LA CCA INVITE LE CRTC À PROTÉGER LES CONSOMMATEURS EN RÉGLEMENTANT À NOUVEAU LES TARIFS DU CÂBLE ET DU SATELLITE
La Conférence canadienne des arts (CCA) se joint au débat public à savoir si les distributeurs par câble et satellite devraient avoir à compenser les télédiffuseurs traditionnels pour redistribuer les signaux des postes locaux de télévision.
La CCA appuie l’idée d’une compensation pour ces signaux, mais à la condition expresse que le CRTC impose aux télédiffuseurs comme condition de licence de dépenser 6% de leur revenu à la production d’émissions canadiennes de qualité.
Afin de protéger les intérêts des consommateurs canadiens, la CCA prie instamment le CRTC de réglementer à nouveau les tarifs d’abonnement aux services de câble et de satellite, afin d’empêcher ces derniers d’ajouter à la facture de leurs abonnés la compensation éventuellement établie, de même que la contribution de 1 ½% récemment décrétée par le CRTC pour alimenter le Fonds pour l’amélioration de la programmation locale (FAPL).
Le CRTC a déjà rejeté deux fois la notion d’un montant attaché à la distribution des signaux locaux de télévision, que les télédiffuseurs ont rebaptisé « compensation pour la valeur des signaux ». Au cours des dernières semaines, les compagnies de câble et de distribution par satellite ont utilisé à la fois la publicité traditionnelle et les nouveaux systèmes de communication sociale comme Facebook pour dénoncer ce qu’ils appellent de leur côté une « taxe sur la télévision », qu’ils disent n’avoir d’autre choix que de charger directement aux consommateurs.
Cette préoccupation est à l’origine du fait que le gouvernment a récemment demandé au CRTC de tenir une audience publique afin de voir comment une telle initiative pourrait affecter les consommateurs canadiens. L’audience publique doit commencer à Gatineau, Québec, le 7 décembre prochain.
Dans un mémoire déposé hier auprès du CRTC, la CCA note qu’avec des profits de 2 milliards de dollars par année, les compagnies de distribution peuvent et devraient absorber la nouvelle contribution qu’on leur demande de faire afin que les Canadiens aient accès à une programmation canadienne de qualité. Le directeur général de la CCA, Alain Pineau, affirme que : « Notre recommandation est pleinement conforme à l’esprit et à la lettre de la Loi sur la radiodiffusion et s’appuie sur les principes mêmes qui ont poussé le Parlement canadien il y plus de quarante ans à réglementer le système canadien de radio-télédiffusion. »
La CCA prie également le CRTC d’établir lui-même le niveau de la contribution en prenant en compte l’impact que cela peut avoir sur les télédiffuseurs et sur les systèmes de distribution. Alain Pineau ajoute : « Compte tenu du ton du débat ces derniers mois, il serait utopique et irresponsable de laisser l’établissement de cette importante contribution à une négociation entre des parties en conflit ouvert. »
La Conférence canadienne des arts est le forum national des arts, de la culture et du patrimoine.
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