Preferred Language/ Langue préférée

Le port final — St. John’s !

Photo David P. Janes

Photo David P. Janes

le 19 février 2012

Depuis des semaines, je me demandais si la météo allait être clé­mente pour la dernière étape de mon périple pan­cana­dien: quel temps m’attendrait à Hal­i­fax et St. John’s, ces deux villes con­nues pour leurs tem­pêtes hiver­nales. Dis­ons que les dieux auront souri sur mes cinq semaines de déplace­ment! Après un Hal­i­fax quasi-printanier et ensoleillé, je suis arrivé jeudi soir pour la ver­sion terre-neuvienne, brouil­lard épais déchiré par une pluie dense, mais claire­ment au-dessus des moyennes saison­nières! Une autre crainte plus récente con­sis­tait à savoir com­bien de gens je ren­con­tr­erais à la ses­sion publique de deux heures ven­dredi soir au Anna Tem­ple­ton Cen­tre de la rue Duck­worth, près du port. Aux dernières nou­velles, il n’y avait que trois inscrits! George Mur­ray, mem­bre de notre c.a. et Directeur de l’Asso­ci­a­tion of Cul­tural Indus­tries de Terre-Neuve/Labrador (ACI) avait beau m’avoir ras­suré que les gens ne répon­dent pas aux invi­ta­tions mais ils s’y ren­dent, je demeu­rais très préoccupé.

J’ai com­mencé ma journée de ven­dredi par un petit déje­uner des plus terre-neuviens avec Peter Gard­ner, ancien mem­bre de notre c.a. et main­tenant directeur du grand fes­ti­val inter­na­tional de chorales qui amène à tous les deux ans à St. John’s des mil­liers de per­son­nes.  Peter m’a ensuite aimable­ment amené à l’Uni­ver­sité Memo­r­ial où m’attendait Ron Romp­key, autre ancien mem­bre de notre c.a. Tous deux ont démon­tré un intérêt soutenu pour l’avenir de la CCA et ont offert toute l’assistance pos­si­ble. Je les ai assuré que l’offre n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd!

Ron a pris la relève de Peter et a gen­ti­ment offert de me con­duire à The Rooms, com­plexe cul­turel mod­erne qui domine St. John’s aux côtés de la cathé­drale en pier­res som­bres. On retrouve là un musée, une galerie d’art et les archives provin­ciales… et un café où j’avais rendez-vous pour le lunch avec le pdg de cette impor­tante insti­tu­tion cul­turelle, Dean Brin­ton. C’est en dégus­tant un des très bons chow­ders de ma tournée atlan­tique et avec une vue en sur­plomb du port de St. John’s que nous dis­cu­tons de l’avenir de la CCA et du pro­jet de con­férence nationale pour l’an prochain. Avant de quit­ter The Rooms, je vis­ite sur les con­seils de Dean l’intéressante expo­si­tion The New Roman­tics.

Je suis heureux de dire que George avait bien rai­son: c’est vingt-huit per­son­nes qui étaient au rendez-vous et qui ont écouté avec beau­coup d’attention une présen­ta­tion qui, j’ose espérer, était d’autant meilleure que c’était la qua­torz­ième fois que je la fai­sais d’une façon ou d’une autre selon les cir­con­stances de chaque ville. On m’a dit avoir appré­cié le diag­nos­tique que la CCA fait de la sit­u­a­tion des arts et de la cul­ture au pays et l’idée d’une con­férence nationale sur les grands enjeux de l’heure a reçu un accueil favor­able. Il faut dire par ailleurs que les pro­pos con­cer­nant l’avenir de la CCA avaient ici une réson­nance toute par­ti­c­ulière. En effet, après dix-huit ans d’existence, l’ACI fait face à des ques­tion­nements et des défis financiers qui sont très sem­blables à ceux de la CCA. Le man­dat, l’engagement du mem­ber­ship, les ressources, tout cela fait par­tie d’un débat en cours dans le cadre d’un exer­cice de plan­i­fi­ca­tion stratégique. En fait, la date de ma venue ici n’avait rien du hasard: elle avait été plan­i­fiée pour coïn­cider avec la tenue d’une assem­blée publique sem­blable le lende­main matin, sur l’avenir de l’ACI, suivie d’une ses­sion spé­ciale de son con­seil d’administration. Dans ce con­texte, mes pro­pos avaient des échos directs avec les préoc­cu­pa­tions des gens dans la salle. Durant l’échange qui a suivi mon exposé, j’ai reçu plusieurs témoignages quant au fait que l’on perçoit le besoin d’une plus grande sol­i­dar­ité au sein des com­mu­nautés cul­turelles, et ce à tous les niveaux. On com­prend ce qu’une CCA réin­ven­tée pour­rait con­tribuer à la ren­con­tre de cet objec­tif stratégique. La grande ques­tion, c’est com­ment en assurer la survie, ce qui nous a mené à par­ler de mod­èles financiers et d’orientations stratégiques.

Ce thème a été repris le lende­main matin à l’assemblée publique de l’ACI présidé par George, lui aussi soulagé de voir qu’une trentaine de per­son­nes s’étaient rendu dans la salle de réu­nion au troisième étage du café Rocket. Je me suis per­mis d’encourager les par­tic­i­pants à ne pas aban­don­ner l’idée d’un organ­isme para­pluie mul­ti­dis­ci­plinaire à l’échelle provin­ciale en insis­tant sur le rôle qu’un tel organ­isme pour­rait jouer dans la pro­mo­tion des intérêts du secteur cul­turel à l’échelle nationale. Ce mes­sage a été bien entendu.

Et voilà que le temps est venu de me ren­dre à l’aéroport pour retourner enfin à la mai­son et au bureau après cinq semaines d’une tournée d’ouest en est com­mencée le 9 jan­vier dernier à Vic­to­ria, à l’autre bout du pays. J’aurai ren­con­tré env­i­ron cinq cents per­son­nes durant ce périple, présenté la propo­si­tion de la CCA dans le con­texte actuel du secteur cul­turel, recueilli des appuis, enreg­istré des sug­ges­tions et, je l’espère, créer des liens qui pour­ront être mis à profit dans notre proces­sus de réin­ven­tion. Merci à tous ceux et celles qui ont con­tribué à la réus­site de cette vaste con­sul­ta­tion. Le temps est venu de décan­ter cette infor­ma­tion et de l’intégrer dans notre plan stratégique. Je vous reviens sur tout cela au fur et à mesure!

- Alain  

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée champs obligatoires

*


*

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>