Culture 3.0 : Impact des technologies numériques émergentes sur les ressources humaines du secteur culturel – Octobre 2011
L’objectif vise par l’étude tant attendue du CHRC, intitulé sur l’impact des technologies numériques sur le secteur culturel était d’en évaluer l’impact dans 8 sous-secteurs et de recommander les solutions prioritaires afin de répondre aux défis et de tirer parti des possibilités découlant des technologies numériques. Cette étude constitue en fait la suite de l’étude RH2010 : tendances et enjeux des ressources humaines dans le secteur culturel, qui avait constaté que l’enjeu des technologies numériques était le troisième en importance dans le secteur.
Le nouveau rapport de la Culture 3.0 valide et développe les conclusions précédentes grâce à une évaluation de huit sous-secteurs - conception et création, développement, production, distribution, marketing, exposition, consommation et conservation. En se basant sur la recherche documentaire ainsi que des entrevues avec quelque 120 intervenants du secteur culturel, l’équipe du projet a identifié les impacts principaux pour chacun des sous-secteurs et de la chaîne de création dans son ensemble.
Ce rapport met un accent plus prononcé sur sur la portée du mentorat et de l’apprentissage des compétences de gestion dans le domaine du numérique. Ces éléments sont cruciaux pour le succès futur des professionnels du secteur culturel. Selon l’Étude, les compétences telles que le marketing, les finances, la gestion de projets et la propriété intellectuelle sont encore plus importants que les formations techniques qui favorisent l’utilisation des technologies émergentes. Une approche polyvalente aux mécanismes de formation est requise afin de nous assurer que les compétences essentielles sont acquises. On pense notamment :
- Une collaboration plus étroite entre l’industrie et les établissements universitaires pour s’assurer que les nouveaux arrivants au marché du travail ont des compétences plus pertinentes
- Des options de formation des compétences en cours de carrière telles que des ateliers et des modules qui permettent aux travailleurs culturels de se mettre à niveau des entreprises numériques et des compétences en leadership ;
- Le mentorat qui accroît le partage des connaissances entre collègues et entre les secteurs.
En analysant les défis, l’étude donne l’exemple du cadre de réglementation actuel qui semble être de moins en moins en mesure de promouvoir la production de contenu canadien (ni Netflix ni iTunes ne contribuent à la création de contenu canadien), ou de protéger le marché canadien de l’afflux de contenu américain (ni l’un ni l’autre n’est assujetti à une quelconque obligation d’offrir du contenu canadien). Les règlements, étant habituellement compartimentés par sous-secteurs, deviennent inaptes à intervenir favorablement dans l’ère numérique. Enfin, un des défis à relever est lié aux coupes budgétaires. Le rapport affirme : « Même si l’on ne risque pas d’assister à des compressions draconiennes du financement, il reste hautement probable que les nouveaux investissements soient plafonnés dans le secteur culturel. »
À notre avis, les recommandations les plus fouillées de ce rapport ont trait au secteur de la radiodiffusion et de la production de film et de télévision
Culture 3.0 : Impact des technologies numériques émergentes sur les ressources humaines du secteur culturel donne un bon aperçu des besoins à long terme du secteur culturel canadien. Le rapport souligne ce que nous savons depuis longtemps, l’économie canadienne a besoin de professionnels multidisciplinaires. Des professionnels qui pourront s’ajuster rapidement aux développements des nouvelles technologies et de leurs tendances.