Projets d’été
Nous connaissons tous l’expression « le chèque est à la poste! ». Eh bien, je n’ai jamais attendu de chèque avec autant d’impatience que celui reçu électroniquement cette semaine de Patrimoine canadien. Ajouté aux entrées de cotisations au cours des dernières six semaines, cela nous mène jusqu’à la mi-automne, avec en plus une réserve extraordinaire de plus de trois mois que nous entendons bien garder et éventuellement accroître. C’est là une situation déjà plus confortable que celle des derniers trois mois, quand on suivait les flux de trésorerie à la semaine. Cela nous donne une bonne base pour planifier d’autres entrées d’argent qui serviront à couvrir les deux ans de période de transition vers la stabilité financière à plus long terme. Le boulot ne manquera pas, ce qui ne nous fait pas peur tout au contraire. Le personnel de la CCA est d’un enthousiasme réaliste qu’il fait bon voir.
Au cours des dernières semaines, j’ai eu le plaisir de rencontrer un certain nombre d’entre vous à Montréal et Toronto pour discuter plus en détail du plan d’affaires et des projets en développement, tous alignés sur nos quatre piliers stratégiques : leadership et réseautage, partage du savoir, relations gouvernementales et engagement du public. Je suis ressorti de ces rencontres ré-énergisé et plus motivé que jamais à faire les changements qui s’imposent pour assurer l’avenir d’une CCA entièrement renouvelée.
Nous avons passé en revue les diverses initiatives en cours pour assurer le financement de transition vers le nouveau modèle d’affaires et discuter des huit différentes sources de revenu identifiées dans le plan d’affaires. Ce dernier nous fixe entre autres comme objectif de faire passer des 12 ou 13% actuels à 42% d’ici cinq ans la part de notre budget qui provient du membership. Disons d’entrée de jeu que la poursuite de cet objectif, qui peut sembler irréaliste à première vue, se fera par le biais de trois initiatives distinctes : une augmentation du nombre de membres; une révision des niveaux de cotisation pour certaines catégories de membres organisationnels, et enfin, la création d’une nouvelle catégorie de membres corporatifs non-votants dont le nom sera associé à une série d’activités et de produits de la CCA.
Après avoir fait le plein des renouvellements, nous allons lancer à l’automne une campagne de recrutement que nous sommes à développer et qui s’appuiera en partie sur la collaboration de nos membres existants. Un certain nombre d’organismes membres ont déjà indiqué leur désir de collaborer à cette campagne et d’autres seront sollicitées à faire de même. Élargir la base de nos membres répondra à la fois à des objectifs de légitimité et de stabilité financière. Afin de rendre l’accès à la CCA à la portée du plus grand nombre, nous avons déjà diminué le montant d’adhésion pour les membres individuels (50 $) et pour les catégories organisationnelles 1 et 2 (respectivement 100 $ et 175$).
Nous voudrons par ailleurs dans les mois qui viennent discuter avec toutes les parties intéressées de la possibilité d’augmenter le niveau de cotisation pour certaines catégories de membres, soit les niveaux 4 à 8. Avant de revoir l’échelle, il va falloir évidemment tenir compte des réalités de chaque groupe, de la valeur de la CCA et de ses services et de ce que chaque organisation peut raisonnablement contribuer.
L’accroissement principal des revenus imputable au membership viendra de la création d’une nouvelle catégorie de membres corporatifs non-votants. Il s’agit en fait d’une forme de commandite philanthropique d’entreprises qui croient en la mission de la CCA et qui désirent soutenir nos produits et services, dans leur ensemble ou en particulier.
En terminant, un mot sur un projet en voie de développement. Nous avons commencé à travailler en collaboration avec l’Université d’Ottawa à l’élaboration d’un nouveau rapport qui sera mis à jour tous les ans sur les budgets des provinces et territoires en matière de culture. Nous nous comptons privilégiés de travailler avec Sharon Jeannotte, du Centre de gouvernance, qui a accepté de coordonner le projet, et avec Monica Gattinger de l’École d’Études politiques de l’Université d’Ottawa, qui a codirigé avec Diane St-Pierre de l’Institut national de recherche scientifique du Québec la publication du livre Les politiques culturelles provinciales et territoriales du Canada : Origines et évolutions et mises en oeuvre (Laval : PUL, 2012). Compte tenu du fait que Statistique Canada a abandonné la publication de l’enquête annuelle sur les dépenses des gouvernements fédéral et provinciaux et matière de culture, la CCA entend prendre le relai dans ce domaine. Nous comptons publier à l’automne notre Analyse annuelle du budget fédéral et en février celle des budgets provinciaux et territoriaux, juste à temps pour la nouvelle saison budgétaire à travers le pays. Nous vous tiendrons au courant de ce projet emballant et jugé essentiel par plusieurs de nos membres et non-membres.
Comme vous pouvez le voir, ce n’est pas l’ouvrage qui manque! Comme le dit notre présidente dans son blogue, les mois qui viennent seront d’une importance critique pour la ré-invention de la CCA. Il nous faut mettre en place les nouveaux mécanismes de gouvernance pour assurer une implication plus grande de la part des membres. Il nous faut élargir nos rangs et développer nos sources de revenu. Il faut planifier la relève de la garde et passer le flambeau aux leaders de demain. Ce vaste défi ne peut se faire qu’avec votre appui et votre engagement. Vous pouvez compter sur le nôtre!
–Alain