Du bureau d’Alain Pineau: Qu’est-ce qui se passe à la CCA?
Bulletin de la CCA 32/07
Ottawa, le 26 septembre, 2007
Vous vous demandez peut-être si la CCA est toujours en vacances, car nous avons émis peu de bulletins dans les dernières semaines. Je peux vous assurer qu’il n’en est rien! Au contraire, nous avons été tellement occupés pendant les trois derniers mois que nous n’avons pas disposé de suffisamment de temps pour vous tenir au courant des nombreuses activités d’analyse et de représentation effectuées au nom du secteur des arts et de la culture!
Cet été, la CCA s’est intensément affairée à la préparation d’une saison automnale qui s’annonce mouvementée. Tout d’abord, nous avons rédigé le Mémoire pré-budgétaire 2008 qui a été déposé au Comité permanent des finances en préparation pour une comparution dans quelques semaines. Tout en adressant les préoccupations de taxation chères au comité parlementaire, notre soumission porte largement sur la question du financement, plus particulièrement sur le renouvellement récurrent de l’enveloppe budgétaire allouée au programme “Un avenir en art”.
Nous avons soumis une intervention dans le cadre des consultations menées par le Conseil des arts du Canada (CAC) au sujet de son plan stratégique 2008–2011 et avons été agréablement surpris de l’annonce, par la ministre de Patrimoine canadien l’Honorable Bev Oda, de l’augmentation de 30 millions de dollars du budget du Conseil, et ce de manière récurrente! La hausse du budget du CAC est de toute évidence une bonne nouvelle qui réduit quelque peu le niveau d’anxiété lié au manque de direction apparent du gouvernement fédéral concernant le secteur des arts et de la culture. Puis il y a eu le remaniement ministériel qui a vu Josée Verner nommée ministre de Patrimoine. Après avoir tenté de lire entre les lignes et à la lumière des quelques initiatives intéressantes des 18 derniers mois, la CCA en est venue à la conclusion qu’il est toujours impossible de prédire quelle sera la feuille de route du gouvernement en ce qui concerne les arts et la culture,.
Le Parlement n’ayant pas été en session ces cinq derniers mois, très peu d’activités signifiantes pour le secteur culturel ont émané de la colline parlementaire ou du gouvernement. La plupart des activités qui nous concernent ont été centrées autour de l’audio-visuel, dossier dans lequel l’organisme régulateur empile l’une sur l’autre les dates butoirs. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a en effet canalisé notre attention avec ses nombreux appels de participation aux audiences publiques sur une variété de sujets, chacun pouvant toucher les intérêts des artistes, des créateurs et des professionnels du secteur culturel, à moyen et à long terme.
Côté parlementaire, nous anticipons le Discours du trône du 16 octobre– et qui sait? – le dépôt tant attendu de la prochaine phase de révision de la Loi du droit d’auteur, à moins évidemment qu’une élection générale ne soit déclenchée dans les prochaines semaines, dans lequel cas il faudra revoir nos priorités. Enfin, nous attendons impatiemment la décision de la Cour Suprême (link) en ce qui concerne l’enregistrement comme œuvre de bienfaisance des organisations nationales d’athlétisme, décision qui risque d’avoir des répercussions importantes pour les organismes artistiques et culturels à statut caritatif.
À travers tout cela, le personnel de la CCA a réussi à planifier le Colloque sur le Rôle des arts et de la culture dans les stratégies de diplomatie publique, . Ce colloque d’une journée se déroulera le 22 novembre 2007, à l’Université du Québec à Montréal. Nous avons consulté de nombreux experts en la matière et fait appel à des ressources de renommée internationale afin d’intégrer de nouvelles idées à la discussion et inventorier les meilleures pratiques dans le domaine, tant du Canada que dans monde. Tenter de contacter ces personnes pendant la saison estivale a résulté en une ronde interminable de téléphones et de courriels!
Avant le Colloque, la CCA fera parvenir aux participants inscrits un document de recherche préparé par Rachael Maxwell, jeune étudiante qui a effectué un stage de trois mois au sein de la CCA au printemps dernier. Cet excellent document comporte une large perspective de l’évolution de la diplomatie publique dans le monde et au Canada, plus particulièrement dans les soixante dernières années. Ce texte sera fort utile à la préparation d’une discussion constructive axée sur l’avenir, ce qui constitue l’objectif premier du Colloque.
En parallèle avec toutes ces activités, le Secrétariat est à développer en collaboration avec le conseil d’administration un plan stratégique et financier triennal. Ce plan triennal établira clairement le niveau de ressources requises afin d’accomplir la mission toute particulière de la CCA à l’égard du secteur national des arts et de la culture.
D’un point de vue interne, nous avons le plaisir d’accueillir trois nouveaux membres au conseil d’administration: Louise Poulin de Montréal, est expert-conseil en analyse stratégique culturelle et présidente de ArtsExperts.ca; Kathleen Sharpe, gestionnaire culturelle d’expérience, est Directrice du Fonds pour les manifestations culturelles de l’Ontario (FMCO); enfin, Jason van Eyk est un gestionnaires des arts, interprète, instructeur de musique et Directeur régional (Ontario) pour le Centre canadien de musique. L’expertise de ces nouveaux membres du conseil sera précieuse pour l’exercice de repositionnement de la CCA que le conseil d’administration a amorcé en 2005 .
Enfin, je voudrais souligner l’arrivée début août de Line Dezainde, notre nouvelle agente des communications, dont l’expertise, le haut niveau d’énergie et le dévouement contribueront certainement à l’amélioration des communications électroniques dans les prochains mois!
Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas le boulot qui manque à la CCA et vous serez bientôt inondés de communications, dès le début de la nouvelle session parlementaire. Si vous avez des questions ou désirez nous proposer des sujets d’intérêt pour la CCA, n’hésitez pas à communiquer avec nous.