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Le travail du prêtre
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Gardien de la moralité
Le prêtre était le guide spirituel de ses fidèles. À l'époque, il visitait les catholiques de la paroisse et essayaient de les garder sur le droit chemin, c'est-à-dire qu'ils demeurent fidèles à leur religion et la pratiquent toujours. « Je suis allé de l'autre côté chez plusieurs de nos catholiques où j'ai eu la douleur de voir que quelques pères de famille abandonnent tout pour se livrer à la terrible passion du jeu que je voudrais pouvoir les secourir! J'ai vu une famille dont les enfants de 5, 6 et 8 ans ne savent pas ce que c'est la messe. Cependant, j'espère que l'on pourra faire quelque chose avec eux. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 12 janvier 1895)
Cependant, le prêtre n'était pas toujours écouté! « Je suis allé faire plusieurs visites en ville et j'ai remarqué qu'il est impossible d'empêcher la danse chez un certain nombre de jeunes filles. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 22 mars 1895)
« Je suis allé à Edmonton pour visiter de nouveaux arrivés. J'ai trouvé deux familles dont l'une canadienne et l'autre allemande. J'ai déniché aussi un catholique qui ne fréquente pas l'église depuis des années. J'ai vu aussi une femme dont le mari est protestant. On me regardait comme une bête curieuse avec mon chapeau romain. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 23 mars 1895)
Le registre de la paroisse
Le prêtre était aussi responsable de tenir le registre de la paroisse. Ce registre contient les baptêmes, les mariages, les morts (sépultures) dans la paroisse.
La confirmation
Tandis que le prêtre célébrait la messe et les mariages, il était nécessaire d'attendre la visite de l'évêque pour la confirmation des jeunes : « Ce fut le 23 mars 1897 que Monseigneur Vital Grandin honora la nouvelle paroisse de sa première visite pastorale et qu'il y confirma 23 personnes. » (Histoire de Beaumont, 1985: 22)
Les écoles catholiques
Une des préoccupations des prêtres étaient que les jeunes fréquentent des écoles catholiques. Ils voulaient premièrement s'assurer que l'enseignement catholique ne soit pas interdit, qu'il y ait des écoles catholiques dans la paroisse et que les jeunes catholiques y soient inscrits. « Je suis allé à Edmonton Sud pour faire signer la pétition des écoles et j'ai été reçu partout avec la plus grande amabilité. Mais comme ils sont pauvres. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 2 février 1895)
Le prêtre fait la promotion des écoles catholiques
Le prêtre très souvent réprimandait les paroissiens qui n'inscrivaient pas leurs enfants dans les écoles catholiques dans son sermon : « En célébrant la messe de l'autre côté, j'ai insisté beaucoup pour envoyer leurs enfants chez nos bonnes soeurs. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 23 février 1895 )
L'évangélisation des Amérindiens
Certains prêtres se dévouaient à convertir les Amérindiens et évangéliser les Métis. Beaucoup de prêtres ont appris des langues autochtones et l'Église a imprimé des textes et des ouvrages en langues amérindiennes. L'Église catholique établissait aussi des missions sur les réserves. La culture et la religion des « sauvages » n'étaient pas respectées. « Je suis allé chez le père Perrault à Stony Plain où j'ai passé une bonne journée. Nous sommes allés visiter plusieurs sauvages qui sont beaucoup plus civilisés que je ne le pensais. Que c'est beau de se dévouer au salut de ces pauvres âmes! Le soir un bon jeune homme est venu me faire passer de bons moments. Qu'il est doux de voir quelqu'un revenu sur la bonne voie! » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 21 mars 1895)
L'ivrognerie
Les prêtres condamnaient l'ivrognerie. Cependant, ils n'étaient pas entièrement d'accord avec la prohibition de la vente d'alcool que proposaient certaines personnes à l'époque : « Visite de deux déléguées de la société qui se forme contre l'usage des liqueurs. Une réunion des « anti-liquoristes » doit avoir lieu le mardi 19 juillet à l'église méthodiste. Une loi civile ne pourra pas contrôler l'abus des boissons et ne peut supprimer tout autre péché. Ceux qui ne sont pas arrêtés par la crainte de Dieu et du Jugement ne le seront pas davantage par la crainte de la police et des amendes. Ils se cacheront mieux et voilà tout. D'ailleurs le sens de la loi réformatrice des boissons rendrait impossible la célébration de la messe. Ou bien il faudrait dire la messe en fraude, ou la dire avec du vin non fermenté! » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 17 juillet 1898)
Cependant, les prêtres encourageaient toute personne d'arrêter de boire de l'alcool : « Ce soir un brave homme vient de prendre l'engagement de ne pas prendre de boisson d'ici un an. Quelle énergie! Quel courage! » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 27 mars 1895)
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Les prêtres polyglottes
Dans les petites villes de l'Ouest avec des populations croissantes, les prêtres, pour la plupart des francophones, devaient parler plusieurs langues. Très souvent, ils étaient trilingues parlant le français, l'anglais et le cri ou une autre langue amérindienne.
Les jeunes effrontés
Au tournant du siècle, les prêtres et les parents se plaignaient que les jeunes n'étaient pas polis : « Je suis allé en ville, ce soir, et j'ai été témoin de la politesse des bons Canadiens, mais les enfants ont à refaire sur ce point. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 26 janvier 1895)
Et, encore : « Je suis attristé un peu ce soir du peu de respect qu'ont pour le prêtre un certain nombre de nos enfants. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 1er février 1895)
Sur la route
Les premiers prêtres et missionnaires devaient parcourir de vastes territoires. « Le père Perrault est revenu de chez ses Métis et il est parti ce soir à 10 heures afin d'aller voir un malade. Quelle foi et quel dévouement! » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 16 janvier 1895)
Les prêtres polonais et allemands
L'Église catholique s'efforçait de donner aux communautés polonaise et allemande des prêtres capables de prêcher dans leur langue. « J'ai averti nos Allemands qu'ils vont avoir leur prêtre demain. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 30 novembre 1895)
« Le révérend père Kulany, Polonais, o.m.i., vient aussi pour donner aux fidèles de sa langue les secours religieux dont ils sont depuis longtemps privés. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 3 août 1898)
Les retraites
Les religieux et les religieuses avaient régulièrement des retraites. Les pères oblats, par exemple, avaient des retraites mensuelles, à tous les mois. Les prêtres prêchaient aussi aux retraites des Soeurs : « Le révérend père Lemarchand revient du combat couvert de sueurs et harassé de fatigue. Six jours d'un travail rude, d'une lutte énergique! C'était la première fois qu'il prêchait une retraite de religieuses! » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 9 juillet 1898)
Les rapports avec les immigrants ukrainiens
Les rapports entre les prêtres catholiques et les immigrants ukrainiens étaient parfois tendus : « Les Polonais, ou plutôt Ruthéniens, nous causent beaucoup de troubles. Ils veulent que tout leur appartienne, terre et église. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 29 mai 1898)
Parfois, ces immigrants quittaient l'Église catholique. « Le père Timkivitch, Galicien, est venu hier au presbytère tout découragé parce que ses catholiques de Rabbit Hill vont au schisme. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 10 juin 1898)
« Le prêtre galicien est de plus en plus attristé. Beaucoup le quittent pour aller au schisme : 100 familles d'Edna paraît-il. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 17 juin 1898)
La religion et la politique
Le clergé intervenait à l'occasion dans les élections. Parfois, les prêtres et les évêques encourageaient leurs paroissiens à voter pour un plutôt que pour un autre. Nous pouvons lire dans le codex historique de Saint-Joachim que, lors des élections du 9 novembre 1898 à Saint-Albert : « Monseigneur s'est montré neutre complètement pour l'élection vu que les trois membres sont catholiques et de nationalités différentes. » Cela nous laisse croire que si tous les candidats n'avaient pas été catholiques, fidèles à leur religion, l'évêque n'aurait pas été neutre et ce, dans le meilleur intérêt de l'Église.
Le menu des prêtres
Les prêtres, comme tous les habitants de l'Ouest, avaient un menu peu varié. « Le beau temps continue ; on nous apporte au réfectoire (...) la récolte de patates; la soupe aux choux réveille les souvenirs lointains du vieux Maine. Et on vit, en pensant que choux et pommes de terre nous donnent des distractions pendant la lecture de l'Évangile. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 22 juillet 1898)
Les associations francophones
Les prêtres étaient souvent invités à participer aux réunions de certaines associations francophones. « À 2 heures réunion du Tiers ordre de Saint-François et à 3 heures réunion de la Société de Saint-Jean-Baptiste. J'y étais invité et m'y étant rendu, j'ai assisté à l'élection des officiers. Ils me constituèrent leur aumônier. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim datant du 13 janvier 1895)
Les activités de la Société Saint-Jean-Baptiste
Cette société militait pour promouvoir la langue et la culture française dans l'Ouest canadien. À Beaumont, par exemple, la Société Saint-Jean-Baptiste a été fondée en 1899 : « Dimanche dernier, à l'issue de la grande messe, une assemblée générale a été tenue et les Canadiens se sont formés en Société Saint-Jean-Baptiste. Bravo! Trente-huit ont donné leur nom. (...) Espérons que notre société atteindra son but, qui est d'unir les Canadiens et leur donner plus de force pour la revendication de leurs droits. Messieurs H. Préville, O. Goudreau, Alex Dargis, Jos Bérubé, Fred Leblanc, Ed Vallée, Pierre Bérubé et Fred Long furent choisis comme délégués qui nous représentaient aux fêtes du 24 et 25, célébrées au Fort Saskatchewan. » (Extrait de L'Union, 1899, dans l'Histoire de Beaumont, 1985: 118)
La Société Saint-Jean-Baptiste organisait aussi des rencontres et des banquets pour souhaiter au revoir ou adieu à des membres proéminents de la communauté francophone qui quittaient la ville ou la province. « Réunion de la Société de la Saint-Jean-Baptiste à l'occasion du départ de M. Picard pour le Nord. De nombreux discours ont été prononcés. Messieurs Picard, Prince, Gariépy, Roy, Beauchemin et le Père Lemarchand -- tous en faveur de la Société de St-Jean-Baptiste et de la colonisation. » (Inscription dans le Codex historicus de la mission Saint-Joachim)
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