Halifax
J’aime toujours me retrouver à Halifax, dont j’apprécie l’atmosphère, la qualité de la vie culturelle et les restaurants ! En fait, je dois avouer une prédilection pour la Nouvelle-Écosse, où j’ai passé quatre fois des vacances estivales. Mais c’est la première fois que je mets les pieds au Théâtre Neptune où, après une brève entrevue accordée à la télévision de Radio-Canada, je retrouve près d’une trentaine de personnes regroupées dans une des salles de répétition au troisième étage de ce vaste édifice fonctionnel au cœur du vieil Halifax. Erika Beatty, membre de notre c.a. et directrice générale de l’Orchestre symphonique de la Nouvelle-Écosse, me présente en soulignant qu’il y aurait eu encore plus de gens si ce n’était du fait que ce 15 février est la date limite pour les demandes de subventions provinciales : plusieurs personnes intéressées sont donc rivées à leur bureau à mettre la dernière main à leur demande.
Ma présentation est accueillie ici avec le même intérêt rencontré jusqu’à présent à travers le pays. On m’assure que dans l’ensemble, les activités de la CCA sont importantes, mais on se préoccupe davantage de savoir comment nous comptons remplacer l’argent que le fédéral va nous retirer. J’explique que nous comptons diversifier nos sources de revenu et fonctionner par gestion de projets : une participante me rappelle les dangers et les incertitudes de la gestion de projets, qui risque d’éloigner une organisation de sa mission première et force son personnel à toujours recommencer à zéro dans la poursuite de revenu. Nous sommes conscients de ces dangers et j’assure mon interlocutrice que nous avons la ferme intention de nous en tenir à des projets parfaitement alignés sur les quatre grands axes stratégiques à la base de notre nouveau plan d’affaires. Je mentionne par ailleurs notre désir d’élargir considérablement la base de notre membership et les défis afférents. Je rapporte les propos de nos collègues d’Edmonton qui nous invitent à devenir un mouvement de masse et proposent d’être parmi les premiers à nous aider à y parvenir : cet engagement pourrait-il être renouvelé ailleurs au pays ? ici en Nouvelle-Écosse ? de toute évidence, il est encore trop tôt pour le dire, mais certaines conversations privées après la fin de la réunion le laisse espérer.
Une fois la rencontre terminée, nous nous retrouvons cinq, dont Erika Beatty et Andrew Terris, au « Bitter End Martini Bar », nom dans lequel je me refuse à voir quelque présage que ce soit ! Platées de hors-d’œuvre et apéritifs soutiennent la conversation qui porte évidemment sur la situation des arts à Halifax et sur l’avenir de la CCA. Nous improvisons une session de remue-méninges sur le nouveau nom de la CCA et nous arrêtons sur Alliance canadienne pour la culture/Canadian Cultural Alliance qui a, en anglais du moins, l’avantage de garder le même acronyme !
Le lendemain matin, petit déjeuner avec Marcel McKeough, directeur exécutif de la Division du développement culture et patrimoine du gouvernement de la Nouvelle-Écosse. Conversation animée et convergences de vue : nous nous quittons sur sa promesse que la Nouvelle-Écosse deviendra la huitième juridiction provinciale ou territoriale à appuyer formellement le travail de la CCA en devenant membre affiliée!
Tout de suite après, café avec Shahin Sayadi, directeur artistique du Onelight Threatre, le seul organisme de la diversité culturelle à l’est de Montréal à avoir l’appui du Conseil des arts du Canada, ainsi que du Prismatic Festival, le seul festival multidisciplinaire au pays qui présente les œuvres des meilleurs artistes des premières nations et des divers groupes culturels. Nous partageons nos vues sur l’état des arts au pays, sur les défis auxquels nous faisons tous face er sur le besoin d’une plus grande solidarité. Je confirme que la nouvelle CCA doit absolument réaliser l’objectif qu’elle s’est donnée il y a longtemps d’accueillir dans ses rangs les diverses communautés culturelles et aborigènes. Nous nous quittons sur la promesse que Onelight Threatre va devenir membre de la CCA et que nous allons rester en contact quant aux nouvelles orientations de l’organisation.
Je finis l’avant-midi sur une série d’appels conférence, incluant une session d’information donnée par le ministère des Affaires étrangères et du commerce international sur les négociations commerciales entre le Canada et l’Union européenne, et voilà qu’il est déjà temps de me rendre à l’aéroport où je dois prendre un vol vers St. John’s, Terre-Neuve, dernière escale de mon périple pancanadien!
–Alain