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Les réserves Une assimilation forcée
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Le but final visé par les politiques indiennes au tournant du siècle était l'assimilation des Amérindiens et l'élimination du statut d'Indien. Lorsqu'un Amérindien serait suffisamment assimilé, il était pris pour acquis qu'il ne voudrait plus garder son statut d'Indien. L'affranchissement ou l'émancipation était une procédure légale qui visait à enlever le statut d'Indien d'un individu. Habituellement, on incitait les individus à faire application pour leur affranchissement. Mais, dans certains cas, le statut d'Indien était enlevé sans l'approbation de l'individu en question. Une femme, par exemple, qui mariait un homme qui n'était pas un Amérindien perdait automatiquement son statut d'Indienne. Un Amérindien qui obtenait un diplôme universitaire perdait automatiquement son statut, il était émancipé.
Les terres convoitées
Le gouvernement avait accordé des étendues assez considérables de terres aux Amérindiens. Avec l'arrivée des colons, les terres des réserves indiennes étaient convoitées. Très souvent, au début de ce siècle dans les prairies, le gouvernement obligeait les Amérindiens de vendre, en partie, les terres de la réserve qui n'étaient pas encore cultivées. Autrefois, on déplaçait les Amérindiens dans une autre réserve plus au nord, là où la terre n'était pas aussi bonne pour la culture : « Non loin de Jack Fish se trouve une réserve de Peaux Rouges. Le gouvernement leur donne une certaine étendue de terrain, suivant l'importance de la tribu. Dès que la colonisation s'étend et qu'ils ne sont plus entourés que de Blancs, le gouvernement leur affecte une autre réserve plus au nord, afin de donner en concessions les terres qu'ils occupaient. On dépossède ainsi ces pauvres Amérindiens et on les refoule sans cesse. » (Giscard, 1982; p. 11)
Les Amérindiens sans réserve
« Après la guerre que leur firent les Américains, les Anglais et les Français, certaines tribus n'acceptèrent pas le traité qui leur était imposé, estimant que les Blancs ne respectaient pas la parole donnée (les Peaux Rouges ne connaissent pas l'écriture). Ce qui reste de ces tribus dissidentes vit d'une vie nomade, un peu partout, sur les bords des lacs, dans les forêts. Ils n'ont pas de droit à la "réserve indienne" et à la pension de quelques dollars par an que le gouvernement alloue aux autres. » (Giscard, 1982; p. 11)
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Traité ou sans traité
Les Amérindiens qui avaient signé un traité recevaient une réserve et des paiements. Cependant, ils perdaient toute leur liberté : ils étaient confinés à leur réserve et ils n'étaient que des pupilles sous tutelle judiciaire, c'est-à-dire qu'ils étaient considérés comme des enfants par la loi et le gouvernement. Les Amérindiens n'avaient même pas le droit de vote. Certains Amérindiens ont choisi de ne pas signer de traités. Ils se retrouvaient sans ressource dans un milieu souvent très hostile à leur égard. Ces Amérindiens et ces Métis des Prairies n'avaient pas autre choix que de se déplacer au nord, là où la chasse et la pêche étaient encore possibles et pouvaient assurer leur survie.
Les ordonnances se multiplient
Quand les Amérindiens ont été premièrement fixés sur leurs réserves dans les années 1880, le gouvernement fédéral avait espéré qu'ils seraient des agriculteurs autonomes en dix ans. Cela n'a pas été le cas. À partir des années 1890, le gouvernement a redoublé ses efforts pour assimiler les Amérindiens. Les danses du soleil et autres cérémonies religieuses étaient interdites; les jeunes devaient obligatoirement fréquenter l'école; un Amérindien devait se procurer un permis pour quitter la réserve; les lois interdisant la polygamie ont été appliquées et tout Indien soupçonné de jeu ou d'ivrognerie pouvait être arrêté sans mandat. (Dempsey, 1992; p. 171)
L'agriculture
Le gouvernement était convaincu que la vie d'agriculteur était la meilleure vie possible pour les Amérindiens qui vivaient sur des terres arables. Cependant, les Amérindiens ne pouvaient pas obtenir des prêts pour s'acheter de la machinerie agricole et le gouvernement ne voulait pas fournir la machinerie qui aurait permis la culture efficace de ces terres amérindiennes de la Prairie. (Dempsey, 1992; p. 171)
L'industrie
Certains Amérindiens ont réussi à lancer de petites entreprises. Des Piégans ont vendu le droit de passage à la voie ferrée et, avec cet argent, ont acheté une petite scierie. Des Pieds-Noirs et des Sang ont ouvert des mines de houille sur leurs réserves et certains individus vendaient des baies sauvages, du bois de chauffage et des arbres de Noël dans les villages et les villes avoisinantes. Certains Amérindiens possédaient aussi de petits troupeaux de bétail. (Dempsey, 1992; p. 175)
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