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Culture et commerce

CCA Bul­letin 17/08

4 juin 2008

Le 29 mai 2008, j’ai par­ticipé à ma pre­mière assem­blée générale annuelle d’Équipe com­mer­ciale Canada — Pro­duits et ser­vices cul­turels. Cette ren­con­tre très intéres­sante accueil­lait des hauts fonc­tion­naires du min­istère du Pat­ri­moine cana­dien et du min­istère des Affaires étrangères et du Com­merce inter­na­tional (MAECI), et des représen­tants de nom­breux organ­ismes du secteur des arts et de la culture.

Nous y avons pris con­nais­sance de don­nées intéres­santes sur le com­merce cul­turel du Canada. En 2007, Sta­tis­tique Canada a pub­lié une étude sur la con­tri­bu­tion économique du secteur de la cul­ture au Canada. L’indice indique ce qui suit à pro­pos du secteur en 2003 :

 

  • il a con­tribué 43,2 mil­liards de dol­lars à l’économie canadienne;
  • il représen­tait 4 % de l’emploi national;
  • il a fourni 3,8 % du pro­duit intérieur brut.

 

En 2005, les expor­ta­tions de pro­duits cul­turels du Canada ont atteint 2,37 mil­liards de dol­lars, et celles de ser­vices cul­turels 2,90 mil­liards de dol­lars. Les États-Unis con­tin­u­ent d’être le plus impor­tant parte­naire com­mer­cial du Canada pour les pro­duits et les ser­vices. En 2005, 90 % des pro­duits cul­turels exportés par le Canada et 73 % des ser­vices cul­turels exportés aussi ont abouti aux  États-Unis.

Au cours de la dis­cus­sion, des préoc­cu­pa­tions sérieuses ont été soulevées con­cer­nant l’avenir du finance­ment de la diplo­matie cul­turelle par le MAECI. J’ai pu souligner l’inquiétude de notre secteur à pro­pos de l’avenir de ce finance­ment dont, selon des rumeurs per­sis­tantes, le reste pour­rait bien passer à la moulinette dans la prochaine ronde d’examen du bud­get à l’automne.

Un peu comme s’ils met­taient la table en vue du débat de la CCA le 12 juin prochain sur la diplo­matie cul­turelle et l’image de mar­que nationale, les par­tic­i­pants ont soulevé des ques­tions sur « l’image de mar­que cana­di­enne » et ont dis­cuté de la stratégie la plus effi­cace pour pro­jeter la cul­ture et les valeurs cana­di­ennes sur la scène mon­di­ale. S’il faut en croire ce qui s’est dit à la ren­con­tre, le débat à Toronto promet d’être vif et intense.

Un autre sujet de préoc­cu­pa­tion con­cer­rne le renou­velle­ment du pro­gramme Routes com­mer­ciales du min­istère du Pat­ri­moine cana­dien. Appelé à décider bien­tôt s’il renou­vellera Routes com­mer­ciales et tous les autres pro­grammes de la gamme offerte par l’ancien pro­gramme « Un avenir en art », le min­istère a entre­pris un sondage sur la sat­is­fac­tion de la clien­tèle con­cer­nant leurs expéri­ences avec le pro­gramme. Le taux de sat­is­fac­tion était 80 %.

Le pro­gramme Routes com­mer­ciales est devenu un outil impor­tant à la fois pour les organ­ismes sans but lucratif et pour les organ­ismes com­mer­ci­aux du secteur des arts et de la cul­ture qui veu­lent élargir leur présence sur les marchés inter­na­tionaux. L’avenir du pro­gramme est plus vital que jamais à la lumière de l’incertitude qui plane tou­jours sur la suite des pro­grammes du MAECI. Comme je l’ai men­tionné, ces préoc­cu­pa­tions étaient évidentes chez les par­tic­i­pants, qui ont essayé en vain d’obtenir une indi­ca­tion claire des inten­tions du min­istère à l’égard du pro­gramme de diplo­matie culturelle.

Le pro­gramme des Routes com­mer­ciales a égale­ment financé les délégués au com­merce cul­turel pour qu’ils offrent aux clients des ser­vices focal­isés sur la pré­pa­ra­tion à l’exportation et le développe­ment du marché inter­na­tional, en plus de les aider à per­fec­tion­ner leurs com­pé­tences et de les con­seiller en matière d’exportation. Ces délégués instal­lés à Van­cou­ver, Win­nipeg, Toronto, Mon­tréal, Monc­ton, Hal­i­fax et St. John ont obtenu une excel­lente cote pour la qual­ité et la per­ti­nence de leurs services.

Routes com­mer­ciales com­prend aussi un volet Appui pour les marchés visés qui offre des ser­vices aux expor­ta­teurs artis­tiques et cul­turels à Shang­hai, New York, Los Ange­les, Paris et Lon­dres. Les util­isa­teurs du volet Appui pour les marchés visés ont indiqué dans une pro­por­tion élevée qu’ils étaient sat­is­faits de la qual­ité et de la rapid­ité du service.

Le sondage four­nit des infor­ma­tions pré­cises aux fonc­tion­naires du min­istère sur l’amélioration du pro­gramme et de ses activ­ités au moment où ils se penchent sur son renou­velle­ment. Par exem­ple, 93 % des répon­dants ont indiqué qu’ils préféraient le sou­tien au développe­ment de marchés inter­na­tionaux plutôt que le sou­tien pour la pré­pa­ra­tion à l’exportation.

Les répon­dants ont égale­ment indiqué que la com­mu­ni­ca­tion des résul­tats des deman­des pour­rait être plus rapide. Ils recom­man­dent l’utilisation de deman­des en ligne et l’établissement d’un sys­tème d’approbation de principe pour accélérer le traite­ment de leurs straté­gies de développe­ment de marchés internationaux.

La CCA con­tin­uera d’explorer d’autres straté­gies pour soutenir la pro­mo­tion de la cul­ture et des valeurs cana­di­ennes sur la scène mon­di­ale. Je vous encour­age à vous assurer que vos par­lemen­taires com­pren­nent l’importance de main­tenir les pro­grammes comme Routes com­mer­ciales et les pro­grammes du min­istère des Affaires étrangères et du Com­merce inter­na­tional. Ils sont un élément essen­tiel du pro­gramme de survie à long terme et de prospérité du secteur de la culture.

À la lumière des don­nées finan­cières impres­sion­nantes pub­liées par Sta­tis­tique Canada, il me sem­ble impens­able qu’un élu puisse faire autre chose que, non seule­ment soutenir, mais même vouloir ren­forcer, les ressources con­sacrées à l’exportation des pro­duits et des ser­vices cul­turels du Canada.

Rap­pel

La CCA, avec l’aide du Fonds Chalmers et du Con­seil des arts de l’Ontario, organ­ise un débat sur la diplo­matie cul­turelle et l’image de mar­que nationale le 12 juin 2008 au Ontario Col­lege of Art and Design. Madame Cyn­thia Schnei­der, anci­enne diplo­mate des États-Unis et actuelle­ment pro­fesseure dis­tin­guée de la pra­tique de la diplo­matie à George­town Uni­ver­sity, partagera avec les par­tic­i­pants son expéri­ence con­sid­érable du domaine, tan­dis que Melissa Aron­czyk, étudi­ante cana­di­enne au doc­torat à New York Uni­ver­sity, explor­era le con­cept de l’image de mar­que nationale comme solu­tion de rechange à la  diplo­matie cul­turelle. La dis­cus­sion devrait être stim­u­lante. Inscrivez-vous main­tenant pour vous assurer d’avoir une place. Le coût d’inscription pour les non mem­bres de la CCA a été sup­primé, mais les dons sont accep­tés avec recon­nais­sance à l’entrée.

 

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