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Le financement de l'Église
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La souscription
Un des premiers objectifs du prêtre était le financement de la construction d'une église et d'une chapelle. Afin d'amasser suffisamment de fonds, un comité de souscription était mis sur pied. Une souscription est une somme qu'un paroissien promet de verser. Le prêtre et les membres du comité visitaient tous les paroissiens. « Les membres du comité pour la souscription de l'église se sont réunis aujourd'hui. M. Beck et moi nous allons au côté nord de la « main street » et les 2 autres au côté sud de cette même rue. »
Encourager les dons
Afin d'inciter les paroissiens à contribuer à la construction de l'église, parfois le prêtre énumérait les sommes versées tout en nommant les donateurs. « C'est une bonne chose de lire la liste des sommes versées. C'est inutile de lire les sommes promises. Il est bon aussi d'avertir 8 jours d'avance car nous l'avons fait et avons reçu plus de 150,00$ en 8 jours. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 13 novembre 1898)
Toutefois, cela n'était guère apprécié par tous les paroissiens qui s'en plaignaient!
La dîme
Les catholiques étaient toujours dans l'obligation de remettre au clergé une partie de leurs revenus, c'est-à-dire la dîme : « J'ai eu la douleur de refuser l'absolution à 2 hommes du Fort Saskatchewan qui ne veulent point payer de dîme à leur curé. Que deviendront ces pauvres gens. Je l'ignore! » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 23 mars 1895)
La vente de bancs
Les paroissiens devaient financer leur église. À cette époque pour aider au financement de l'église, les paroissiens achetaient leur banc à l'église à tous les ans. « La vente de bancs se faisait normalement une fois par année. C'était un moyen d'obtenir des revenus pour la paroisse. Quand la vente des bancs se faisait, le père de famille achetait un banc ou un demi-banc si la famille était petite. Ensuite la famille s'assoyait dans ce banc à la messe du dimanche. » (Histoire de Beaumont, 1985: 22)
Diverses activités
De diverses activités étaient organisées au profit de l'église. Même les enfants y contribuaient. « Souper des petites filles de l'école au profit de l'église. Ces enfants ont fait un bénéfice de 32,75$ qui a été remis immédiatement au révérend père supérieur. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 14 septembre 1898) Les pique-niques et les concerts étaient aussi fort populaires.
Les bazars
Avec l'aide d'un comité de « dames du bazar » le prêtre organisait un bazar qui est un marché public couvert. Habituellement, ces bazars duraient quelques jours. « Aujourd'hui fin du bazar. La salle mesurant 25 x 79 était bien trop petite. On avait deux plate-formes. L'une pour la musique et l'autre pour la roue de fortune. On en a fait une 3e pour les compétitions sur les tables à manger. Remarque : Pour le succès d'un bazar, il faut acheter à bon marché, collecter chaque mois si possible et s'occuper de bonne heure des compétitions. Les compétiteurs pourraient donner à l'exemple de M. Villeneuve quelque chose à rafler pour les donateurs. Il avait donné une montre en or. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 27 octobre 1898) Un bazar ayant du succès pouvait rapporter plusieurs centaines de dollars de bénéfice net.
La quête
Comme c'est le cas de nos jours, il y avait une quête qui pouvait rapporter quelques dollars à l'église. Exceptionnellement, la quête pouvait rapporter plus de dix dollars. Les prêtres reprochaient parfois aux paroissiens de ne pas être suffisamment généreux.
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