Mes rencontres au Nouveau-Brunswick (première partie)
Je trouve enfin un moment pour faire état de mes visites au Nouveau-Brunswick et quel horaire! C’est la seule province où j’aurai tenu des sessions de consultation dans trois villes, Fredericton, Saint John et Moncton. En tout, cinq présentations, et cinq rencontres en petits groupes! En tout, plus de 125 personnes auront entendu le message de la CCA au cours de ces trois jours, sans compter ceux qui en auront entendu parler via Twitter (mais de cela dans un moment)!
Le tout a commencé à Fredericton où je suis arrivé dimanche soir et est venu me rejoindre mon ami Tim Borlase, ancien membre de notre c.a. et président du Conseil des arts du Nouveau-Brunswick. Premier arrêt au siège du Conseil, où j’ai le plaisir de rencontrer la directrice Akoulina Connell et son équipe. J’ai le privilège de voir en primeur les trois premiers d’une série de huit messages d’intérêt public visant à rehausser le profil des arts et des artistes néo-brunswickois auprès de la population : de vrais petits bijoux, produits avec un budget minime. Après le lunch, rencontre avec Mme Carolyne McKay, sous-ministre Mieux-être, culture et sport, et deux de ses collègues, tous visiblement intéressés par le travail et les défis de la CCA, et particulièrement par notre projet de conférence nationale pour l’an prochain. Le ministère, l’un des sept à travers le pays qui accordent leur appui à la CCA, s’apprête à réviser sa politique culturelle vieille d’une dizaine d’années.
En soirée, rencontre au Charlotte Street Arts Centre avec 17 membres de la communauté artistique. Le centre est situé dans une ancienne école à l’architecture imposante, elle-même sise au milieu d’un des plus beaux quartiers de Fredericton, avec ses énormes maisons victoriennes en bois, peintes de couleurs pastel, ornées comme des maisons de pain d’épice. Échange intéressant, entre autres sur le besoin pour la CCA de rejoindre les plus jeunes via le biais des médias sociaux. C’est d’ailleurs la première réunion à ma connaissance où deux des participants présents ont constamment relayé ma présentation via Twitter, rejoignant ainsi un plus grand public qui, me dit-on, compte l’ensemble du conseil municipal!
Le lendemain matin, Tim, qui se présente partout comme mon chauffeur personnel, me fait lever à six heures du matin pour m’amener à Saint John (j’en profite pour le remercier de sa grande générosité : Tim m’aura mené d’un bout à l’autre de la province avant de m’amener hier soir à Charlottetown, destination finale de la semaine!). D’abord rencontre des plus intéressantes avec le ministre responsable de la culture Trevor Holder avec qui j’échange sur l’importance de la culture dans nos communautés et qui comprend de toute évidence que les arts et le sport sont complémentaires dans la formation des jeunes citoyens de demain : je saisis mieux l’association d’idées qui sous-tend le nom du ministère (Mieux-être, culture et sport) et en suis moins surpris.
Tout de suite après, j’ai le plaisir de passer une heure en compagnie du Dr. Thomas Condon, vice-président emeritus de l’Université du Nouveau-Brunswick, ancien membre de notre conseil d’administration et toujours fervent supporteur de la CCA. Nous discutons des défis auxquels fait actuellement face notre organisation et je recueille des conseils utiles sur les collectes de fonds, une des activités soutenues de sa longue vie comme universitaire et comme mécène des arts.
Nous nous rendons ensuite tous trois dans la belle salle du conseil de ville de Saint John, lieu de la rencontre publique où se sont rendus une vingtaine d’artistes et de représentants d’organismes culturels. Pour la première fois, je dois changer un des énoncés de mon exposé car il y a ici une majorité de jeunes visiblement intéressés par ce que j’ai à dire. Une bonne partie des interventions porte sur l’importance du système d’éducation et de la place accordée aux arts à l’école pour changer la perception populaire que les arts sont un luxe. La communauté culturelle de Saint John a connu un regain important au cours des dix dernières années, mais elle fait face non seulement à l’éventualité d’une diminution des appuis financiers du fédéral mais plus immédiatement, à celle que vient de décréter le conseil municipal. La situation économique de la ville est mauvaise et tout le monde écope. Face à ces difficultés, assistera-t-on au réflexe conditionné du « chacun pour soi » ou la communauté culturelle saura-t-elle s’unir pour travailler à des lendemains qui chantent?
Avant de prendre la route pour Moncton, nous acceptons l’invitation de la directrice du Théâtre Impérial, S.G. Lee, de jeter un coup d’œil à ce monument historique restauré grâce en partie au programme des espaces culturels du ministère du Patrimoine canadien. Je peux dire que cela valait le déplacement! Magnifique espace, luxueux décor et acoustique remarquable, où l’on présente plus de 200 événements culturels par l’année : concerts classiques et populaires, théâtre, opéra, spectacles en tournées (ce soir-là, une production américaine de Fiddler on thé Roof).
Arrivés à Moncton à temps pour le souper pris en compagnie de représentants de deux de mes hôtes, l’Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick et le Conseil des arts de la province. Juste avant, autre visite, cette fois du Centre culturel Aberdeen, majestueuse ancienne école au centre de Moncton transformée depuis longtemps en espace culturel et récemment rénovée de fond en comble pour satisfaire aux règlements de salubrité et de sécurité. Après un somptueux souper végétarien, je cours au lit car demain m’attend une journée des plus chargées et dont je ferai état dans mon prochain blogue!