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Halifax

le 16 février 2012

J’aime tou­jours me retrou­ver à Hal­i­fax, dont j’apprécie l’atmosphère, la qual­ité de la vie cul­turelle et les restau­rants ! En fait, je dois avouer une prédilec­tion pour la Nouvelle-Écosse, où j’ai passé qua­tre fois des vacances esti­vales. Mais c’est la pre­mière fois que je mets les pieds au Théâtre Nep­tune où, après une brève entre­vue accordée à la télévi­sion de Radio-Canada, je retrouve près d’une trentaine de per­son­nes regroupées dans une des salles de répéti­tion au troisième étage de ce vaste édifice fonc­tion­nel au cœur du vieil Hal­i­fax. Erika Beatty, mem­bre de notre c.a. et direc­trice générale de l’Orchestre sym­phonique de la Nouvelle-Écosse, me présente en soulig­nant qu’il y aurait eu encore plus de gens si ce n’était du fait que ce 15 février est la date lim­ite pour les deman­des de sub­ven­tions provin­ciales : plusieurs per­son­nes intéressées sont donc rivées à leur bureau à met­tre la dernière main à leur demande.

Ma présen­ta­tion est accueil­lie ici avec le même intérêt ren­con­tré jusqu’à présent à tra­vers le pays. On m’assure que dans l’ensemble, les activ­ités de la CCA sont impor­tantes, mais on se préoc­cupe davan­tage de savoir com­ment nous comp­tons rem­placer l’argent que le fédéral va nous retirer. J’explique que nous comp­tons diver­si­fier nos sources de revenu et fonc­tion­ner par ges­tion de pro­jets : une par­tic­i­pante me rap­pelle les dan­gers et les incer­ti­tudes de la ges­tion de pro­jets, qui risque d’éloigner une organ­i­sa­tion de sa mis­sion pre­mière et force son per­son­nel à tou­jours recom­mencer à zéro dans la pour­suite de revenu. Nous sommes con­scients de ces dan­gers et j’assure mon inter­locutrice que nous avons la ferme inten­tion de nous en tenir à des pro­jets par­faite­ment alignés sur les qua­tre grands axes stratégiques à la base de notre nou­veau plan d’affaires. Je men­tionne par ailleurs notre désir d’élargir con­sid­érable­ment la base de notre mem­ber­ship et les défis afférents. Je rap­porte les pro­pos de nos col­lègues d’Edmonton qui nous invi­tent à devenir un mou­ve­ment de masse et pro­posent d’être parmi les pre­miers à nous aider à y par­venir : cet engage­ment pourrait-il être renou­velé ailleurs au pays ? ici en Nouvelle-Écosse ? de toute évidence, il est encore trop tôt pour le dire, mais cer­taines con­ver­sa­tions privées après la fin de la réu­nion le laisse espérer.

Une fois la ren­con­tre ter­minée, nous nous retrou­vons cinq, dont Erika Beatty et Andrew Ter­ris, au « Bit­ter End Mar­tini Bar », nom dans lequel je me refuse à voir quelque présage que ce soit ! Platées de hors-d’œuvre et apéri­tifs sou­ti­en­nent la con­ver­sa­tion qui porte évidem­ment sur la sit­u­a­tion des arts à Hal­i­fax et sur l’avenir de la CCA. Nous impro­vi­sons une ses­sion de remue-méninges sur le nou­veau nom de la CCA et nous arrê­tons sur Alliance cana­di­enne pour la culture/Canadian Cul­tural Alliance qui a, en anglais du moins, l’avantage de garder le même acronyme !

Le lende­main matin, petit déje­uner avec Mar­cel McK­eough, directeur exé­cu­tif de la Divi­sion du développe­ment cul­ture et pat­ri­moine du gou­verne­ment de la Nouvelle-Écosse. Con­ver­sa­tion ani­mée et con­ver­gences de vue : nous nous quit­tons sur sa promesse que la Nouvelle-Écosse devien­dra la huitième juri­dic­tion provin­ciale ou ter­ri­to­ri­ale à appuyer formelle­ment le tra­vail de la CCA en devenant mem­bre affiliée!

Tout de suite après, café avec Shahin Sayadi, directeur artis­tique du One­light Threatre, le seul organ­isme de la diver­sité cul­turelle à l’est de Mon­tréal à avoir l’appui du Con­seil des arts du Canada, ainsi que du Pris­matic Fes­ti­val, le seul fes­ti­val mul­ti­dis­ci­plinaire au pays qui présente les œuvres des meilleurs artistes des pre­mières nations et des divers groupes cul­turels. Nous parta­geons nos vues sur l’état des arts au pays, sur les défis aux­quels nous faisons tous face er sur le besoin d’une plus grande sol­i­dar­ité. Je con­firme que la nou­velle CCA doit absol­u­ment réaliser l’objectif qu’elle s’est don­née il y a longtemps d’accueillir dans ses rangs les diverses com­mu­nautés cul­turelles et aborigènes. Nous nous quit­tons sur la promesse que One­light Threatre va devenir mem­bre de la CCA et que nous allons rester en con­tact quant aux nou­velles ori­en­ta­tions de l’organisation.

Je finis l’avant-midi sur une série d’appels con­férence, inclu­ant une ses­sion d’information don­née par le min­istère des Affaires étrangères et du com­merce inter­na­tional sur les négo­ci­a­tions com­mer­ciales entre le Canada et l’Union européenne, et voilà qu’il est déjà temps de me ren­dre à l’aéroport où je dois pren­dre un vol vers St. John’s, Terre-Neuve, dernière escale de mon périple pancanadien!

–Alain

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