Le Conseil des arts du Canada appelle à l‘engagement du public envers les arts
CCA Bulletin 17/12
Le 18 octobre 2012
Les faits en résumé
Dans un document de discussion publié le 16 octobre dernier, le Conseil des arts du Canada invite à l’engagement du public dans les arts. Lancé lors de son assemblée publique annuelle, l’appel accompagne la publication du rapport annuel du Conseil. Le document de 29 pages, intitulé Engagement du public envers les arts, trace un portrait des approches contemporaines au Canada et à l’étranger sur l’engagement dans les arts et la culture et encadre la discussion sur ce sujet tout en insistant sur l’importance de la culture dans la vie quotidienne et la société canadienne.
Le 10 octobre, le directeur et chef de direction du Conseil, Robert Sirman déclarait: « Le Conseil doit se renouveler au même rythme que la créativité des artistes. Fort d’un financement stable assuré pour les trois prochaines années, le Conseil a entrepris une importante série de changements dans ses programmes et processus, afin de s’assurer qu’il demeure pertinent. » Le document de discussion représente la phase de consultation, soit la deuxième étape de la série de changements détaillés dans le document du Conseil Resserrer les liens 2011–2016 qui a été publié l’année dernière.
Le processus mis en branle par le Conseil est « destiné à ouvrir de nouvelles voies d’investigation, de sensibiliser les opportunités et les défis et mettre en évidence les domaines possibles d’intervention par le Conseil. » La publication de ce document de discussion sur l’engagement l’appel à la participation du public dans la réflexion, « a été conçu pour ouvrir de nouvelles avenues d’exploration, accroître la sensibilisation aux différentes enjeux et perspectives, et mettre en lumière les domaines d’intervention possibles pour le Conseil. »
Le document de discussion a été publié en même temps que le blogue de Simon Brault, vice-président du Conseil, qui résume les thèmes principaux du document tel la participation dans les arts dans une ère de foisonnement de l’offre. À cet effet, M. Brault suggère que le financement public devait se concentrer davantage sur la demande (et le public) que sur l’offre (l’art et l’artiste) au moment de prendre des décisions de politiques et adopter des voies à suivre relativement au soutien des arts. Enfin, il y parle du rôle croissant de la technologie dans la façon de vivre l’expérience artistique et culturelle et de l’importance de valoriser les arts dans une société démocratique saine.
Pour en savoir davantage
Le document de travail donne un aperçu de la recherche effectuée par le Conseil dans la première phase de son programme de changement qui a été axé sur la recherche et l’analyse. Il souligne le thème récurrent de « l’engagement du public et de la démocratisation culturelle » dans les agences culturelles internationales et comprend des résumés des pratiques actuelles chez certains bailleurs de fonds à travers le monde en déclarant : « Les approches communes comprennent le soutien aux arts communautaires, une attention particulière portée à l’engagement des jeunes et à l’éducation artistique et un financement ciblé pour les programmes d’élargissement des publics. » Le document donne également un aperçu des politiques et pratiques canadiennes en regard de l’engagement au cours des dernières décennies.
On retrouve dans le document un certain nombre de statistiques provenant de plusieurs sources (dont Hill Strategies) sur la participation aux activités culturelles, mais on souligne la nécessité de mieux connaître les impacts qualitatifs de ces expériences. Comme Simon Brault le dit dans son blogue : « L’ère de la stricte comptabilisation du nombre de spectateurs, de billets d’entrée ou de publications cède à celle de la valorisation des relations entre les artistes et les institutions culturelles et les citoyens. » Les auteurs signalent un certain nombre d’études internationales sur les tendances de comparaison en insistant sur la démographie et le passage à l’engagement électronique.
Le document examine également un certain nombre de tendances qui posent « des défis à l’écosystème artistique sous sa forme actuelle, mais doivent également être considérés comme des occasions de modifier la façon dont le public et le monde artistique interagissent. » Parmi ces défis, le document cite le vieillissement des auditoires, les changements démographiques, la « banlieusardisation », l’équité, la technologie ainsi que la zone grise qui existe entre la pratique amateur et professionnelle. M. Brault souligne avec raison : « En apparence, l’art est partout; en réalité, il faut le débusquer. » Il ajoute que le Conseil vise à aider les gens « à découvrir, apprécier et intérioriser » les pouvoirs de l’art.
Bien qu’aucun processus formel de consultation n’ait été identifié pour cette phase du programme de changement, M. Brault a conclu son blogue avec un appel aux Canadiens à se joindre au débat sur l’engagement artistique que le Conseil animera sur les médias sociaux.
Que puis-je faire?
Lisez le document de discussion. Lisez le billet du vice-président Simon Brault et affichez un commentaire. Joignez-vous à la discussion sur Facebook et Twitter.