Le sprint continue

Le 24 mai 2012

C’est le dernier mag­a­zine avant notre assem­blée générale qui aura lieu le 18 juin à Ottawa et comme dans un film à sus­pense, je m’apprête à faire mon rap­port annuel sans savoir au juste quelle sera la con­clu­sion. Dans quelques semaines, une autre étape cru­ciale de l’avenir de la CCA sera franchie. J’ai bon espoir que grâce aux appuis reçus et à recevoir, nous allons gag­ner le pari auda­cieux d’assurer la péren­nité de cet unique instru­ment au ser­vice du secteur cul­turel. C’est tout de même avec des papil­lons dans l’estomac que j’aborde le dernier droit de cette année qui vient de passer, et si vite!

Il y a un an déjà, nous nous pré­par­i­ons à une année charnière. On nous lais­sait enten­dre plutôt claire­ment que le finance­ment de la CCA était en péril. Nous n’avons eu l’annonce offi­cielle  que 10 mois après, soit le 11 avril dernier. Vous dire que ce fut une année mou­ve­men­tée est un euphémisme.

Dès le lende­main de notre Assem­blée générale de juin 2011, nous avons com­mencé à tra­vailler au développe­ment d’un plan d’affaires qui mette la CCA sur une base finan­cière autonome et sta­ble. Séances de remue-méninges, réu­nions du con­seil, con­sul­ta­tions et ren­con­tres à tra­vers le pays, tout a con­tribué à façon­ner un plan détaillé, ambitieux, mais réal­is­able. Tout au long de ce proces­sus, je suis devenu de plus en plus con­va­incu que si la CCA avait un passé de 67 ans, elle avait tout autant d’avenir. Que l’on a besoin d’une CCA indépen­dante et forte de la sol­i­dar­ité du milieu des arts, de la cul­ture et du pat­ri­moine dans l’ensemble du pays; d’une CCA qui rassem­ble autour d’une liste d’intérêts com­muns; d’une CCA pleine­ment au ser­vice de ses mem­bres et qui à sa façon unique, traite d’enjeux d’une impor­tance cap­i­tale non seule­ment pour le secteur cul­turel mais pour l’ensemble des citoyens.

Tout au long de ce chem­ine­ment, j’ai vu un intérêt crois­sant pour la sol­i­dar­ité et le tra­vail en com­mun. J’ai lu dans cer­tains yeux le scep­ti­cisme quant aux chances de suc­cès, mais égale­ment, la disponi­bil­ité et le désir de par­ticiper à cette aven­ture com­mune sans précé­dent.  Je dois vous avouer que durant cette année, ma foi a quelques fois été ébran­lée face à l’ampleur de la tâche à accom­plir.  Mais durant les dernières semaines,  j’ai vu beau­coup d’entre vous passer du scep­ti­cisme à la con­vic­tion que c’est peut-être pos­si­ble après tout.  Pas facile, mais pos­si­ble. De plus en plus d’entre vous nous accordez un vote de con­fi­ance en renou­ve­lant votre adhé­sion. Nous gagnons de nou­veaux mem­bres qui n’avaient jamais appuyé la CCA aupar­a­vant. Cer­tains aug­mentent leur coti­sa­tion, d’autres qui nous avaient oubliés depuis 4 et même 5 ans nous sont revenus, con­va­in­cus qu’ensemble nous sommes plus forts. Ces appuis me con­firme que nous sommes sur la bonne voie et le per­son­nel et les mem­bres du con­seil d’administration ne sommes pas les seuls à y croire.

Au cours des 2 prochaines semaines, j’irai à Toronto et à Mon­tréal ren­con­trer les comités con­sul­tat­ifs nationaux sur les poli­tiques. Nous allons faire le point sur la CCA, sur les pro­jets en chantiers et sur l’engagement col­lec­tif à les réaliser.

Et dans moins d’un mois, je vous ferai rap­port de la con­clu­sion du chapitre que nous sommes en train d’écrire.

–Alain