Preferred Language/ Langue préférée

POINTS SAILLANTS DES DERNIÈRES DONNÉES SUR LA POPULATION ACTIVE DU SECTEUR CULTUREL

Ottawa, le 16 jan­vier 2004 –  Sta­tis­tique Canada a pub­lié la semaine dernière les don­nées sur la
pop­u­la­tion active du secteur cul­turel. (Les don­nées ont été com­mu­niquées dans Le quo­ti­dien et ont
aussi été le sujet de l’article prin­ci­pal du dernier numéro de La cul­ture en per­spec­tive, vol.14,  no 3.
On peut y accéder du site Web de Sta­tis­tique Canada à www.statcan.ca.)
Les don­nées por­tent sur la péri­ode 1991–2002; voici les points sail­lants et l’analyse qu’en fait la
CCA.
a Au cours de la péri­ode, la pop­u­la­tion active du secteur cul­turel a crû de 31 %, soit beau­coup
plus que la pop­u­la­tion active en général (20 %). Toute­fois, la crois­sance s’est pro­duite surtout dans
les années 1990 et très peu entre 2000 et 2002.
a Le secteur regroupe au total près de 578 000 tra­vailleurs. Ce nom­bre atteint env­i­ron 740 000
lorsqu’on inclut les emplois en fab­ri­ca­tion, de gros et de vente au détail.
a En 2001, les retombées directes du secteur cul­turel en tant que con­tri­bu­tion au PIB ont été de 26
mil­liards $
1
.
a Le revenu des artistes créa­teurs et inter­prètes du Canada demeure abom­inable­ment faible; le
tra­vailleur cul­turel autonome gagne en moyenne 18 000 $. ” Pour chaque artiste créa­teur et
inter­prète prospère, il y en a beau­coup dont les gains sont inférieurs à ceux du tra­vailleur cana­dien
moyen. “
2
CCA : De 1993 à 2001, les retombées économiques du secteur sont passées de 16 mil­liards $ à 26
mil­liards $. La pop­u­la­tion active du secteur cul­turel a crû plus que la pop­u­la­tion active en général,
ses niveaux de sco­lar­ité sont supérieurs  à ceux de cette dernière, tan­dis que ses taux de chô­mage
sont inférieurs, mais les artistes eux-mêmes fig­urent parmi les mem­bres les moins rémunérés et les
moins estimés de notre société.
a Le sou­tien pub­lic a crû de 6 % en 2001 et de 7 % en 2002. En 2000–2001, les fonds fédéraux et
provin­ci­aux accordés aux activ­ités et insti­tu­tions cul­turelles sous forme de sub­ven­tions et de
con­tri­bu­tions ont atteint près de 1,9 mil­liards $, soit 30 % de plus qu’en 1995.
CCA : La con­tri­bu­tion fédérale au chapitre de la cul­ture a diminué pen­dant huit années
con­séc­u­tives avant d’afficher les hausses indiquées. En 2001–2002, les dépenses fédérales pour le
min­istère du Pat­ri­moine cana­dien ont représenté 1,8 % du bud­get fédéral total, soit la même
pro­por­tion qu’en 1996–1997, mais en baisse par rap­port au 2,1 % enreg­istré en 1994–1995 (voir le
tableau I). [Note : Il ne faut pas oublier que cette somme n’a pas été entière­ment con­sacrée à la
cul­ture; Pat­ri­moine cana­dien englobe aussi Parcs Canada, les sports et les langues offi­cielles. ] Les
organ­ismes artis­tiques doivent de plus en plus compter sur un revenu gagné plutôt que sur des ressources humaines du secteur cul­turel). La CCA est toute­fois préoc­cupée par l’accroissement
des impor­ta­tions cul­turelles sig­nalées dans le rap­port de Sta­tis­tique Canada qui, quand on le
recoupe avec la baisse de la demande intérieure de pro­duits artis­tiques et cul­turels cana­di­ens
(voir ci-dessous), n’augure rien de bon pour la vigueur de la pop­u­la­tion active du secteur
cul­turel en général. Le gou­verne­ment de Paul Mar­tin se penche actuelle­ment sur la pos­si­bil­ité de
lever les règle­ments sur la pro­priété étrangère dans les indus­tries de la radiod­if­fu­sion et des
télé­com­mu­ni­ca­tions du Canada. Dans ce scé­nario, les Cana­di­ens risquent d’avoir encore moins
accès à des pro­duits cul­turels cana­di­ens, ce qui causerait des domages irréversibles à l’ensemble
du secteur.
a Entre 1992 et 1998, la par­tic­i­pa­tion des con­som­ma­teurs cana­di­ens à des activ­ités et
événe­ments cul­turels a diminué, tan­dis que les dépenses au chapitre de l’équipement culturel3
ont pro­gressé de 30 % au cours de la péri­ode 1992–2000.
a Les pro­fes­sions cul­turelles qui ont affiché des crois­sances mar­quées au cours de cette péri­ode
(vari­a­tion annuelle de 11–17 %) sont celles de danseur, acteur et arti­san.
CCA : L’accroissement des dépenses au chapitre de l’équipement cul­turel traduit une ten­dance en
faveur du ” cocon­nage ” chez le pub­lic, plutôt qu’une assis­tance à des spec­ta­cles. D’après
l’analyse de Sta­tis­tique Canada, bien que les con­som­ma­teurs dépensent d’une manière générale
plus pour des activ­ités cul­turelles qu’il y a dix ans, dans bien des cas, cela est attribuable à
l’accroissement des prix plutôt que de la demande. Vu la baisse de la con­som­ma­tion par le
pub­lic de pro­duits cul­turels et le fait que les troupes doivent compter davan­tage sur des recettes
gag­nées, où va-t-on trou­ver l’auditoire dis­posé à payer plus cher? Com­ment les artistes plus
nom­breux vont-ils réus­sir à gag­ner leur vie?
Ces don­nées lais­sent cer­taines ques­tions impor­tantes en sus­pens. Le finance­ment fédéral au
chapitre de la cul­ture a aug­menté con­sid­érable­ment en 2001 avec le lance­ment d’Un avenir en
art. Pourquoi l’emploi dans le secteur cul­turel a-t-il crû dans les années 1990 alors que les
sub­ven­tions et con­tri­bu­tions du gou­verne­ment étaient en baisse? Pourquoi cette crois­sance a-telle pla­fonné entre 2000 et 2002 mal­gré un apport financier con­sid­érable? Une pos­si­bil­ité est que
les fonds annon­cés en mai 2001 ont mis du temps à entrer dans le sys­tème et qu’ils ne
transparaîtront donc comme fac­teur déter­mi­nant qu’à la prochaine pub­li­ca­tion de don­nées.
Tableau I: Part du bud­get fédéral affec­tée à Pat­ri­moine canadien

1994–95
2,9 mil­liards $
2,1%
1996–97

1,8%
2000-01
3 mil­liards $
1,7%
2001-02
3.2 mil­liards $
1,8%

Tableau III
Mise en garde : Il n’est pas recom­mandé de faire des com­para­isons directes entre les don­nées de
l’Enquête sur la pop­u­la­tion active du secteur cul­turel de 1993 et celles sur la pop­u­la­tion active
du secteur cul­turel de 1991–2002 étant donné que la déf­i­ni­tion même de ” cul­ture ” (c.-à-d. les
emplois/professions inclus ou exclus) a changé au cours de la péri­ode. Ces tableaux ont été
com­pilés pour pro­duire un instan­tané basé sur les don­nées disponibles.
Tableau IV
Tra­vailleurs dans le secteur
% de tra­vailleurs autonomes dans
le secteur
% de tra­vailleurs autonomes parmi
les tra­vailleurs des arts/professions
cul­turelles
Gains médi­ans pour les
pro­fes­sions cul­turelles
Enquête sur la pop­u­la­tion
active du secteur cul­turel
(instan­tané de 1993)
670 000
29%
54%
$21 800
Don­nées sur la pop­u­la­tion
active du secteur cul­turel
(1991–2002)
740 000
25%
58%
$28 291

Taux de chô­mage
% de tra­vailleurs autonomes
Revenu moyen
Emploi rémunéré moyen (comme
salarié)
Revenu moyen des tra­vailleurs
autonomes
% de tra­vailleurs détenant un diplôme
d’études post­sec­ondaires
Secteur cul­turel
7,9 % (1991)
6,4 % (2002)
25 %
28 000 $
(tra­vailleurs cul­turels, 1999)
35 000 $
(pro­fes­sions cul­turelles, 1999)
18 000 $
83 %
(1999)
Pop­u­la­tion active totale
10,3 % (1991)
7,7 % (2002)
15 %
30 000 $
(1999)
31 000 $
(1999)
28 000 $
62 %
(1999)

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée champs obligatoires

*


*

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>