemin ont été, pour la plupart, des victimes officielles de la situation économique; l'apparition de nouveaux éditeurs canadiens de BD s'accompagnera de celle de nouveaux superhéros. Et, bien que les Canadiens soient probablement trop méfiants à l'égard d'une représentation de l'héroïsme fondée sur une admiration inconditionnelle pour que les superhéros deviennent un jour la pierre angulaire de l'art de la BD chez nous (que ce soit au Canada anglais ou français, la satire et l'humour sont notre force), il est évident que le medium et le sous-genre du superhéros national, en particulier, sont des éléments passionnants de la tradition de la BD canadienne et le demeureront.

Le fait qu'aucun de nos superhéros nationaux n'ait encore acquis le prestige et la popularité au Canada de monuments tels que Superman ou Batman (cependant, Captain Canuck a été largement reconnu, grâce aux habiletés publicitaires de Richard Comely, ainsi qu'au tirage de timbres, en 1995, mettant en vedette des superhéros) ne dissuadera pas nos artistes de continuer à exprimer leurs visions par le dessin – qu'elles soient héroïques ou satiriques – du superhéros canadien par excellence. De tels personnages exercent, en effet, un attrait indiscutable, et la plupart de ceux qui ont essayé de fournir à notre pays ses propres héros adopteraient probablement la conclusion qu'Adrian Dingle donne du travail qu'il a consacré à Nelvana, notre première superhéroïne nationale : « Certains disent : Eh bien, voilà un peu de canadiana, et c'est peut-être vrai. Nous avons adoré ce travail, et c'est cela qui compte avant tout. » (8)

Nous pouvons non seulement nous attendre à une troisième génération de superhéros nationaux, mais il est aussi inévitable qu'au moins certains des héros d'hier seront ressuscités. Donc, si le Canada se retrouve maintenant sans un protecteur national partout reconnu, la situation sera probablement de courte durée. En conséquence, ceux qui étudient sérieusement notre culture populaire feraient bien de surveiller l'horizon. Aujourd'hui ou demain – ou un autre jour – ils verront apparaître dans le ciel ce qu'ils prendront d'abord pour un oiseau ou un avion, mais qui s'avérera être un superhéros en costume, protecteur national prêt à défendre notre pays. (Il serait peut-être aussi bon de surveiller la rue, car tous nos protecteurs ne savent pas voler.) Cet événement marquera le retour de Nelvana, de Captain Canuck ou de Capitaine Kébec, ou encore l'arrivée d'un « peu de canadiana » nouveau et pittoresque, symbole de l'esprit et de l'identité de notre nation.

Évidemment, nous avons besoin de héros, notamment nos propres protecteurs du Nord en costume. Et nous avons besoin de rendre hommage à ces personnages, de leur faire une place permanente dans la culture populaire, car, si nous oublions nos héros, nous perdons, en fin de compte, une partie de nous-mêmes.

« Beavers Up! »

—John Bell

 

NOTES

1.Voir l'essai de McLuhan « Superman » dans The Mechanical Bride: Folklore of Industrial Man New York (NY) : Vanguard Press, 1951, p. 103.

2.Voir « A Conversation with Adrian and Pat Dingle and Bill Thomas » de Dave Sim dans Now and Then Times vol. 1, no 2 (octobre 1973), p. 28-29.

3. Voir l'entretien avec Dingle cité ci-dessus, p. 29.

4. Pour une intéressante étude de la BD américaine d'après-guerre, voir Comic Books and America, 1945-1954, de William Savage Jr. Nortman (OK) : University of Oklahoma Press, 1990.

5.Voir La Barre du Jour nos 46-49 (hiver 1973), numéro spécial consacré à la BD québécoise, édité par André Carpentier.

6. Voir « John L. Byrne Looks at the New Canadian Comics » de Larry Mitchell dans The Melting Pot no 5 (hiver 1972-1973), p. 7-9.

7. Captain Canada est paru dans The Journal Summer Special (1974); Capitaine Québec et Langlais, dans Québec Humour no 1 (1er trimestre, 1978); et Captain Canduck, dans Orion no 2, 1982.

8.Voir l'entretien avec Dingle cité ci-dessus, p. 29.

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