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Lettre de la présidente aux membres de la CCA

 

Chers amis et collègues,

 

C’est avec beau­coup de tristesse que le con­seil d’administration de la CCA en est venu à la con­clu­sion, la semaine dernière, d’arrêter immé­di­ate­ment ses opéra­tions. Je peux vous dire que la déci­sion que nous annonçons aujourd’hui est très dif­fi­cile, même si elle ne sur­prend guère en rai­son des défis aux­quels nous devions faire face.

Depuis le moment où nous avons pris con­nais­sance de la déci­sion du gou­verne­ment Harper de nous refuser le finance­ment de tran­si­tion de deux ans que nous avions demandé, le per­son­nel a tra­vaillé sans relâche pour voir s’il y avait la moin­dre chance de s’en sor­tir avec le sou­tien de six mois accordé par le min­istère du Pat­ri­moine cana­dien. Nous avons eu très tôt des signes encour­ageants. Côté renou­velle­ment des adhé­sions, nous avons amassé en trois mois la moitié de l’objectif accru que nous nous étions donné pour l’année (100 milles $). Plusieurs asso­ci­a­tions ont joint la CCA, plus d’une douzaine ont accru leur con­tri­bu­tion afin de refléter leur bud­get, d’autres ont claire­ment indiqué qu’ils étaient prêts éventuelle­ment à con­tribuer beau­coup plus. Nous avons élaboré des straté­gies pour aug­menter le nom­bre d’adhérents, comme par exem­ple la cam­pagne de recrute­ment que le Con­seil des arts d’Edmonton avait organ­isé pour nous. Dans le cadre de la créa­tion d’un cer­cle des fon­da­teurs, nous avions trouvé suff­isam­ment de finance­ment pour nous mener jusqu’en mars et nous avons développé des pro­jets qui atti­raient beau­coup d’intérêt.

Mais une éval­u­a­tion réal­iste des per­spec­tives de 2013–14 nous a amenés à la triste con­clu­sion que, mal­gré tous nos efforts et comme nous l’avions claire­ment indiqué au gou­verne­ment, nous ne pou­vions faire en six mois ce qui pre­nait un min­i­mum de deux ans. Le temps jouait con­tre nous : impos­si­ble de garder la CCA ouverte tout en plan­i­fi­ant sa restruc­tura­tion finan­cière et sa gou­ver­nance. Nous avons donc décidé qu’il serait irre­spon­s­able de notre part de ris­quer dans de telles cir­con­stance le finance­ment, pub­lic et privé, que nous avions pu recueillir.

Comme vous le ver­rez dans ce résumé, la CCA a joué un rôle déter­mi­nant au cours des 67 dernières années dans le développe­ment du secteur cul­turel cana­dien et des poli­tiques fédérales en matière cul­turelle. La CCA a été et demeure la plus grande alliance réu­nis­sant les arts, la cul­ture et le pat­ri­moine.  Elle seule four­nit un forum national où les ques­tions d’intérêt com­mun peu­vent être dis­cutées et pour­suiv­ies. C’est pourquoi elle ne doit pas disparaître.

Au cours des derniers mois, lors de con­sul­ta­tions et par le biais du sou­tien exprimé par plusieurs d’entre vous, nous avons eu con­fir­ma­tion qu’un instru­ment unique comme celui-ci est plus essen­tiel que jamais. Beau­coup d’entre vous nous ont dit au cours des derniers mois que si nous n’avions pas la CCA, il faudrait l’inventer. Afin de faciliter cela le plus pos­si­ble, nous prenons des mesures pour placer l’organisation dans un état de dor­mance avec la mise en place d’un con­seil intéri­maire chargé de la préser­va­tion de notre con­sti­tu­tion et de notre statut d’organisation car­i­ta­tive. Le blogue du directeur général donne plus de détails quant à la façon dont nous lais­sons la CCA. Nous espérons fer­me­ment qu’un nou­veau groupe d’intervenants repren­dra le flam­beau afin de faire revivre la CCA comme une voix et un obser­va­teur indépen­dants pour la cul­ture cana­di­enne partout au pays.

En ter­mi­nant, je veux exprimer ma recon­nais­sance à mes col­lègues du con­seil de leur généreux engage­ment envers notre organ­isme au cours des dernières années. Mes remer­ciements les plus sincères vont au per­son­nel de la CCA qui, durant cette péri­ode dif­fi­cile et exigeante, a démon­tré une loy­auté excep­tion­nelle, un dévoue­ment à l’organisation et une créa­tiv­ité tran­quille, autant dans l’approche que dans le style.

Nous quit­tons la tête haute, tant pour les efforts qui ont été faits que pour le riche héritage laissé par la CCA. Espérons seule­ment qu’il ne s’agit que d’une pause tem­po­raire et qu’une CCA renou­velée émerg­era de la semence que nous avons lais­sée en dormance.

 

 

 

 

Kath­leen Sharpe

Prési­dente du conseil

One Comment

  1. Raymonde Jodoin, artiste art visuel says:

    À la lec­ture de votre let­tre, je suis en état de choc…Ce sont mes pro­fesseurs d’université (Nova Sco­tia Col­lege of art & Design) qui m’avaient parlé de votre organ­isme, au début des années 80. Après ma grad­u­a­tion, j’ai adhéré au CCA, con­va­in­cue du rôle impor­tant qu’un l’organisme tel que la CCA a pour la cul­ture “d’un océan à l’autre”.
    Et ce rôle de gar­dien de la cul­ture, vous l’avez admirable­ment bien joué par toutes vos actions au fil des ans. Je vous en remer­cie profondément.

    Mes plus sincères salutations,

    Ray­monde Jodoin

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