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LA POLITIQUE CINÉMATOGRAPHIQUE EST UNE POLITIQUE CULTURELLE

Bul­letin 14/05

Ottawa, le 29 mars  2005 — En décem­bre dernier, le Comité per­ma­nent du patrimoine

cana­dien de la Cham­bre des com­munes a annoncé qu’il allait se pencher « sur l’évolution

du rôle du gou­verne­ment fédéral en appui à l’industrie cana­di­enne de la cinématographie

». Le Comité per­ma­nent a déclaré que son étude porterait sur  « l’influence et l’efficacité de

la poli­tique ciné­matographique cana­di­enne du gou­verne­ment fédéral (2000) », ainsi que

sur « La struc­ture et l’efficacité des mécan­ismes de sou­tien direct et indi­rect » (Téléfilm

Canada, l’Office national du film, le Fonds cana­dien de télévi­sion, les crédits d’impôt

fédéraux pour la pro­duc­tion et les services).

 

Con­sciente de son rôle pour aider les artistes et les créa­teurs à con­tribuer libre­ment et

pleine­ment à la société cana­di­enne, ainsi que de son engage­ment à offrir des conseils

spé­cial­isés sur la poli­tique publique sur les arts et la cul­ture, la Con­férence cana­di­enne des

arts a remis au gou­verne­ment un mémoire inti­t­ulé “Telling Cana­dian Sto­ries”, dont le texte

com­plet peut être con­sulté notre site Web.

Le Comité per­ma­nent a com­mencé à tenir ses audi­ences publiques à Ottawa au début de

février et d’autres auront lieu à Win­nipeg (4 avril), Toronto (6–7 avril), Mon­tréal (20–21

avril), Van­cou­ver (4–5 mai) et Hal­i­fax (18–19 mai). Le directeur général de la CCA, Jean

Malavoy, et l’expert-conseil Peter Flem­ing ont com­paru devant le Comité per­ma­nent le

jeudi 24 mars et ont mis de l’avant les points suiv­ants au cours de leur présen­ta­tion d’une

heure :

1.         La poli­tique ciné­matographique doit être guidée par des objec­tifs cul­turels pour que

le cinéma national reflète les opin­ions, les valeurs et les expéri­ences des Cana­di­ens, ainsi

que des objec­tifs indus­triels pour assurer la via­bil­ité de l’industrie cinématographique.

•           La CCA a recom­mandé que le comité évalue dans une large per­spec­tive la

poli­tique fédérale du long métrage, en exam­i­nant la mesure dans laquelle

elle a réussi ou non à attein­dre les qua­tre grands objec­tifs fixés dans la

poli­tique du min­istère du Pat­ri­moine cana­dien de 2000 « Du scénario à

l’écran ». Le texte de cette poli­tique peut être con­sulté à l’adresse suivante :

http://www.canadianheritage.gc.ca/pc-ch/sujets-subjects/artsculture/film-video/script-policy_f.cfm

2.         La poli­tique ciné­matographique doit faire en sorte que les Cana­di­ens aient accès

aux his­toires des Cana­di­ens de toutes les régions du pays et de tous les milieux.

•           La CCA a recom­mandé que les organ­ismes fédéraux qui finan­cent les

longs métrages main­ti­en­nent et accrois­sent les enveloppes budgé­taires de

langue française et anglaise pour les longs métrages et les com­plè­tent par

de nou­veaux fonds pour les pro­duc­tions autochtones et multiculturelles.

3.         Le développe­ment d’une forte indus­trie ciné­matographique cana­di­enne repose sur

des efforts con­certés de la part d’un cer­tain nom­bre d’acteurs tant des secteurs pub­lic que

privé.

•           La CCA croit que la poli­tique ciné­matographique du Canada devrait viser

l’harmonisation, plutôt qu l’intégration, de tous les mécan­ismes fédéraux de

sou­tien financier et de programme.

•           La CCA a recom­mandé que le finance­ment des grands inter­venants au

proces­sus ciné­matographique, dont Télé­film, le Con­seil des Arts du Canada,

l’Office national du film et la Société Radio Canada, devrait être main­tenu et

même accru dans la mesure du possible.

•           La CCA a déclaré que le comité per­ma­nent devrait étudier les moyens de

per­me­t­tre à un plus grand nom­bre de radiod­if­fuseurs de par­ticiper au

finance­ment et à la présen­ta­tion de longs métrages, par la régle­men­ta­tion au

besoin, ainsi que par des inci­tat­ifs fis­caux pour récom­penser leur engagement.

De plus, la CCA croit qu’à titre de radiod­if­fuseur national pub­lic, la SRC doit

jouer un rôle de pre­mier plan à cet égard.

4.         La respon­s­abil­i­sa­tion en matière de fonds publics est essen­tielle, mais ne doit pas

alour­dir le proces­sus au point de devenir une fin en soi.

•           La CCA com­prend le désir d’investir avec effi­cac­ité et effi­cience les fonds

publics.  Mais la CCA a soutenu que si les sys­tèmes devi­en­nent tellement

com­plexes que l’accès au sou­tien accordé devient trop onéreux, les Canadiens

seront con­fron­tés à une sit­u­a­tion où une trop grande par­tie des fonds publics

sera con­sacrée au proces­sus et pas assez à la production.

Pour plus de ren­seigne­ments sur la présen­ta­tion de la CCA, y com­pris les ques­tions des

mem­bres du comité et les réponses, le compte rendu de la séance sera bien­tôt disponible à

l’adresse suiv­ante :

http://www.parl.gc.ca/committee/CommitteeList.aspx?Lang=2&PARLSES=381&JNT=0&SELI

D=e22_.2&STAC=1089934

Selon les inten­tions déclarées du Comité per­ma­nent, les résul­tats pro­vi­soires de cette étude

devraient être pub­liés d’ici la fin de juin 2005.

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DE NOUVELLES STATISTIQUES UTILES SUR LA CULTURE SONT RENDUES PUBLIQUES

Sta­tis­tique Canada a pub­lié qua­tre pro­duits sur la con­tri­bu­tion du secteur cul­turel au produit

intérieur brut (PIB) et à l’emploi dans plusieurs provinces et ter­ri­toires.  On peut trou­ver des

ver­sions télécharge­ables des qua­tre pro­duits à l’adresse suivante :

http://www.statcan.ca/francais/freepub/87–008-GIF/them/economiccont_f.htm

 

Les chiffres de 2002 mon­trent que l’impact direct de la cul­ture sur le PIB a été de 40 mil­liards de

dol­lars par an, alors que l’impact direct sur l’emploi a été de 600 000 emplois (dont des postes à

temps plein, à temps par­tiel et indépen­dants). Ces chiffres mon­trent une aug­men­ta­tion sensible

par rap­port à 1996 : la crois­sance du PIB attribuable au secteur cul­turel a été de 37%, alors que

les emplois ont aug­menté de 15%. Le rap­port de 2001 mon­tre qu’en fonc­tion de la croissance

économique en général, le pour­cent­age du PIB attribuable à la cul­ture est resté con­stant par

rap­port au PIB cana­dien total (3,77% en 1996 et 2001).

 

En 2002, le PIB de la cul­ture et l’emploi a été dom­iné par les trois grands sous-secteurs

ssuiv­ants:

•           Les médias écrits : Impact de 17,4 mil­liards de dol­lars sur le PIB (44% du PIB du

secteur cul­turel) et 158 900 postes (27% de l’emploi dans le secteur culturel);

•           Radiod­if­fu­sion : 4,7 mil­liards de dol­lars (12%) et 55 200 postes (9%);

•           Cinéma : 3,1 mil­liards de dol­lars  (8%) et 71 600 postes (15%).

 

Le rap­port « per­spec­tive provin­ciale » mon­tre que le PIB de la cul­ture a aug­menté dans toutes

les provinces entre 1996 et 2001, bien que de façon très mar­ginale en Saskatchewan.

Col­lec­tive­ment, l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique représen­taient 82% de l’impact

sur le PIB national et 81% de l’impact national sur l’emploi en 2001.

 

Les rap­ports détail­lés au niveau national et de l’Ontario vien­nent con­forter les résultats

antérieurs (voir par exem­ple, Pro­fil de la pop­u­la­tion active du secteur cul­turel du Con­seil des

ressources humaines du secteur cul­turel) con­cer­nant cer­taines car­ac­téris­tiques des travailleurs

du secteur cul­turel, notam­ment le tra­vail à temps plein par raport au tra­vail à temps par­tiel, les

taux de chô­mage, ainsi que l’emploi dans les secteurs pub­lic et privé.

 

(On peut trou­ver d’autres ren­seigne­ments sur ces études dans le Hill Strate­gies Research Inc’s

Arts Research Mon­i­tor, Vol­ume 3, no. 9, affiché à l’adresse suiv­ante : www.hillstrategies.com)

 

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